SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)

samedi 16 février 2008
par  Philippe Landru

Le cimetière parisien de Saint-Ouen ne doit pas être confondu avec le cimetière communal de Saint-Ouen, qui se trouve dans le centre-ville. Exilé proche du périphérique, ce cimetière parisien fut à l’origine le troisième cimetière de Montmartre (son nom était d’ailleurs anciennement « Montmartre Saint-Ouen »). Il fut édifié dans la zone non lotie aux abords des fortifications, entre la Porte de Clignancourt et celle des Poissonniers, pour faire face à l’engorgement du cimetière Saint-Vincent.

Le cimetière se présente aujourd’hui en deux parties, séparées par une rue guère utilisée (on parle de joindre à terme les deux parcelles) : la partie ancienne, dite également « petit cimetière », ouvrit ses portes en 1858, tandis que la partie plus moderne, formant l’essentiel de la surface, ouvrit en 1872. L’ensemble occupe 27 ha, soit une fois et demie la superficie du cimetière Montparnasse !

Le cimetière de Saint-Ouen est un cimetière de déshérités : tout y respire la tristesse, malgré le soin apporté à border ses avenues de végétations. Il n’est guère visité, pas même par une « clientèle de quartier ». Bordé par des lignes de chemin de fer sur lesquelles stationnent des TGV vides en attente de contrôle, il est un alignement de pauvres monuments devenus souvent illisibles et pour beaucoup en piteux état, et de dalles modernes ajoutant à la monotonie grise. Dans sa partie ancienne, les reprises sont nombreuses, laissant certaines divisions comme exsangues de tombes.

En terme de monumentalité nécropolitaine, on n’a ici pas grand-chose à se mettre sous la dent. La présence de célébrités, rarement des « pointures » mais le plus souvent des oubliés, rend néanmoins la recherche intéressante.

Pour ce qui est de la localisation, pendant longtemps, on y distribuait un plan totalement fantaisiste, où aucune mise à jour n’avaient été faites. Depuis quelques temps, un nouveau plan officiel a vu le jour : il a reprit l’ensemble des personnalités contenu dans cet article, qui en a donc été le modèle, complété par quelques célébrités que j’ai moi-même ajouté à l’article : bref, c’est un travail collaboratif !

Cet article ne traite que de la partie principale, la plus récente, qui date de 1872. La partie ancienne fait l’objet d’un autre article : voir le cimetière de St-Ouen : partie ancienne.

curiosités

- A l’entrée du cimetière, une plaque rappelle la mémoire de deux fossoyeurs qui furent fusillés en 1940.

- un très grand nombre de tombes gitanes, toujours richement décorées, qui oscillent entre la cabane de jardin et la cabine téléphonique !

- Peu de monuments grandioses donc dans ce cimetière : quelques statues localisées dans quelques divisions seulement...

- La très belle tombe en céramique de la famille Peyracchia.

- Une plaque-médaillon en bronze de S.Kinsburger sur la tombe du jeune Maurice Lucas, tombé au front en 1917.

- Un médaillon minéral sur la tombe de Pierre Walter-Amaury, signé Léo Amaury.

- La plus étonnante tombe du cimetière est celle de la famille Bournet-Popinot-Bouesnach-Renaud, signalée dans la 14ème division par un buste de Kourmskoff surmonté d’un ciel zodiacal.

- une rare épitaphe surprenante :

- La mère de Guillaume Seznec avait été inhumée dans ce cimetière mais fut transféré ultérieurement dans le caveau de son fils en Bretagne. Idem pour l’écrivain autrichien Ödön VON HORVATH (1901-1938), qui après avoir reposé ici, dans la 28ème division, fut tranféré au cimetière de Heiligenstädt à Vienne en 1988, à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort.

Les célébrités : les incontournables...

-  Suzanne VALADON

... mais aussi

- La comédienne Jenny ALPHA (voir Noël-Henri Villard)

-  Le chanteur ANDREX (André Jaubert : 1907-1989), qui commença sa carrière à l’Alcazar de Marseille avant de « monter » dans la capitale pour se produire dans les plus prestigieuses salles de l’époque (le Concert Mayol, l’ABC, Bobino...). Son répertoire sans prétention (le titre dont il fut l’interprète « historique » demeure Comme de bien entendu, issu du film (Circonstances atténuantes) était compensé par un bagout tout méridional qui plaisait. Ami de Fernandel, il fut également acteur et fit partie de la distribution de nombre de ces films, en particulier dans ceux de Pagnol. Il avait épousé l’actrice des années 40 et 50 Ginette BAUDIN (1921-1971), très oubliée de nos jours, avec laquelle il est inhumé dans la 15ème division.

-  L’actrice Mireille BALIN (1911-1968) qui connut un destin tragique : mannequin vedette chez Patou, elle est remarquée par le cinéma et tourne dans quelques films (mais avec Grémillon, Pabst et Duvivier !). On se rappelle d’elle dans Pépé le Moko et Gueule d’Amour, où elle donnait la réplique à Jean Gabin. Elle est tour à tour sa maîtresse, puis celle de Tino Rossi. La Seconde Guerre mondiale marqua la fin de sa carrière : violée à la Libération (elle avait continué à tourner durant la guerre, et avait une liaison avec un officier allemand), atteinte du typhus, elle sombra dans l’alcool connut une lente déchéance physique. Elle mourut dans la misère et elle doit d’avoir une tombe à l’association la Roue tourne (œuvre d’aide aux artistes dans le besoin fondée par Paul Azaïs et sa compagne Janalla Jarnach). Lors de son enterrement, on plaça dans son cercueil, dit-on, un petit ours en peluche offert par Tino Rossi.
Elle fut rejointe en 1973 par l’acteur Jean TISSIER (1896-1973) avec lequel elle n’avait pas de lien, mais qui mourut également dans le dénuement, atteint d’une hémiplégie, et qui fut pris en charge par la même association. Issu du théâtre, il fut un acteur à la carrière remarquable tant dans la durée (de 1925 à 1972), dans le nombre de films (plus de 200) que par les réalisateurs qui le firent tourner (Autant-Lara, Vadim, Mocky, Carné ou Chabrol). Il jouait des ahuris nonchalants mais souvent sournois. Son rôle le plus fameux fut celui du fakir dans l’Assassin habite au 21.

Leur sépulture, dans la 31ème division, est fleurie à chaque Toussaint par l’association.

-  Je n’ai pas su identifier qui est le jeune E. BAUME (1882-1905) qui repose sous un médaillon en bronze dans la 1ère division.

- Léon BÉLIÈRES (1880-1952) : acteur français de théâtre et de cinéma, il tourna de 1911 à 1952. Il repose dans la 10ème division.

- Georges BEVER (Georges Van Bever : 1884-1973) : chanteur dans les caf’conc’ de la capitale, puis dans les revues et opérettes, il s’orienta ensuite vers le cinéma. Sa carrière cinématographique comporte plus de 200 films entre 1927 et 1969. Il repose dans la 25ème division.

- L’escrimeur André BONIN (1909-1998), sacré champion olympique d’escrime en fleuret par équipes aux Jeux olympiques d’été de 1948 à Londres et champion du monde d’escrime en 1947 à Lisbonne.Il repose dans la 36ème division.

- L’humoriste et dessinateur Pierre Henri CAMI (1884-1958), qui connut le succès dans les années 20 avant de sombrer dans l’oubli. Doué pour la caricature, mais plus particulièrement encore pour le théâtre loufoque, il créa des personnages burlesques fort appréciés (en particulier de Charles Chaplin). Il fut également l’auteur de « la semaine Camique » dans L’Illustration. Il repose dans la 18ème division.

-  L’anarchiste et franc-maçon Léo CAMPION (1905-1992), qui fut caricaturiste de talent dans la presse belge, chansonnier à Bruxelles puis à Paris, comédien puis successivement directeur artistique du Caveau des Trois Maillets, du Caveau de la République et du Tabou.... Bref, un personnage difficilement classable. Il était connu pour ses bons mots dont celui-ci, souvent attribué à Cocteau : « Il est curieux de constater combien les homosexuels prolifèrent, alors qu’ils ne se reproduisent pas ». Il repose dans la 33ème division.

-  Georges L. CASTELAIN (1883-1949), ouvrier du textile, qui contribua à créer en 1929 la Société des Meilleurs Ouvriers de France destinée à faire connaître ceux qui avaient été récompensés par un Prix. Sa tombe, dans la 23ème division, est ornée d’un médaillon reproduisant la médaille des M.O.F, réalisée par René Papa d’après un modèle de Henri Lagriffoul.

-  L’homme de lettres Pierre CHAPELLE (1876-1927), qui composa des chansons pour la valse, repose dans la 18ème division sous un médaillon d’Auguste Maillard.

- Le sculpteur, médailleur et ébéniste français Alexandre CHARPENTIER (1856-1909), qui fut l’auteur de nombreuses médailles de diverses personnalités. Il participa à la décoration exemplaire de la Villa Majorelle à Nancy, et réalisa une salle à manger pour Adrien Bénard, banquier et promoteur du Métropolitain, pour sa villa de Champrosay (ensemble conservé au musée d’Orsay à Paris). Rénovateur des arts décoratifs, il fut l’un des maîtres français de l’Art nouveau. A Paris, il réalisa en particulier le décor sculpté du cabaret le Chat noir. Il repose dans la 10ème division.

- La comédienne de théâtre mais aussi de cinéma (elle tourna des années 10 aux années 30) Jeanne CHEIREL (1868-1934). Elle repose dans 18ème division.

-  Les poètes Georges (1884-1927) et André (1908-1944) CHENNEVIERE (Debille de leur vrai nom) ; le premier ayant créé en 1906 avec son ami Jules Romains la doctrine de l’Unanimisme, considérant que les groupes sociaux connaissent une vie psychique propre, comme les individus qui les composent, le second ayant été fusillé en août 1944 à la libération de Paris. Tous deux reposent dans la 1ère division.

-  Le sculpteur René COLLAMARINI (1904-1983) avait son atelier rue Tourlaque, en bas de la butte Montmartre. Professeur aux Beaux-Arts, il fut l’auteur de sculptures monumentales qui ornent un très grand nombre d’édifices publics des villes de France. Il participa en particulier à la reconstruction de villes comme Abbeville, Valognes ou Amiens. Il est inhumé dans la 23ème division avec son épouse, l’actrice Mona DOL (Amélie Collamarini del Bart : 1901-1990), qui fit partie de la troupe de Jean Vilar au TNP, et qui tourna pour le cinéma des années 30 aux années 60. leur tombe est orné d’une sculpture.

-  Henri CURRIEZ (+1976) dit « le Père la Souris », camelot légendaire de Paris, repose dans la 23ème division.

- Le comédien Gérard DARRIEU (Gérard Darrieumerlou : 1925-2004), qui joua énormément, tant pour le théâtre, le cinéma que pour la télévision. Il était abonné aux seconds rôles « bourrus ». Il repose dans la 30ème division.

- Le comédien Jean DAX (Gontran Willar : 1879-1962), qui tourna dans le premier tiers du XXe siècle. Il fut à cette époque l’un des partenaires favoris de Mistinguett. L’arrivée du cinéma parlant et l’âge étant venu, Jean Dax fut relégué aux rôles secondaires. Il repose dans la 24ème division.

-  L’actrice Suzanne DEHELLY (1902-1968), qui tourna beaucoup, mais toujours dans des seconds rôles, des années 30 aux années 60. Elle était l’épouse du scénariste Marcel RIVET (1905-1957) qui est le seul à avoir une identité sur leur tombe commune. Elle repose dans la 21ème division.

-  Le romancier Henri DEMESSE (1854-1908), qui pasticha Dumas, repose sous un facétieux médaillon le représentant dans la 7ème division.

- La comédienne Germaine DERMOZ (Germaine Deluermoz : 1888-1966), qui fit du théâtre chez Réjane, Firmin Gémier dont les nombreuses tournées théâtrales la conduisirent, avant la première guerre mondiale, en Argentine, en Russie. A Saint-Pétersbourg, elle joua devant le Tsar Nicolas II et essuya les premiers tirs de la révolution d’octobre 1917. Entre les deux guerres, elle préféra se consacrer presque exclusivement au théâtre. Elle joua sur les plus grandes scènes parisiennes, y connut d’immenses succès dans des pièces d’auteurs contemporains : en 1938, elle créa le personnage d’Yvonne dans Les Parents terribles de Cocteau, auprès de Gabrielle Dorziat et du tout jeune Jean Marais, remplaçant quasiment au pied levé Yvonne de Bray pour qui le rôle avait été écrit. Sa carrière cinématographique se déroula en grande partie au temps du muet. Celle-ci fut plus relâchée car elle n’accepta des propositions de tournage que si elles ne compromettaient pas ses engagements au théâtre. Citons Le Bal dans lequel elle donna la réplique à Danielle Darrieux dont c’était le premier film. Elle fut aussi, en 1950, Madame Husson auprès d’un Bourvil niaiseux à souhait dans le film Le Rosier de Madame Husson. Elle repose dans la 9ème division.

- DORVILLE (Henri Dodane : 1883-1940) : comique troupier, puis chanteur d’opérettes, il aborda tardivement le cinéma et fit finalement peu de films. Le dernier en date (Circonstances atténuantes en 1939) reste dans les mémoires : il y joue un barman qui entonne, avec Arletty, la chanson Comme de bien entendu. Il repose dans la 14ème division.

-  Le baryton-basse Hector DUFRANNE (1870-1951), chanteur à l’Opéra comique, qui fut l’une des grandes voix de son époque. Il fit plusieurs premières qui comptèrent (en particulier Pélleas et Mélisande de Debussy), et fut un interprète habile du répertoire Wagnérien, tant en français qu’en allemand. Il repose dans la 18ème division.

- La comédienne Luce FABIOLE (Marie-Antoinette Bernus : 1892-1982), qui tourna un très grand nombre de petits rôles tant au cinéma, au théâtre qu’à la télévision entre les années 20 et les années 70. Elle repose dans la 17ème division.

- Georges FLAMANT (1903-1990) : acteur originaire de Tunisie, son

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physique lui fit interpréter les rôles de gangster. A vrai dire, peu de monde loua son talent et il dut sa carrière à son épouse, Viviane Romance, qui l’imposait sur les tournages. Après leur séparation, il retourna rapidement dans l’anonymat. Il repose dans la 33ème division.

- Le journaliste Wilfrid de FONTVIELLE (1824-1914). Républicain convaincu, il participa à l’invasion de la Chambre des députés lors de la Révolution de 1848. Il collabora à différentes feuilles d’extrême gauche. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il fut déporté en Algérie. Amnistié en 1859, il revint en France et reprit son métier de journaliste. S’intéressant particulièrement à l’aéronautique, il effectua diverses ascensions en ballon et battit plusieurs records, dont celui de la durée dans l’atmosphère (deux jours pour faire Paris-Compiègne) et, en 1869, celui de vitesse avec Gaston Tissandier (1843-1899), (180 km à l’heure). Lors de l’invasion allemande en 1870, il proposa au gouvernement de Défense nationale de faire des reconnaissances en ballon. Il fut l’auteur de nombreux articles de vulgarisation dans des revues scientifiques. Il repose dans la 9ème division de ce cimetière depuis 1939.

- Emile GENEVOIS (1918-1962) : comédien français, sa carrière démarra tôt puisqu’il fut choisit pour incarner Gavroche dans Les Misérables de Raymond Bernard, aux cotés d’Harry Baur. S’il tourna beaucoup par la suite, ces rôles devinrent au fil du temps de moins en moins consistants. Il repose dans la 28ème division.

-  La journaliste et critique théâtrale, longtemps collaboratrice de la radio TSF, du magazine Zurban et de plusieurs autres publications spécialisées, Catherine GERMAIN-LUCKER (1960-2002). Elle repose dans la 25ème division.

-  Eugène GODARD (1861-1910) repose sous une stèle ornée d’une montgolfière en bronze. Il s’agit de l’un des membres de la fameuse dynastie d’aérostier dont le plus célèbre fut Eugène père (1827-1890), qui fit faire à Jules Verne son unique vol en ballon, vendit l’un de ses ballons à Nadar, devint « aérostier de l’Empereur » et favorisa, durant le siège de Paris, le transfert par ballons des hommes et des informations. Il se pourrait qu’il soit inhumé ici avec son fils, dans la 27ème division.

-  Le comédien, chansonnier et animateur radio Georges GOSSET (1906-1980), dans la 1ère division.

-  L’actrice Mona GOYA (Simone Marchand : 1912-1961), qui tourna de 1927 à 1960, repose dans la 18ème division.

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Merci à Robin pour la photo.

- Le footballeur français d’origine italienne Roger GRAVA (1922-1949), champion de France en 1947 puis d’Italie en 1949, qui périt avec toute son équipe du FC Turin dans l’accident aérien du 4 mai 1949, à Superga, près de Turin. Il repose dans la 16ème division.

-  Danièle HUILLET (1936-2006), qui avec son compagnon, Jean-Marie Straub incarna le cinéma moderne. Ils furent les auteurs d’une œuvre radicale. Ainsi, En 1967, la Chronique d’Anna-Magdalena Bach les impose comme les principaux représentants d’un nouveau cinéma remettant en cause les schémas narratifs et esthétiques traditionnels : plans fixes ou longs travellings des textes adaptés d’oeuvres littéraires ou d’opéras. Elle repose dans la 15ème division.

- Hubert LAGARDELLE (1874-1958) : il fut le modèle de l’intellectuel passant de l’extrême gauche, dans le mouvement socialiste et syndicaliste, à l’extrême droite, dans la mouvance fasciste et le régime de Vichy. Au-delà d’un apparent illogisme chez ce bourgeois d’origine et de formation, on perçoit une quête constante de la révolution – du syndicalisme révolutionnaire à la révolution nationale – qu’il croit atteindre dans les corps intermédiaires (syndicat, région, métier) rejetant l’individu, l’Etat et finalement les valeurs de la démocratie libérale. Il développa son action à une triple échelle, régionale, celle du Sud-Ouest, nationale, du Quartier latin au gouvernement de Laval (il fut ministre du Travail), et internationale, des voyages de formation en Europe à la mission diplomatique à Rome, toujours à la recherche d’une « troisième voie » entre libéralisme et collectivisime. En 1943, il fut contraint à la démission du gouvernement et devient rédacteur en chef du journal collaborateur de gauche La France socialiste. En 1946, il fut condamné à la prison à perpétuité, puis libéré en raison de son âge en 1949. Il repose dans la 2ème division.

- Le sculpteur nantais Charles Auguste LEBOURG (1829-1906), ancien élève de Rude, il travailla à la décoration du palais du Louvre, sous la direction d’Hector-Martin Lefuel, à la reconstruction du pavillon de Marsan (1874), à l’église de la Trinité et à la reconstruction de hôtel de ville de Paris. Il partagea son temps entre Paris et son atelier de Nantes. Sculpteur ornemental, il réalisa également des bustes et une statue équestre de Jeanne d’Arc pour Nantes. Son œuvre la plus connue est la création des cariatides de la fontaine Wallace éditée par la fonderie d’art du Val d’Osne en 1872. Il œuvra également beaucoup pour les cimetières, et on retrouve ses réalisation dans plusieurs d’entre-eux, notamment au cimetière Miséricorde de Nantes. Il mourut malgré tout dans la misère. Il repose dans la 32e division.

- Léo LELIÈVRE (1872-1956) : parolier de nombreuses chansons de la Belle Époque aux années 1950. Il écrit notamment pour Fragson, Mayol, Paul Dalbret et Émile Audiffred. Il est également revuiste au Ba-ta-clan, au Concert Mayol et à la Gaîté-Rochechouart. Parmi ses créations : la fameuse Matchiche, coécrite avec Paul Briollet, ou encore la Biaiseuse, avec Paul Marinier ; interprétée, entre autres, par Annie Cordy et Marie-Paule Belle. Il repose dans la 9ème division.

-  L’aviateur Gustave LEMOINE (1902-1934), qui détint en 1933 un record d’altitude qui fut dépassé trois ans plus tard par Maryse Hilsz. Il repose dans la 14ème division sous la tombe la plus audacieuse du cimetière : deux grandes ailes ornées d’un médaillon le représentant, œuvre de Vaudrey.

-  L’auteur-compositeur Jean LENOIR (Jean Neuburger : 1891-1976), qui prit des cours avec Louis Vierne, et qui composa pour toutes les vedettes de son époque (Yvonne Georges, Maurice Chevalier, Mistinguett...) mais également pour le cinéma. Ses deux titres les plus connus furent « Voulez-vous danser grand-mère ? », créé pour Lina Margy et interprété bien plus tard par Chantal Goya, et surtout « Parlez-moi d’amour », qui fit de Lucienne Boyer une vedette. Il est inhumé dans la 21ème division.

- Louis LEPLÉE

- La peintre Jacqueline MARVAL (Marie-Joséphine Vallet : 1866-1932), qui décora le foyer du nouveau Théâtre des Champs-Élysées. Elle connut un véritable succès, en particulier auprès des artistes de l’avant-garde de son époque. Elle vécut avec Jules Flandrin. Elle repose dans la 14ème division.

-  Le peintre Raymond MORITZ (1851-1950), qui fut un illustrateur de romans-feuilletons, repose dans la 23ème division.

-  La cantatrice Lucienne de MEO (1904-1930), dont la carrière dans le répertoire wagnérien (elle chanta dans la Walkyrie dès 1928) fut abrégée par une mort précoce, et qui repose dans la 11ème division.

-  Le chansonnier Léo NOËL (1914-1966), joueur d’orgue de barbarie qui fit le succès, avec Brigitte Sabouraud et quelques autres, du cabaret l’Ecluse dont il fut le Monsieur Loyal légendaire. Il était également un militant anarchiste. Il repose dans la 24ème division.

- Le réalisateur et scénariste Jacques Daniel NORMAN (1901-1979) (Ne le criez pas sur les toits, Tourments...). C’est lui qui mis en vedette le chanteur populaire Réda Caire, dans plusieurs films. Il repose dans la 30ème division.

-  Le ténor irlandais John O’SULLIVAN (1877-1955), qui connut de son vivant un énorme succès, reposerait dans la 36ème division.

-  Le peintre marseillais Jean-Baptiste OLIVE (1848-1936) qui vécut l’essentiel de sa vie à Montmartre, qui travailla pour de nombreuses commandes, en particulier pour le cirque Médrano, et qui réalisa de nombreuses décorations pour les cafés de Marseille, ainsi que de nombreuses marines. Il repose dans la 10ème division.

- L’acteur et metteur-en-scène Alfred PASQUALI (1898-1991), qui a également prêté sa voix à de nombreux films et dessins animés (il était en particulier la voix de Merlin dans Merlin l’enchanteur). Il repose dans la 1ère division.

- L’actrice Marcelle PRAINCE (Célestine Cardi : 1882-1969), qui débuta au théâtre vers 1905. En 1912, elle aborda le cinéma muet en tournant quatre courts-métrages comiques avec Charles Prince. Avant l’apparition du parlant, elle poursuivit parallèlement une carrière théâtrale et cinématographique. À partir de 1930, elle incarna au cinéma des rôles correspondant à son âge, grands-mères, concierges, vieilles comtesses et même chiromancienne. Elle repose dans la sépulture Cardi dans la 1ère division.

-  Le chansonnier Xavier PRIVAS (Antoine Paul Taravel : 1863-1927). Si une rue de Paris ne portait pas son nom, cette figure légendaire de Montmartre serait totalement oubliée. En son temps pourtant, il fut une figure incontournable de la vie culturelle de la butte, élu « prince des chansonniers ». Ses poèmes chantés évoquaient évidemment les misères humaines, d’où l’humanisme n’était pas absent. Dans le même tombeau repose sa compagne et sa muse, Francine LOREE (1876-1963) Ils reposent dans un caveau dit « des chansonniers » avec plusieurs autres dont le nom (et la mémoire) sont presque totalement effacés : Léon de BERCY (Léon Drouin : 1857-1915), hydropathe qui se produisait au Chat noir, spécialiste de l’argot montmartrois, Georges JOUSSAIN (1900-1931), Jean MAADER (1853-1930), Henri COLHUMEAU (1866-1924), Antoine LAUFF (1884-1923), Yon LUG (1864-1921) et le belge Henri ENTHOVEN (1886-1920), qui avait fondé le cabaret du Diable au corps, puis celui du Moulin de la chanson. C’est à l’occasion de ses obsèques, pour gérer la concession de ce cimetière, que fut fondé l’Association amicale des chansonniers dont le premier président fut Fursy. Ce type de présences dans ce cimetière rappelle qu’en bien des points, St-Ouen est une extension extra-muros de Montmartre (on pense évidemment également à Suzanne Valadon, Henri Curriez ou Alphonse Allais). Il semblerait que depuis l’inhumation de Francine Lorée-Privas, plus grand monde ne soit venu visiter le tombeau, qui se trouve dans la 8ème division.

-  l’humoriste Jacques RAMADE (1928-2013), chansonnier dans des cabarets parisiens au Caveau de la République et au Théâtre des Deux Ânes. Il trouva la popularité à la télévision dans les années 90 aux côtés de Jacques Martin dans l’émission satirique dominicale Ainsi font, font, font, puis fut employé par Laurent Ruquier. Il fut aussi un comédien de théâtre classique, et joue des petits rôles dans de nombreux films. Il repose dans la 36ème division ( Ligne 16 Tombe 32).

- L’acteur Lucien RAIMBOURG (1903-1973) qui fit du cabaret, du music-hall, du cirque ; participa à des revues et se produisit comme chansonnier. Il eut de nombreux seconds rôles au cinéma. Cousin éloigné de André Raimbourg dit Bourvil, il ne jouèrent ensemble que dans un seul film, Sérénade au Texas (1958). Comme pour beaucoup de comédiens de cette époque, c’est surtout le théâtre qui était sa véritable passion. Il se produit au TNP, et participa à la création de En attendant Godot. Il participa enfin au tournage de nombreux téléfilms. Il repose dans la 10ème division [1].

- Le clown RHUM (Henri Sprocani : 1904-1953), considéré comme l’un des plus grands Auguste de son époque. Partenaire de Pipo, des Dario-Bario, ou encore du clown Porto, il fut l’ami de Jacques Tati avec lequel il tourna quelques films (Gai dimanche, Soigne ton gauche). Il repose dans la 4ème division.

- Le contrebassiste et fan d’opéra cubain Rafael RUIZ (1908-1998), qui fut le professeur de chant et le mentor du ténor Roberto Alagna. Il repose dans la 21ème division.

- Le danseur Alberto SPADOLINI (1907-1972), qui travailla avec Joséphine Baker au prestigieux « Casino de Paris ». Surnommé le Danseur Nu, il devint une figure célèbre de la scène parisienne du music-hall, scandalisant les esprits bien-pensants en se présentant avec une coquille pour tout effet. Il tourna dans une dizaine de films, et fut également un peintre fort apprécié. Il repose dans la 10ème division.

- Le pianiste Paul TAGLIAFERRO (+1909), père de la célèbre pianiste Magda Tagliaferro, inhumé sous un médaillon de N.de Gregorio. Il repose dans la 7ème division.

- Le réalisateur et dialoguiste Paul VANDENBERGHE (1916-1961). Il repose dans la 36ème division.

Le poète Noël-Henri VILLARD (1904-1984), directeur fondateur de la revue « Grand diapason » en 1972. Avec lui repose son épouse, la comédienne martiniquaise Jenny ALPHA (1910-2010). La période coloniale l’empêchant de percer au théâtre, elle se tourna vers le music-hall où elle commence une carrière de chanteuse qui lui donna l’occasion de rencontrer Duke Ellington et Joséphine Baker. Durant la période de l’occupation de la France par les Allemands, elle et son mari cachèrent une famille juive à leur domicile à Nice. Pendant l’après guerre, son combat se porta dans la reconnaissance de la culture créole dans la mouvance de la négritude. Elle commença par la suite une carrière d’actrice et délaissa la chanson. Ils reposent dans la 32ème division.


Pour les photos des tombes Bélières, Bever, Dorville, Flamant, Grava, Darrieu, Gosset, Raimbourg et Genevois, merci à Claude Schwab.

Merci à Michel Schreiber pour la photo Dehelly.

Merci à Herbert pour les tombes Alpha-Villard, Cheirel, Dermoz, Fontvielle, Pasquali, Praince

Merci au petit-neveu du clown Rhum, Maurice Sprocani, pour l’envoi de la photo de la tombe.

Merci à Jean-Yves Le Rouzic pour la photo Ramade.


[1Ligne 1 ouest, tombe 39 sud.


Commentaires

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
mercredi 2 octobre 2024 à 21h56 - par  Ventadour

Bonjour,

Le peintre impressionniste Stanislas LEPINE (1835-1892) a été enterré division 31 Est dans une tombe provisoire, a priori disparue....

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Mireille BALIN Par Loïc Gautelier
vendredi 5 août 2022 à 21h51 - par  Christophe

La biographie de Mireille Balin publiée par Loïc Gautelier a été présentée par l’auteur dans une courte interview que l’on peut visionner à partir du lien suivant :
https://www.bing.com/videos/searchq=MIREILLE+BALI&&view=detail&mid=79CFA8778564A1719AF679CFA8778564A1719AF6&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3DMIREILLE%2BBALI%26FORM%3DHDRSC3

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aider SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
vendredi 11 février 2022 à 09h26 - par  Kartashov Sergey Nikolaevitch

Bonjour.
Je vis en Ukraine (la ville d’Artemovsk (Kipuche), région de Lugansk), sur le territoire couvert par un conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie.
Je ne parle pas du tout français et je m’excuse pour les erreurs et inexactitudes. J’ai vraiment besoin d’aide avec le cimetière de Saint-Ouen (93) : cimetière parisien (partie récente. Depuis 15 ans, je recherche la vie et rédige la biographie d’un citoyen français, grand industriel de Vulitch Douschan Nicolas Pierre Paul (1871-1941).
En 1910-1917, il attire les capitaux français en Russie et construit 4 mines de charbon dans la steppe nue. Il a été le fondateur de la société Ekaterininsky Coal Mines et le fondateur de la ville d’Artemovsk (Ukraine). Je sais avec certitude que son lieu de sépulture est le Division 7 Ligne 1 ouest Tombe 1sud est.
Plusieurs membres de sa famille sont également enterrés avec lui : de Vulitch Antuin Vladimir (1957), de Vulitch Therese (1941), de Vulitch Antuinette Therese (?).
Il est peu probable que j’aie jamais l’occasion de me rendre personnellement sur sa tombe.
Pour écrire une biographie plus complète et véridique, pour perpétuer la mémoire de cet homme qui a fondé la ville d’Artemovsk, j’ai vraiment besoin d’une photographie de sa tombe.
Je lance un appel aux personnes bienveillantes qui pourraient visiter sa tombe et la prendre en photo. Aidez-moi s’il vous plaît.
Merci pour votre attention. Je serais reconnaissant pour toute information ou conseil.
Sincèrement, Kartachov Sergey Nikolaevitch.

Mon contact : email : grumant61@ukr.net

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mardi 15 février 2022 à 15h28 - par  roger Rousselet

Pour la recherche ukrainienne à St Ouen, Je m’en suis occupé.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
mardi 15 juin 2021 à 15h26 - par  Roger ROUSSELET

Suzanne Dehelly à St Ouen & Emile Dehelly à Maisons-Laffitte avaient le même grand-père dans l’Aisne étaient donc cousin/cousine.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
samedi 1er mai 2021 à 18h44 - par  Frédéric

Bonjour,
C’est dans ce cimetière qu’est enterré Claude Lantier, le peintre suicidé, au dernier chapitre de L’Œuvre de Zola, roman publié en 1886. Le lieu et la cérémonie y font l’objet d’une description minutieuse et vraiment poignante. « On était, écrit Zola, dans le cimetière nouveau, aligné, numéroté, le cimetière des capitales démocratiques, où les morts semblent dormir au fond de cartons administratifs »
On y lit notamment des détails à propos des espaces encore vides du cimetière, des concessions de cinq ans, du rythme pourtant déjà forcené des « reprises », des bières exhumées dont on fait brûler le bois humide, du « caveau commun », du carré des enfants, de la proximité de la voie ferrée, etc. L’inhumation de Lantier est précisément localisée : « Avenue latérale n° 3 », côté Est.
L’époque, en revanche, n’est pas clairement délimitée. Selon les quelques chronologies internes un peu sérieuses des Rougon-Macquart que j’ai consultées, la scène se déroulerait « vers 1876 », sans qu’on puisse préciser plus.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
lundi 5 avril 2021 à 12h03 - par  COUTURE Thierry

À propos du « jeune E. BAUME (1882-1905) qui repose sous un médaillon en bronze dans la 1ère division » et n’a pu être identifié :

il s’agit d’Abel Louis Baumé, artiste dramatique, mort le 25 avril 1905, à 22 ans, au domicile de ses parents sis 109 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris 8e). Voir l’acte de décès grâce au lien hypertexte.

Il repose avec sa sœur Alix Louise Baumé, décédée à 8 ans le 20 janvier 1896, à Paris 8e.

Voir Archives de Paris. Sources généalogiques complémentaires (cimetières). Actes d’état civil.

Par ailleurs, le site Généanet donne son registre matricule militaire : http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo0OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTktMDQtMTIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTc7czo0OiJyZWYyIjtpOjg2NTY3OTt9#uielem_move=0%2C0&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=34.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
dimanche 6 décembre 2020 à 17h30 - par  Christian V.

Dans ce cimetière, il y aurait aussi Philippe Koechlin (1938-1996), fondateur et rédacteur en chef du Magazine Rock et Folk, que je n’arrive pas à localiser.

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mercredi 9 décembre 2020 à 22h46 - par  BROSSARD Rémy

Philippe Koechlin est inhumé au cimetière de Montmartre. Division 22.
Rémy Brossard

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
mardi 31 décembre 2019 à 18h49 - par  Roger Rousselet

A St Ouen, dans la 18è division repose Mona Goya, mais d’après son acte de mariage avec le comédien Fernand Fabre elle était née en 1909, 3 ans de gagnées !
Fernand Fabre (1899-1987) était le Dr Knock du film de 1925, donc muet, donc pas de chatouilles, pas de gratouilles (...)

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2019
lundi 30 décembre 2019 à 18h28 - par  Roger Rousselet

En plein affaire Matzneff, la disparition de Sue Lyon à 73 ans, la Lolita de S. Kubrick, qui ne s’en remit jamais vraiment.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
mercredi 11 décembre 2019 à 18h07 - par  cpen

Pour la collaboration, Mireille Balin, c’était petit bras par rapport à Georges Albertini (1911-1983) ! Il reposerait à Saint-Ouen. Homme de l’ombre, de Déat à Georges Pompidou, mentor de Marie-France Garaud et Pierre Juillet qu’il initie à l’Elysée aux méandres du tirage de ficelles en apnée, il encourage une jeune garde de politiciens entreprenants, au nombre desquels les fringants Patrick Devedjian ou Gérard Longuet, les officines patronales plaçant leurs pions...

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vendredi 13 mars 2020 à 13h54 - par  cp

Le cinéaste Léonard Keigel ne témoignera plus...
.
"...ont la tristesse de faire part du décès
de
Léonard CHOSIDOW,
dit KEIGEL,
auteur et réalisateur de films,
médaillé des Arts et des Lettres,
survenu à Levallois,
à l’âge de quatre-vingt-dix ans.
La cérémonie d’inhumation a
eu lieu dans l’intimité familiale,
au cimetière Ancien de Neuilly,
à Neuilly-sur-Seine.
Un hommage lui sera rendu lors
de la projection de son film
« Leviathan », au cinéma Mac
Mahon, le 16 avril, à 20 h 30."

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lundi 6 janvier 2020 à 14h36 - par  Christophe

Personnellement, les donneurs de leçon 45 ans après les faits et confortablement installés devant leur écran m’ont toujours laissé songeur. Je ne peux m’empêcher de me demander ce que je j’aurais fait à cette époque car il est trop facile de se dire en 2020 que nous aurions été du bon côté c’est à dire de la résistance. Qu’en savons nous ? Le doute est permis.

Pour compléter au sujet de Mireille BALIN, elle avait fait la connaissance de Birl Deissböck lors d’un séjour à Kitsbüel, station de sports d’hiver au Tyrol en mars 1938. A cette époque son amant était un simple employé d’une fabrique de produits pharmaceutiques à Munich, donc civil et non en uniforme vert de gris. En quoi était il interdit en 1938 de tomber sous le charme d’un homme cultivé, s’intéressant à la culture française et parlant le français sans accent.
Il est d’ailleurs intéressant à ce sujet de revoir le film « le silence de la mer » écrit par le résistant Vercors et réalisé par le cinéaste gaulliste Jean Pierre Melleville dans lequel on nous montre un officier allemand cultivé et aimant la France et sa culture.

Enfin il est toujours trop facile de s’en prendre à une personne qui n’est plus là pour se défendre et surtout qui a chèrement payé ce que Marc Ferro appelle légèreté. De plus contrairement à d’autres elle n’a pas effectué le fameux voyage à Berlin où certaines personnalités de la littérature et du cinéma se sont compromis. Enfin elle n’a jamais tourné non plus pour la firme allemande « La Continental » du sinistre Alfred Greven qui lui est mort en 1973 dans un lit bien douillé !

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dimanche 5 janvier 2020 à 13h14 - par  cp

C’est le témoignage du metteur en scène Léonard Keigel (Né en 1929) qui m’est revenu en mémoire. Durant une émission de radio (Pour cinéphiles...) diffusée durant l’été 2012, il narrait les problèmes qu’il avait eu avec Romy Schneider, vedette d’un de ses films, et notamment d’une scène où elle se trouvait dans une baignoire, et dont le tournage s’éternisa du fait des caprices de la vedette… Tout ça pour signifier l’écart entre l’image magnifiée des acteurs qui sont pour leurs admirateurs les héros de tête inscrits sur la pellicule, et que conforte leur communication, et l’éventuelle légèreté et les insuffisances très humaines des gens en « vrai ». Une Mireille Balin avait-elle, plus qu’une Daniele Darrieux ou une Ginette Leclerc (Elles se sont aussi brûlées les ailes...), la « carrure » que n’eurent pas non plus une tripoté de « pointures » capées qui copinèrent avec l’hydre vert de gris ?...

Logo de Antoine Bombrun
samedi 4 janvier 2020 à 21h02 - par  Antoine Bombrun

Mon Dieu…
On ne voit guère ce que la malheureuse Romy Schneider vient faire dans cette galère… On voit encore moins ce qui permettrait de la qualifier de « petite bourgeoise » (expression qui sent fort son stal cacochyme ou son aristo moisi)… Et on ne voit pas, mais alors là vraiment pas du tout, quelles informations intimes vous autorisent à asséner du haut de votre suffisance qu’elle était « capricieuse » et même « pas très maline »… Vous étiez son psychiatre, sans doute ?

Quant à la généralisation outrancière qui fait tout uniment des acteurs des gravures de mode apatrides et incultes, et de leurs admirateurs des gogos, comment dire… ça ne transcende pas beaucoup non plus :-P

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lundi 30 décembre 2019 à 00h11 - par  cp

Etre « Repos du guerrier » quand celui-ci porte l’uniforme de l’occupant n’est pas très glorieux ! Certes, elle n’a fait que prendre du bon temps quand ses compatriotes avaient froid et faim, je ne place pas les acteurs au sommet de la pyramide de l’intelligence et de l’éducation : Ils font essentiellement carrière sur leur bonne mine, ce qui leur permet de sauter la case « études » et leurs origines sociales bien souvent les ont préservés du sentiment d’appartenance à un pays, à un peuple, et l’ironie de leur métier fait que leurs adorateurs finissent par les voir comme ayant les intelligences cumulées de leurs rôles successifs, lesquels ont été construits par des armées de scénaristes inspirés. La flamboyante Romy Schneider n’était qu’une petite bourgeoise autrichienne, une petite fille capricieuse livrée à elle même par des parents velléitaires, pas très maline, pas la « Hélène » radieuse forgée par Sautet et Dabadie...
Une exception notable, le primaire Jean Gabin, enfant de la balle sans culture historique, sans guère d’attache prolétarienne modelant de facto une vision politique, qui se la coule douce à Hollywood, et qu’un sursaut moral pousse à rallier par bateau, et sous les bombes, la division Leclerc, alors qu’il est un trouillard congénital ! Seulement une conscience s’était forgée en lui...

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dimanche 29 décembre 2019 à 14h19 - par  Christophe

Utiliser le terme de collaboration à propos de Mireille Balin c’est non seulement faux mais c’est surtout totalement méconnaître la réalité des faits. Certes, elle avait eu pour amant un certain Birl Deissböck un officier de la Wehrmacht mais rappelons ce que disait le journal résistant Franc-Tireur du 28 décembre 1944 dans un entrefilet : « le juge d’instruction n’avait rien retenu des accusations contre elle, et elle a pu prouver qu’elle était victime d’une aventure sentimentale ». Rien n’a été arrêté contre elle, ni par la justice ni par les comités d’épuration !
Rappelons enfin que Marc Ferro, ancien résistant et éminent historien a clairement écrit que « Mireille Balin n’avait pas été une collabo mais qu’elle avait fait preuve de légèreté ».Tout est dit !

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Mireille BALIN
samedi 15 décembre 2018 à 21h36 - par  Christophe

Nous vous aimons et vous aimerons toujours chère Mireille Balin. Votre beauté restera intacte à tout jamais.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
dimanche 29 avril 2018 à 13h49 - par  Christophe

Mireille Balin, vous resterez à jamais dans nos cœurs même si votre vie a eu ses parts d’ombre.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
lundi 26 septembre 2016 à 20h22 - par  H. Lallment

@Philippe
Paul TAGLIAFERRO est dans la division 10 et non dans la 7, erreur dans le plan officiel de la Mairie de Paris. ( position : 10° ligne Sud et 15° tombe Ouest)

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
lundi 26 septembre 2016 à 20h13 - par  H. Lallment

@Jean-Michel Albert
Erreur de ma part ! Si Olive est bien dans la partie ancienne Div 10 section1 il se trouve ligne 9 Ouest et 39° tombe Sud. La tombe est telle qu’elle est sur la photo de Philippe.

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SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
lundi 26 septembre 2016 à 20h02 - par  H. Lallment

@Jean-Michel Albert

Olive est dans la partie ancienne Div. 10 section 1 (6° ligne Ouest ; nouvelle plaque très lisible)

Logo de Jean-Michel Albert
SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
dimanche 21 août 2016 à 21h38 - par  Jean-Michel Albert

Bonjour.
Effectivement, ce cimetière n’est pas simple, c’est peu de le dire. Voici mes premières rectifications :
La tombe de Paul TAGLIAFERRO se trouve dans la division 10 et non pas dans la 7ème. Je suis tombé dessus (sans trop me faire de mal) tout à fait par hasard au vu de la photo.

J’ai trouvé la tombe GOSSET dans la première division. Voici son emplacement : ligne 3 Nord Tombe 151.

Enfin, je n’ai pas encore trouvé la tombe Jean-Baptiste OLIVE dans la 10ème division. Mais il me semble l’avoir aperçue dans l’une des 10 premières divisions. Affaire à suivre...

Logo de Brigitte Vanherck
SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
mardi 5 avril 2016 à 14h01 - par  Brigitte Vanherck

Bonjour.

Nous recherchons la tombe de Henri (Johan Hendrik) Albers, chanteur d’opéra. ° 02/01/1866 Amsterdam et + 09/12/1926 Paris. Selon un article de journal, il est enterré dans ce cimetière. Il se trouve là seul enterré ? Ou sa femme Marguerite Jahn ? Si quelqu’un peut aider nous avance je vous remercie beaucoup.

Brigitte (de Belgique)

Logo de Roger Rousselet
SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
dimanche 3 avril 2016 à 17h54 - par  Roger Rousselet

Après vérification, Suzanne Dehelly était cousine d’Emile, puisque les deux pères étaient frères ; C.Q.F.D

Logo de Roger Rousselet
SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
dimanche 27 mars 2016 à 15h17 - par  Roger Rousselet

Au cimetière de St Ouen (parisien) repose en effet Suzanne Dehelly, mais elle etait née le 1/10/1896 à Paris Xè et non 1902 (acte N° 4209), elle fut marié au comédien Robert Pizani en 1920, puis à Marcel Rivet en 1940 ; fille d’un marchand de tissus, elle n’est pas parente -pour l’instant ?- d’Emile à Maisons-laffitte.

Logo de Alex
SAINT-OUEN (93) : cimetière parisien (partie récente)
lundi 18 août 2014 à 20h11 - par  Alex

Bonjour,
Je cherche la trace d’un peintre du nom KOVNER TEODOR (FEDOR) 1895-1977, qui fut enterré au cimetière parisien de Saint Ouen. Avez-vous déjà croisé ce nom ? Le cimetière conserve-t-il des archives nominatives ?
Je veux payer la recherche. C’est possible ?
Merci de votre attention.
Bien à vous,
Alexandre, VARAMACLTD@ GMAIL.COM

Logo de HolyvieR
mercredi 17 février 2016 à 21h28 - par  HolyvieR

Cher monsieur,

Le peintre ukrainien Fedor Alexandrovich Kovner dit Théodore Kovner (né à Odessa le 9 mars 1895 et décédé à Paris le 8 juin 1977) a bien été inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen le 13 juin 1977.

Il repose dans la partie nouvelle, 17ème division, 19ème ligne, 55ème tombe.

Pour information, Kovner étudia la peinture à Saint-Péterbourg en 1912 et s’installa en France en 1923. Il exposa ses oeuvres dans de nombreux Salons parisiens.

Je suis allé retrouver sa tombe pour vous aujourd’hui. Désolé pour le retard. Pour la peine, la recherche est gratuite ! :-))

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

- Pourquoi s’intéresser aux cimetières ?
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