PANTHÉON
par
En 1744, se trouvant à Metz et souffrant d’une grave maladie, Louis XV fait le vœu, s’il survit, de créer une église dédiée à sainte Geneviève. Rétabli et de retour à Paris, il charge le marquis de Marigny, directeur général des bâtiments, d’édifier l’église en lieu et place de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève, alors en ruine. En 1755, le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans à l’architecte Jacques-Germain Soufflot.
Sa construction fut lente : entre 1758 et 1790.
Entre 1791 et 1793, le bâtiment est profondément modifié par Quatremère de Quincy qui lui donne son apparence actuelle pour qu’il devienne un panthéon, c’est-à-dire un monument laïque consacré à la mémoire des grands hommes de la nation décision prise par l’Assemblée nationale en date du 4 avril 1791).
Sous le Ier Empire, par le décret du 20 février 1806, le bâtiment est à la fois le lieu d’inhumation des grands hommes de la patrie et un lieu de culte.
De 1821 à 1830, le monument n’est plus un panthéon ; Louis XVIII et Charles X le rétablissent exclusivement dans sa fonction d’église (consacrée à sainte Geneviève).
À son tour la monarchie de Juillet retire l’église Sainte-Geneviève au culte catholique le 15 août 1830 et lui rend sa destination de panthéon qui s’appelle alors « le Temple de la Gloire ». David d’Angers refait le fronton et la célèbre devise « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » réapparaît. Pourtant durant cette période, personne ne sera panthéonisé.
De 1848 à 1851, sous la Deuxième République, il sera « Temple de 6 l’Humanité », sans succès non plus pour d’éventuels nouveaux locataires.
Sous le Second Empire (1851-1870), l’édifice redevient une église et l’inscription disparaît à nouveau.
Ce n’est que depuis 1885, date de l’inhumation de Victor Hugo au Panthéon, que la basilique Sainte-Geneviève n’existe plus. Désormais le bâtiment est bien le lieu de repos des grands hommes honorés par la République.
Réflexions personnelles sur le Panthéon
Je n’aime pas cet endroit : il est ce que la République à fait de plus froid et de plus pompeux, et à bien des égards, je considère cette réalisation ratée.
L’endroit manque d’unité, alternant caveaux vides et caveaux trop pleins. Héritier d’une histoire pleine d’atermoiements, elle fait cohabiter quelques pointures avec des généraux et sénateurs dociles à la cause napoléoniennes.
Qu’on le veuille ou non, le transfert au Panthéon oppose immanquablement « ceux qui y sont » de « ceux qui n’y sont pas ». Beaucoup pourraient dès lors y prétendre, mais dans quel but ? On pourrait également contester le caractère hautement misogyne du Panthéon.
La panthéonisation est un fait du prince, ce que j’abhorre. La France ne rend pas hommage à ses « grands hommes », elle honore ceux qui ont eu la grâce des régimes en place. On pourra toujours me rétorquer que ces transferts au gré des alternances sont justement un témoignage de la pluralité de notre histoire (ce qui est un fait), mais je n’apprécie pas l’instrumentalisation politique que l’on fait des transferts.
Plus que tout, la panthéonisation à un aspect totalement incohérent : on honore des personnalités qui, pour beaucoup, se sont fait connaître par leur capacité à s’élever au dessus de leur milieu, leur époque et de leurs contemporains (Hugo, Zola, Jean Moulin, Jaurès, Eboué…), à se démarquer par leurs personnalités… par des tombeaux tous similaires !! Je trouve qu’il y a un non-sens dans tout cela.
LES PERSONNALITÉS INHUMÉES AU PANTHÉON
On peut gloser pendant des heures de la pertinence de ceux qui y sont et de ceux qui n’y sont pas : ce ne sera pas l’objet de cet article. Des débats intéressants sur les multiples tentatives de transfert (Balzac, Dreyfus, Mendès-France, Berlioz, Olympe de Gouges…) sont relatés dans l’article de wikipedia sur le Panthéon. Seuls nous préoccuperont donc ici ceux qui y sont, ceux qui devraient y être (transfert décidé non réalisé), et ceux qui n’y sont plus.
Qui décide d’une inhumation au Panthéon ?
En 1791, au moment de la création du concept de Panthéon français, c’est l’Assemblée constituante qui décide. La Convention en 1794 prendra le relais pour le choix de l’inhumation de Jean-Jacques Rousseau, mais aussi pour retirer Mirabeau en 1794 et plus tard Marat.
Pendant le Premier Empire, c’est bien sûr Napoléon Ier qui s’attribuera ce privilège.
Sous la Troisième République, ce sont les députés qui proposent et décident. Certains transferts, comme celui d’Émile Zola en 1908, déclenchent de violentes polémiques.
À l’heure actuelle, ce choix revient au président de la République. Il s’agit plus d’un état de fait que d’un véritable droit, aucun texte officiel ne régissant ni les critères ni la forme de la cérémonie. On peut toutefois noter que plusieurs présidents de la cinquième république ont voulu ponctuer leur époque par des panthéonisations, symboliques de leur propre vision de l’Histoire de la France.
Ceux qui n’y sont plus
Honoré Gabriel Riqueti de MIRABEAU (1749-1791) :
ce fut la mort de ce célèbre tribun révolutionnaire qui provoqua la transformation de l’église Ste-Geneviève en Panthéon. Son corps, transporté en grande pompe au Panthéon de Paris, y resta jusqu’au 21 septembre 1794, mais la découverte de l’armoire de fer en novembre 1792 révéla qu’il avait pris clandestinement contact avec le roi et sa cour. Espérant être ministre de la monarchie constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Sa sépulture fut alors expulsée (pour faire place à celle de Marat) et transportée au dépôt mortuaire du grand cimetière de St-Etienne-du-Mont (disparu). On retira son corps du cercueil de plomb et on l’y inhuma. En 1798, sa sœur procéda à son exhumation et l’inhuma au cimetière de Clamart. Cette tombe disparut avec la fermeture du cimetière.
L’officier Nicolas-Joseph BEAUREPAIRE (1740-1792) : il mourut vaillamment en défendant Verdun assiégé par les Prussiens. Les circonstances de sa mort restent floues : aussi, si sa panthéonisation fut décidée, elle ne pu avoir lieu puisqu’on ne retrouva pas son corps.
Louis-Michel LEPELETIER de SAINT-FARGEAU (1760-
1793) : cet aristocrate épousa la cause du peuple dès 1789. Membre de la Convention, il vota la mort du roi : pour cette raison, il fut assassiné par un royaliste. L’Assemblée décida d’en faire un symbole et lui rendit les honneurs du Panthéon. Exhumé, il fut rendu à la famille qui l’inhuma dans la chapelle du château de St-Fargeau, dans l’Yonne.
Auguste Marie Henri PICOT de DAMPIERRE (1756-1793) :
général révolutionnaire, il périt en luttant contre les Autrichiens. Il fut enterré à Aulnoy-lez-Valenciennes (Nord) tandis que son cœur fut inhumé dans l’église de Dampierre (Aube). Il devait recevoir les honneurs du Panthéon mais le député Couthon dit à la tribune de la Convention qu’il n’avait manqué à Dampierre que quelques jours pour trahir son pays. D’abord inhumé sur le lieu même de la bataille, le corps de Dampierre fut déplacé en 1836 sous une colonne, appelée « pyramide Dampierre » à Valenciennes, laquelle fut déplacée en 1955 pour des questions de voirie. On constata à cette occasion que son corps était intact dans son uniforme. Replacé en 2001 sous l’édifice au centre de la place qui porte son nom, le cercueil en plomb fut alors remis dans un nouveau cercueil en chêne et il fut procédé à la fixation du crucifix d’origine.
Jean-Paul MARAT (1743-1793) : ce tribun et
journaliste révolutionnaire connut un sort assez similaire à Mirabeau. Assassiné par Charlotte Corday, il fut en un premier temps inhumé dans le jardin du couvent des Cordeliers, puis transféré en septembre 1794 au Panthéon à la place de Mirabeau. Il en fut expulsé en février 1795 et fut inhumé dans le cimetière de St-Etienne-du-Mont. On ignore ce que devint sa tombe à la suite de la désaffectation du cimetière : peut-être ses restes reposent-ils encore sous la bibliothèque Ste-Geneviève ?
Louis-Joseph-Charles-Amable d’ALBERT de LUYNES (1748-1807) : aristocrate, il se joignit néanmoins au Tiers Etat lors des Etats généraux de 1789. Il n’exerça pas d’autres rôles politiques sous la Révolution, mais devint maire du IXe arrondissement de Paris en 1800. Rallié à l’Empire, il entra au Sénat. Il fut inhumé au Panthéon de Paris, mais sa dépouille fut rendue en 1862 à sa famille (sur sa demande).
Les tentatives avortées de transfert
Plusieurs tentatives n’ont pas été exécutées ou ont échoué (refus de la veuve ou de la famille, dispositions testamentaires contraires, oppositions diverses, manque d’intérêt des milieux politiques).
René Descartes (1596 - 1650) : le philosophe fut honoré par la Convention nationale qui en 1792 projetait de transférer ses cendres au Panthéon. Deux siècles plus tard, ses restes sont toujours dans une chapelle abbatiale de l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. L’exécution du décret de la Convention du 17 octobre 1793 n’a toujours pas été appliqué et le décret de février 1795 fixant une période de dix ans après sa mort pour qu’une personne soit présentée comme « candidat » est donc largement écoulée.
Joseph Bara et Viala, jeunes « héros républicains », sur proposition de Robespierre. Le 8 nivose an II, La Convention nationale rendit un décret dans ce sens, mais les transferts n’eurent jamais lieu. Où sont leurs dépouilles ? Ont-elles été conservées ou cette panthéonisation éventuelle n’est-elle que symbolique ? Je n’ai pas la réponse à cette question…
En janvier 1945, les communistes demandèrent le transfert de l’écrivain Romain Rolland au nom de son engagement contre le fascisme, mais la famille s’y opposa.
Les gaullistes proposèrent Charles Péguy. La famille refusa.
LA CRYPTE
La crypte couvre toute la surface de l’édifice. En effet, elle est constituée de quatre galeries, chacune sous chacun des bras de la nef. Cependant, elle n’est pas véritablement enterrée comme une cave puisque des fenêtres, en haut de chaque galerie, sont ouvertes sur l’extérieur.
Rien d’officiel ne vient préciser les logiques de regroupement des tombeaux. On constate néanmoins qu’elles existent, s’expliquant pour des raisons différentes :
les caveaux 2 à 5 abritent les dépouilles ou les coeurs de personnalités du Premier Empire, sénateurs et comtes d’Empire pour la plupart très oubliés de nos jours.
le caveau 6 contient des personnalités politiques de l’époque contemporaine, aux destins fortement marqués par la guerre.
les caveaux 7 et 23 sont ceux de personnalités liées à la Révolution Française, transférées ici pour le centenaire (23, à l’exception de Sadi Carnot) ou le bicentenaire (7).
Avec Hugo, Zola et Dumas , le caveau 24 est celui des grands auteurs français (on a honoré également les combats politiques des deux premiers).
le caveau 25 regroupe des personnalités scientifiques.
le caveau 26 abrite la dépouille de politiques illustrant des combats humanistes et/ou symboliques.
Entrée de la crypte
Le cœur de Léon GAMBETTA (dans l’escalier)
Jean-Jacques ROUSSEAU
VOLTAIRE
Jacques-Germain SOUFFLOT
Caveau II
Hyacinthe-Hughes Timoléon de COSSÉ-BRISSAC (1746-1813) : issu d’une vieille famille de l’aristocratie, il se rallia à Napoléon et devint chambellan de Madame-Mère. Il était également sénateur et comte d’Empire.
Jean-Nicolas DÉMEUNIER (1751-1814) : secrétaire du comte de Provence, il fut l’un des principaux défenseurs de la cause américaine en France. Essayiste, on lui doit plusieurs essais historiques, politiques et moraux, et de nombreuses traductions de livres de voyage anglais. Il fit une carrière politique pendant la période révolutionnaire, d’abord en tant que député du Tiers État aux états généraux de 1789, puis comme président de l’Assemblée Nationale constituante, du 22 décembre 1789 au 3 janvier 1790, enfin comme administrateur de la ville de Paris en 1791. Il se réfugia aux États-Unis pendant la Terreur. De retour en France, il fut membre du Tribunat, dont il devint président en 1800. Il fut nommé sénateur en 1802 et continua sa carrière politique sous le Premier Empire. Pour ses services, il fut fait comte d’Empire.
Jean-Ignace JACQUEMINOT, comte de HAM (1758-1813) : avocat opportuniste, il soutint tous les régimes sous lesquels il vécut. Député de la Meurthe, il présida très brièvement le Conseil des Cinq-Cents en 1799. Il devint sénateur du Nord et fut fait comte d’Empire.
François-Marie-Joseph JUSTIN de VIRY (1737-1813) : diplomate et homme politique, il servit le royaume de Piémont-Sardaigne puis la France. Il présida sous l’Ancien Régime les ambassades destinées à marier le comte d’Artois (futur Charles X) et Clotilde, sœur de Louis XVI, à des membres de la famille du Piémont. Discret pendant la Révolution, il devint préfet de la Lys, sénateur et comte d’Empire sous le règne de Napoléon.
Alexandre-Antoine HUREAU, comte de SENARMONT (1769-1810) : général des armées napoléoniennes, il fut fait baron d’Empire avant de mourir au siège de Cadix. Une urne de ce caveau contient son cœur.
Joseph-Louis LAGRANGE (Giuseppe Lagrangia : 1736-1813) : mathématicien franco-italien, il est surtout connu pour avoir introduit la méthode analytique en géométrie et laissé d’importants travaux tant en géométrie qu’en trigonométrie et en mécanique. On lui doit le théorème sur la théorie des groupes, un autre sur les fractions continues et l’équation différentielle, qui tous portent son nom désormais. Il élabora le système métrique avec Lavoisier pendant la Révolution et fut un fondateur infatigable : membre fondateur du Bureau des longitudes (1795) avec, entre autres, Pierre-Simon Laplace et Jean-Dominique Cassini, il participa à la création de l’ENS (1795) avec Joseph Lakanal, de l’École polytechnique (1794) avec Gaspard Monge et Antoine-François Fourcroy, où il enseigna dès 1797. Il fut aussi le fondateur de l’Académie de Turin (1758).
Jean-Marie-François LE PAIGE-DORSENNE (1773-1812) : général des armées napoléoniennes.
Claude-Juste-Alexandre LEGRAND (1762-1815), général, sénateur et comte d’Empire.
Michel ORDENER
Claude Ambroise RÉGNIER, duc de Massa di Carrara (1746-1814) : avocat, il se rallia avec enthousiasme à la Révolution. Député du Tiers aux Etats généraux, il se retira de la politique durant la Terreur mais fut réélu député au Conseil des Anciens. Rallié à Bonaparte, il fut l’un des artisans du coup d’Etat du 18 brumaire. Devenu sénateur, il fut l’un des rédacteurs du Code Civil. Ministre de la Justice de 1802 à 1813, il dirigea également le ministère de la Police entre 1802 et 1804 (c’est lui qui instruisit le procès de Cadoudal). Il fut fait comte d’Empire.
Jean ROUSSEAU (1738-1813) : membre de la Convention, député au conseil des Anciens et membre de Sénat conservateur, il fut fait comte d’Empire.
Antoine-Jean-Marie THÉVENARD (1733-1815) : vice-amiral, il fut ministre de la Marine de Louis XVI en 1791 puis servit ensuite tous les gouvernements, de la Révolution à Louis XVIII. Préfet maritime de Lorient puis de Toulon de 1801 à 1815, membre de l’Académie des Sciences dès 1787, il devint sénateur en 1810 et fut fait comte d’Empire.
Caveau III
Louis-Antoine de BOUGAINVILLE
Giovanni Baptista CAPRARA (1733-1810) : cardinal italien, légat du pape, il conclut en cette qualité avec le premier consul le Concordat de 1801, qui rétablit en France le culte catholique. Il devint ensuite archevêque de Milan et sacra dans cette ville Napoléon Bonaparte roi d’Italie en 1805.
Charles-Pierre CLARET, comte de FLEURIEU (1738-1810) : explorateur et hydrographe français, il participa aux campagnes de la guerre de Sept ans. Capitaine de vaisseaux, chefs des ports et arsenaux, il a dirigé presque tous les plans d’opérations navales de la guerre de 1778 à 1783 contre l’Angleterre, comme ceux de toutes les campagnes de découvertes, telle celle de La Pérouse. Il fit aussi les plans de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Ministre de la marine de Louis XVI de 1790 à 1791, il fut ensuite gouverneur du dauphin. Membre de l’Institut en 1795, du Conseil d’État en 1797, Intendant général de la maison de l’Empereur en juillet 1804, sénateur en 1805, il acheva sa carrière en 1808 comme gouverneur des Tuileries et comte d’Empire.
Emmanuel CRÉTET, comte de CHAMPMOL
Charles ERSKINE de KELLIE (1739-1811) : cardinal laïc italien (il ne fut jamais ordonné prêtre), il assista Pie VII dans le contexte agité de l’Empire napoléonien.
Pierre GARNIER de LABOISSIÈRE (1755-1809) : général de cavalerie, il fit les campagnes révolutionnaires et devint sénateur et comte d’Empire sous Napoléon, dont il fut le chambellan.
Louis LE BLOND de SAINT-HILAIRE (1766-1809) : général, il mourut des suites de ses blessures à la bataille d’Essling.
Justin Bonaventure MORARD de GALLES (1741-1809) : amiral, il se distingua dans la guerre contre l’Angleterre sous l’Ancien Régime. Il se rallia à la Révolution (ce qui ne l’empêcha pas d’être emprisonné jusqu’au 9 thermidor). Il devint ensuite sénateur et comte d’Empire. Son cœur repose dans une urne de ce caveau tandis que son corps se trouve à Guéret (23).
Jean-Pierre SERS (1746-1809) : député girondin de la Convention, il échappa de peu à la purge des Montagnards. Il devint par la suite sénateur et comte d’Empire. Son cœur repose dans une urne de ce caveau.
Nicolas-Marie SONGIS des COURBONS (1761-1810) : général et comte d’Empire.
Jean-Baptiste TREILHARD
Joseph-Marie VIEN (1716-1809) : peintre et dessinateur français, il fut le précurseur du néoclassicisme. Premier peintre du roi en 1789, il forma dans son atelier un grand nombre d’élèves dont Jacques-Louis David, dont la notoriété dépassa de très loin celle de son maître. Il fut apprécié de Napoléon qui le fit sénateur et comte d’Empire.
Ippolito-Antonio VINCENTI-MARERI (1738- 1811) : cardinal et évêque de Sabine rallié à Napoléon.
Caveau IV
Sont rassemblés dans ce caveau des personnages de religion protestante :
Jean Frédéric PERREGAUX (1744-1808) banquier suisse, il fut l’un des créateurs de la Banque de France. Il fut en outre sénateur et comte d’Empire.
Frédéric Henri WALTHER (1761-1813) : général français, il s’illustra pendant toutes les campagnes napoléonienne, d’Italie jusqu’en Russie. Il fut fait comte d’Empire.
Jean-Guillaume de WINTER, comte de Huessen (1761-1812), officier batave opposé à la politique du roi Guillaume V d’Orange-Nassau, il se réfugia en France. En 1795, il rentra dans les provinces néerlandaises à la tête de l’armée française, et devint en 1798 ministre plénipotentiaire de la République batave. Louis Bonaparte, devenu Roi de Hollande, le fit maréchal et commandant en chef de ses armées de terre et de mer. Il fut fait comte d’Empire. Inhumé au Panthéon, son cœur est conservé dans un vase dans l’église de Bovenkerk, dans sa ville natale de Kampen.
Jean-Louis-Ebenezer REYNIER (1771-1814), général, il s’illustra dans les campagnes napoléoniennes. Il commanda l’armée d’Italie qui s’empara de Naples, et gouverna cette ville jusqu’en 1809. Il fut ensuite ministre de la marine et de la guerre de ce royaume. Il fut fait comte d’Empire.
Caveau V
François-Barthélémy BÉGUINOT (1747-1808) : général et comte d’Empire.
Jean-Baptiste Pierre BEVIÈRE (1723-1807) : député de la Constituante de 1789 à 1791, il fut celui qui rédigea le serment du Jeu de Paume. Il fut en outre maire du IVe arrondissement de Paris de 1800 à 1805, et sénateur de 1804 à sa mort.
Pierre Jean Georges CABANIS
Gabriel-Louis, marquis de CAULAINCOURT (1740-1808), militaire de carrière, il fut le père de deux généraux d’Empire. Il fut nommé sénateur et comte d’Empire.
Antoine-César de CHOISEUL-PRASLIN (1756-1808) : petit-fils du ministre de Louis XV, il fut député de la noblesse aux Etats-Généraux de 1789. Emprisonné sous la Terreur, il se rallia ensuite au Consulat. Général, il fut nommé sénateur en 1803.
Girolamo-Luigi DURAZZO (1739-1809) : issu d’une illustre famille gênoise, il se rallia à Napoléon lors de l’occupation de la ville par les troupes françaises. Il devint ainsi, de 1802 à 1805, doge de l’éphémère république ligurienne. Après l’annexion de celle-ci à l’Empire en 1805, il devint préfet de Gênes, puis sénateur et comte d’Empire. Son cœur se trouve dans une urne de ce caveau tandis que son corps repose à Gênes.
Le général Jean-Pierre Firmin MALHER (1761-1808), qui s’illustra pendant la campagne d’Italie et qui mourut accidentellement à Valladolid. Une urne de ce caveau contient son cœur.
Jean-Baptiste PAPIN, comte de Saint-Christau (1756-1809) : député au Conseil des Anciens rallié à Bonaparte puis sénateur des Landes, il eut une carrière sans aucune envergure mais fut néanmoins inhumé au Panthéon.
Claude-Louis PETIET (1749-1806) : commissaire des guerres en 1778, élu député au Conseil des Anciens en 1795, il fut ministre de la Guerre de 1796 à 1797. Nommé au Conseil d’État par Napoléon, il devint intendant général de l’armée au camp de Boulogne en 1805, puis sénateur en 1806.
Jean-Etienne-Marie, comte de PORTALIS
Louis-Pierre-Pantaléon RESNIER (1759-1807) : homme de lettres, il fut chargé de rédiger les comptes-rendus des pièces de théâtre et des œuvres littéraires d’actualité dans Le Moniteur, journal officiel où étaient publiées à partir de 1799 les actes du gouvernement. Appelé à la direction des archives au ministère des Relations extérieures, il fut nommé sénateur en 1799.
François-Denis TRONCHET (1749-1806) : avocat, il présida l’Assemblée Constituante au début de la Révolution, puis fut l’un des défenseurs de Louis XVI à son procès. Il fut par la suite député au Conseil Anciens puis sénateur. Napoléon le désigna pour faire partie de la commission qui rédigea le Code Civil.
Caveau VI
René CASSIN
André MALRAUX
Jean MONNET
Jean MOULIN
Simone VEIL et son époux Antoine Veil
Caveau VII
CONDORCET
L’abbé Henri GRÉGOIRE
Gaspard MONGE
Caveau VIII
Caveau IX
Pierre BROSSOLETTE
Geneviève DE GAULLE-ANTHONIOZ (cénotaphe)
Germaine TILLION (cénotaphe)
Jean ZAY
Caveau XIII
Maurice GENEVOIX
Joséphine BAKER (cénotaphe)
Missak et Mélinée MANOUCHIAN
Caveau XXII
Caveau XXIII
Jean-Baptiste BAUDIN
Lazare CARNOT
Sadi CARNOT
Théophile de LA TOUR D’AUVERGNE
François-Séverin MARCEAU
Caveau XXIV
Victor HUGO
Alexandre DUMAS
Émile ZOLA
Caveau XXV
Paul PAINLEVÉ
Louis BRAILLE
Marcellin BERTHELOT et son épouse Sophie Berthelot.
Paul LANGEVIN
Jean PERRIN
Caveau XXVI
Jean JAURÈS
Félix ÉBOUÉ
Victor SCHOELCHER avec son père Marc Schoelcher pour respecter sa volonté.
Cet article est fortement inspiré des excellents articles consacrés au Panthéon sur Wikipedia.
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