Les gouvernements révolutionnaires de 1792 à 1804.
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Lorsque la déchéance du roi fut prononcée le 10 août 1792, la France se retrouva sans tête de l’exécutif. Dès lors se pose une question légitime : entre Louis XVI et Napoléon Ier, soit de 1792 et 1804, qui fut à la tête de l’Etat ?
Durant la Révolution, la question est extrêmement difficile à trancher dans la mesure où, on va le voir, la Convention nationale qui remplaça l’Assemblée législative maintint un flou constant entre pouvoirs législatifs et exécutifs (pour ne pas dire judiciaires). Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de constater que les Révolutionnaires, abreuvés de la lecture des Lumières, en particulier de celle de Montesquieu, aient si peu respecté la séparation des pouvoirs.
Autre difficulté : ces douze années virent se succéder des assemblées de pouvoirs inégaux, dirigeant la France, souvent en rivalité les unes par rapport aux autres. Le plus souvent, ce sont donc plusieurs individus qui incarnaient la tête de l’Etat.
Enfin, et cette donnée est fondamentale, on se doit de distinguer pour toute la période, mais en particulier durant la Convention, le pouvoir légal du pouvoir réel : ainsi, si les présidents de la Convention nationale avaient vocation à représenter cette tête de l’Etat (bien que cette Convention détiennent le pouvoir législatif), ils furent de 1793 à 1794 sous la tutelle des décisions prises par les Comités, en particulier celui de Salut public. D’autres entités politiques exercèrent à cette époque une pression qui, bien qu’informelle et peu constitutionnelle, n’en fut pas moins considérable : ce fut le cas de la Commune insurrectionnelle de Paris.
Quatre entités politiques se partagèrent donc le pouvoir exécutif sous la Révolution :
Le Conseil exécutif provisoire : le soir du 10 août, l’Assemblée législative nomma un Conseil exécutif provisoire. Il devait diriger à la place du roi. Les membres du conseil exécutif provisoire furent nommés par acclamation. Ils furent choisis en dehors de l’assemblée législative. Ce Conseil comprenait six ministres qui représentaient donc la continuité de l’exécutif (Intérieur, Marine, Justice, Affaires étrangères, Finance, Guerre). Il se maintint jusqu’au 20 avril 1794. Effectivement, du fait de la rivalité entre le Comité de salut public et le Conseil Exécutif, les ministres furent supprimés par la loi du 1er avril 1794. Douze commissions remplacèrent alors les ministres, mais c’est en réalité le Comité de salut public qui exerça l’intégralité du pouvoir exécutif.
La Convention : assemblée centrale de la République, détentrice du pouvoir législatif, elle exerça de facto sous la convention girondine des fonctions exécutives en l’absence d’organisme clairement défini pour jouer ce rôle. Les présidents de la Convention nationale étaient élus pour une durée de quinze jours. Ils ne pouvaient être réélus immédiatement, mais pouvaient l’être après un intervalle de quinze jours. Leur élection avait lieu à la fin de la séance du dernier jour de la quinzaine : ils prenaient alors leurs fonctions à la séance suivante. Son président était donc une émanation du chef de l’Etat. En réalité, la courte durée du mandat et les pressions qui s’exerçaient sur cette assemblée en firent davantage un arbitre des débats, mais cette fonction honorifique était recherchée. Le rôle du président fut hautement symbolique sous la Convention montagnarde, chambre d’enregistrement des décisions du Comité de Salut Public.
Le Comité de salut public : créé le 06 avril 1793, il était censé servir de lien entre la Convention et les ministres. En réalité, il assuma progressivement la totalité du pouvoir exécutif, les ministres perdant leur pouvoir de décision. Composé à l’origine de 9 membres renouvelés tous les mois, il prit sa forme définitive en juin 1793 après la chute des Girondins. En juillet 1793, avec l’élimination de Danton, l’équipe qui dirigea la France jusqu’en juillet 1794 fut mise en place avec 12 membres. Elle exerça alors un pouvoir sans partage.
La commune insurrectionnelle de Paris : bien qu’informelle, la pression qu’elle exerça durant toute la Révolution sur les institutions fut considérable, en particulier parce qu’elle représenta l’appui populaire essentiel pour les Jacobins qui ne cessèrent de prendre de l’ascendant sur les gouvernements.
Après 1795, la situation est plus simple : les chefs de l’Etat furent tour à tour les directeurs du Directoire, puis les triumvirat des consuls.
Finalement, pour répondre à la question initiale concernant les dirigeants réels de la France de 1792 à 1804, on peut proposer la chronologie suivante :
du 10 août au 20 septembre 1792 : le Conseil exécutif provisoire (dominé par Danton).
du 20 septembre 1792 au 07 juillet 1793 : la Convention nationale et le Conseil exécutif provisoire.
du 07 juillet 1793 au 27 juillet 1794 : le Comité de Salut public (dominé par Robespierre à partir du 27 juillet 1793).
du 28 juillet 1794 au 02 novembre 1795 : la Convention nationale.
du 26 octobre 1795 au 10 novembre 1799 : les directeurs du Directoire, dominés par la figure de Paul Barras.
du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 : les consuls, dominés par Napoléon Bonaparte.
Au plan funéraire, une gageure : retrouver le lieu d’inhumation des noms principaux de la Révolution. La chose est malaisée : la période fut celle des bouleversements, et on ignore ce qu’il advint de certains d’entre eux. Pour beaucoup, ce furent les cimetières révolutionnaires qui ne sont plus que des noms : les décapités ont terminé leur route aux Catacombes, à moins, et c’est plus que probable pour certains d’entre eux, qu’ils ne se trouvent encore sous quelques chaussées parisiennes. Il y eut enfin les « rescapés » : certains sont au Père-Lachaise (qui vivait alors ses premières heures), d’autres dans des cimetières de province. Il y eut ensuite les déportés de la Révolution, qui finirent dans des cimetières de Guyane ou d’Haïti. Il y eut enfin tous les exilés de la Restauration, parce que régicides, qui terminèrent souvent dans des cimetières belges ou allemands.
On remarquera dans les listes qui suivent l’omission de certains grands révolutionnaires (Camille Desmoulins, Marat, Hébert...). Cela s’explique tout simplement parce que ceux-ci n’exercèrent jamais de fonctions dans les représentations exécutives de la Convention ou du Comité de Salut public.
LE CONSEIL EXECUTIF PROVISOIRE
Justice
Georges-Jacques Danton (1759-1794) : ministre du 10 août au 09 octobre 1792. Seul montagnard dans un gouvernement girondin, il n’en domina pas moins le Conseil. Décapité, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Dominique Joseph Garat (1749-1833) : ministre du 09 octobre 1792 au 20 mars 1793. Inhumé au cimetière d’Ustaritz (64).
Louis-Gérôme Gohier (1746-1830) : ministre du 20 mars 1793 au 20 avril 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (10ème division).
Intérieur
Jean-Marie Roland de la Platière (1734-1793) : ministre du 10 août 1792 au 23 janvier 1793. Il se suicida en apprenant que son épouse, la fameuse Madame Roland, avait été menée à la guillotine. On l’inhuma à l’endroit de son suicide, à l’entrée du château de Coquetot à Bourg-Beaudouin (27). Plus rien ne subsiste de sa tombe.
Dominique Joseph Garat (1749-1833) : ministre du 23 janvier au 10 août 1793. Inhumé au cimetière d’Ustaritz (64).
Jules François Paré (1755-1819) : ministre du 20 août 1793 au 05 avril 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (49ème division).
Jean-Marie Claude Alexandre Goujon (1766-1795) : ministre du 05 au 08 avril 1794. Condamné à mort, il se suicide en prison.
Martial Joseph Armand Herman (1759-1795) : ministre du 08 au 20 avril 1794. Décapité, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Guerre
Joseph Marie Servan, dit Servan de Gerbey (1741-1808) : ministre du 10 août au 03 octobre 1792. Mort à Paris.
Pierre Henri Hélène Marie Tondu, dit Lebrun-Tondu (1753-1793) : ministre du 03 au 18 octobre 1792. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Nicolas Pache (1746-1823) : ministre du 18 octobre 1792 au 04 février 1793. Inhumé au cimetière de Thin-le-Moutier (08), sa tombe a aujourd’hui disparu.
Pierre Riel de Beurnonville (1752-1821) : ministre du 04 février au 01 avril 1793. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Pierre Henri Hélène Marie Tondu, dit Lebrun-Tondu (1753-1793) : ministre pour la seconde fois du 01 au 04 avril 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Baptiste Noël Bouchotte (1754-1840) : ministre du 04 avril au 22 juin 1793. Inhumé au cimetière de l’Est de Metz (57).
Charles Alexis Alexandre (1754-1825) : ministre quelques heures ( !) le 22 juin 1793. Mort à Issy.
Jean-Baptiste Noël Bouchotte (1754-1840) : ministre pour la seconde fois du 22 juin au 20 avril 1794. Inhumé au cimetière de l’Est de Metz (57).
Finances
Etienne Clavière (1735-1793) : ministre du 21 septembre 1792 au 13 juin 1793. Arrêté, il se suicida.
Louis Grégoire des Champs des Tournelles (1744-1795) : ministre du 13 juin 1793 au 20 avril 1794. Mort à Passy-sur-Seine (77).
Marine
Gaspard Louis Monge (1746-1818) : ministre du 21 septembre 1792 au 10 avril 1793. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (18ème division), son corps fut transféré au Panthéon en 1989.
Jean Dalbarade (1743-1819) : ministre du 10 avril 1793 au 20 avril 1794. Mort à Saint-Jean-de-Luz (64).
Affaires Etrangères
Pierre Henri Hélène Marie Tondu, dit Lebrun-Tondu (1753-1793) : ministre du 20 septembre 1792 au 21 juin 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
François Louis Michel Chemin des Forgues, dit Deforgues (1759-1840) : ministre du 21 juin 1793 au 02 avril 1794. Mort à Praslin (54).
Vacant du 02 au 05 avril 1794.
Jean-Marie Claude Alexandre Goujon (1766-1795) : ministre du 05 au 08 avril 1794. Condamné à mort, il se suicide en prison. Inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Martial Joseph Armand Herman (1759-1795) : ministre du 08 au 20 avril 1794. Décapité, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
LA CONVENTION
Organe central du pouvoir législatif, elle fut en cette période trouble détentrice de fonctions exécutives. Elle se décompose en trois périodes :
La Convention girondine (92-93) fut dominée par la branche « droitière » de l’assemblée, qui dut résister contre les Montagnards mais également contre les assauts de la Commune insurrectionnelle. Durant cette période, elle jour un rôle exécutif fondamental, assistée par le Conseil exécutif. Arrêté le 30 mai, les Girondins sont abattus par la frange montagnarde.
La Convention Montagnarde (93-94) est dominée par la Gauche de l’Assemblée. Elle perd du pouvoir au profit du Comité de Salut public et voit émerger le gouvernement de la Terreur.
La Convention thermidorienne (94-95) voit l’arrivée au pouvoir du Marais. Elle retrouve un rôle exécutif et prépare le directoire.
La convention girondine (20 septembre 1792 - 30 mai 1793)
Philippe Rühl (1737-1795) : premier président (en raison de son âge : il est le doyen) le 20 septembre 1792. Il se suicida.
Jérôme Petion de Villeneuve (1756-1794) : président du 20 septembre au 04 octobre 1792. Il se pendit alors qu’il allait être arrêté. Inhumé sur le lieu de son suicide à Saint-Magne-de-Castillon (33).
Jean-François Delacroix (1753-1794) : président du 04 octobre au 18 octobre 1792. Décapité avec les Dantonistes, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Marguerite Elie Guadet (1758-1794) : président du 18 octobre au 01 novembre 1792. Inhumé au cimetière de la Chartreuse de Bordeaux (33).
Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794) : président du 01 au 15 novembre 1792. Décapité avec les Dantonistes, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
L’abbé Henri-Baptiste Grégoire (1750-1831) : président du 15 au 29 novembre 1792. Inhumé au cimetière Montparnasse de Paris, il fut transféré au Panthéon en 1989. La croix de son tombeau fut transféré en 1990 à Embermenil (54), dont il était curé.
Bertrand Barère de Vieuzac (1755-1841) : président du 29 novembre au 13 décembre 1792. Inhumé au cimetière Saint-Jean de Tarbes (65).
Jacques Defermon, dit Defermon des Chapelières : président du 13 au 27 décembre 1792. Mort à Paris.
Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) : président du 27 décembre 1792 au 10 janvier 1793. Ultérieurement devenu dignitaire de l’Empire, il fut inhumé au Panthéon le 05 décembre 1810 dans le caveau n°III.
Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) : président du 10 janvier au 24 janvier 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Paul Rabaut Saint-Etienne (1743-1793) : président du 24 janvier au 07 février 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Jacques Bréard, dit Bréard-Duplessis (1751-1840) : président du 07 au 21 février 1793. Mort à Paris.
Edmond-Louis Alexis Dubois-Crancé (1747-1814) : président du 21 février au 07 mars 1793. Inhumé au cimetière de Rethel (08).
Arnaud Gensonné (1758-1793) : président du 07 au 21 mars 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Antoine Joseph Debry (1760-1834) : président du 21 mars au 04 avril 1793. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Jean-François Bertrand Delmas (1751-1798) : président du 04 au 18 avril 1793.
Marc-David Albin Lasource (1763-1793) : président du 18 avril au 02 mai 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède (1765-1793) : président du 02 au 16 mai 1793. Décapité avec les Girondins, il fut inhumé au cimetière de la Madeleine de Paris.
Maximin Isnard (1755-1825) : président du 16 au 30 mai 1793. Mort à Grasse.
La convention montagnarde (30 mai 1793 - 27 juillet 1794)
François-René Auguste Mallarmé (1755-1831) : président du 30 mai au 13 juin 1793. Décédé à Malines (Belgique).
Jean-Marie Collot d’Herbois (1750-1796) : président du 13 au 27 juin 1793. Inhumé au cimetière de Cayenne, sa dépouille aurait rapidement été déterrée et dévorée par les porcs et les vautours !
Jacques Alexis Thuriot de la Rosière (1753-1829) : président du 27 juin au 11 juillet 1793. Décédé à Liège (Belgique).
André Jean-Bon Saint-André (1749-1813) : président du 11 au 25 juillet 1793. Inhumé au cimetière central de Mayence (Allemagne).
Georges-Jacques Danton (1759-1794) : président du 25 juillet au 08 août 1793. Décapité, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794) : seconde présidence de la Convention, du 08 au 22 août 1792. Décapité avec les Dantonistes, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Maximilien de Robespierre (1758-1794) : président du 22 août au 05 septembre 1793. Décapité, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Jacques-Nicolas Billaud-Varenne (1756-1819) : président du 05 au 19 septembre 1793. Inhumé au cimetière intérieur de Port au Prince (Haïti), où plus rien ne signale sa sépulture.
Pierre-Joseph Cambon (1756-1820) : président du 19 septembre au 03 octobre 1793. Inhumé dans l’ancien cimetière Saint-Josse de Bruxelles (Belgique). Ces restes pourraient se trouver dans l’ossuaire du nouveau cimetière Saint-Josse.
Charles-Louis Joseph Charlier (1754-1797) : président du 03 au 22 octobre 1793. Il se suicida à Paris.
Moïse Antoine Pierre Jean Bayle (1755- vers1812) : président du 22 octobre au 06 novembre 1793. On perd sa trace et on ignore où il mourut.
Pierre-Antoine Lalloy (1749-1846) : président du 06 au 21 novembre 1793. Décédé à Chaumont (52).
Charles-Gilbert Romme (1750-1795) : président du 21 novembre au 06 décembre 1793. Condamné à mort, il se suicida. Inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Jean-Henri Voulland (1751-1801) : président du 06 au 21 décembre 1793. Décédé à Paris.
Georges-Auguste Couthon (1755-1794) : président du 21 décembre 1793 au 05 janvier 1794. Décapité avec les Robespierristes, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Jacques-Louis David (1748-1825) : président du 05 au 20 janvier 1794. Mort en exil, il fut inhumé au cimetière du quartier Léopold de Bruxelles, puis transféré après 1877 au cimetière d’Evere de cette même ville où il repose sous un obélisque. Son cœur fut ramené par son fils au Père-Lachaise où il fut inhumé dans le caveau de son épouse.
Marc Guillaume Alexis Vadier (1736-1828) : président du 20 janvier au 04 février 1794. Mort en exil à Bruxelles. Inhumé au cimetière d’Evere de Bruxelles, il fut transféré en 1990 au cimetière de Montaud, dans ce département de l’Ariège qu’il avait lui-même créé (France), exhumation qui se fit en échange du refus du transfert de David.
Joseph-Nicolas Barbeau du Barran (1761-1816) : président du 04 au 19 février 1794. Mort en exil à Assens (Suisse).
Antoine-Louis Léon de Saint-Just (1767-1794) : président du 19 février au 06 mars 1794. Décapité avec les Robespierristes, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Philippe Rühl (1737-1795) : seconde présidence de la Convention, du 06 au 21 mars 1794. Il se suicida.
Jean-Lambert Tallien (1767-1820) : président du 21 mars au 05 avril 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (10ème division).
Jean-Baptiste André Amar (1755-1816) : président du 05 au 20 avril 1794. Mort à Paris.
Jean-Baptiste Robert Lindet (1746-1825) : président du 20 avril au 05 mai 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Lazare Carnot (1753-1823) : président du 05 au 20 mai 1794. Inhumé à Magdeburg, ces cendres furent transférées en 1889 au Panthéon, sous la présidence de son petit-fils, le président de la République Sadi Carnot.
Claude-Antoine Prieur-Duvernois, dit Prieur de la Côte d’or (1763-1832) : président du 20 mai au 04 juin 1794. Mort à Dijon.
Maximilien de Robespierre (1758-1794) : seconde présidence du 04 au 19 juin 1794. Décapité, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Elie Lacoste (1745-1806) : président du 19 juin au 05 juillet 1794. Inhumé dans le cimetière de Montignac (24).
Jean-Antoine Louis, dit Louis du Bas-Rhin (1753-1796) : président du 05 au 19 juillet 1794.
Jean-Marie Collot d’Herbois (1750-1796) : seconde présidence de la Convention du 19 juillet au 03 août 1794. Inhumé au cimetière de Cayenne, sa dépouille aurait rapidement été déterrée et dévorée par les porcs et les vautours !
La convention thermidorienne (27 juillet 1795 - 26 octobre 1795)
Philippe-Antoine Merlin , dit Merlin de Douai (1754-1838) : président du 03 au 18 août 1794. Mort à Paris.
Antoine Merlin, dit Merlin de Thionville (1762-1833) : président du 18 août au 02 septembre 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (29ème division).
André Antoine Bernard, dit Bernard de Saintes (1751-1818) : président du 02 au 22 septembre 1794. Sous la Restauration, il est exilé comme régicide et s’embarque pour l’Amérique, mais son navire fait naufrage sur les côtes de Madère. Il s’installe à Funchal où il meurt. Sa dépouille fut jetée à la mer, les autorités religieuses ayant refusé l’inhumation « parce qu’il n’a donné aucune démonstration d’être catholique ».
André Dumont (1764-1836) : président du 22 septembre au 07 octobre 1794. Inhumé dans le cimetière Notre-Dame de la Chapelle d’Abbeville (80).
Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824) : président du 07 au 22 octobre 1794. Inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Pierre-Louis Prieur, dit Prieur de la Marne (1756-1827) : président du 22 octobre au 06 novembre 1794. Mort à Bruxelles.
Louis Legendre (1752-1797) : président du 06 au 24 novembre 1794. Mort à Paris.
Jean-Baptiste Clauzel (1746-1803) : président du 24 novembre au 06 décembre 1794. Mort à Paris.
Jean-François Reubell (1747-1807) : président du 06 au 21 décembre 1794. Inhumé au cimetière du Ladhof de Colmar (68).
Pierre-Louis Bentabole (1756-1798) : président du 21 décembre 1794 au 06 janvier 1795. Mort à Paris.
Etienne François Louis Honoré Le Tourneur (1751-1817) : président du 06 au 20 janvier 1795. Mort en exil à Laeken (Belgique).
Joseph Stanislas François-Xavier Alexis Rovère (1748-1798) : président du 20 janvier 1795 au 04 février 1795. Mort à Cayenne.
Paul Jean- François Nicolas Barras (1755-1829) : président du 04 au 19 février 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
François-Louis Bourdon dit Bourdon de l’Oise (1758-1798) : président du 19 février au 06 mars 1795. Mort au bagne de Sinnamary en Guyane.
Antoine-Claire Thibaudeau (1765-1854) : président du 06 au 24 mars 1795. Mort à Paris, il fut le dernier survivant des Conventionnels.
Jean Pelet dit Pelet de la Lozère (1759-1842) : président du 24 mars au 05 avril 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (37ème division).
François-Antoine Boissy d’Anglas (1756-1826) : président du 05 au 20 avril 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836) : président du 20 avril au 05 mai 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (30ème division).
Théodore Vernier (1731-1818) : président du 05 au 26 mai 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (25ème division).
Jean-Baptiste Charles Mathieu, dit Mirampal (1763-1833) : président du 26 mai au 04 juin 1795. Mort à Condat de Libourne (33).
Jean-Denis Lanjuinais (1753-1827) : président du 04 au 19 juin 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (30ème division).
Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797) : président du 19 juin au 04 juillet 1795. Placé dans un cercueil de plomb, le défunt resta huit mois dans son appartement parisien avant son transfert vers son château de Presnoy (45). Le corps fut inhumé dans le parc du château. Il fut transféré en 1874 au cimetière de Montargis (45).
Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant (1764-1853) : Président du 04 au 19 juillet 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (60ème division).
Louis-Marie la Révellière-Lépeaux (1775-1824) : président du 19 juillet au 03 août 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Pierre Claude François Daunou (1761-1840) : président du 03 au 19 août 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Marie-Joseph de Chénier (1764-1811) : président du 19 août au 02 septembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (8ème division).
Théodore Berlier (1761-1844) : président du 02 au 23 septembre 1795. Mort à Dijon.
Pierre Charles Louis Baudin dit Baudin des Ardennes (1748-1799) : président du 23 septembre au 08 octobre 1795. Mort à Paris.
Jean-Joseph Victor Genissieu (1749-1804) : président du 08 au 26 octobre 1795. Mort à Paris.
LE COMITE DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public mis en place le 06 juillet 1793 par la Convention dirigea de facto la France jusqu’au Directoire. Composé de 9 membres, dominé par Georges Danton, il s’installa aux Tuileries.
Robespierre y entra en juillet 1793. Le Comité, alors formé de 12 membres (Barère, Lindet, Hérault de Séchelles, Couthon, St Just, Jeanbon Saint-André, Prieur de la Marne, Robespierre, Carnot, Prieur de la Côte-d’or, Billaud-Varenne, Collot-d’Herbois), désormais contrôlé par Robespierre, resta en place jusqu’au 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794), à l’exception de Hérault de Séchelles qui fut éliminé et non remplacé. Il correspond au gouvernement de la Terreur. Il est à noter que malgré l’autorité absolue qu’il y exerça, Robespierre était en théorie l’égal des autres membres.
Après la Chute de Maximilien Robespierre, les pouvoirs du Comité de Salut public furent réduits à la diplomatie et aux affaires militaires. Il fut supprimé en 1795.
Bertrand Barère de Vieuzac (1755-1841) : membre du 07 avril 1793 au 01 septembre 1794. Inhumé au cimetière Saint-Jean de Tarbes (65).
Jean François Bertrand Delmas (1751-1798) : membre du 07 avril au 10 juillet 1793, du 01 septembre 1794 au 04 janvier 1795.
Jean-Jacques Bréard, dit Bréard-Duplessis (1751-1840) : membre du 07 avril au 05 juin 1793, du 31 juillet au 05 décembre 1794, du 04 janvier au 04 mai 1795. Mort à Paris.
Pierre-Joseph Cambon (1756-1820) : membre du 07 avril au 10 juillet 1793. Inhumé dans l’ancien cimetière Saint-Josse de Bruxelles (Belgique). Ces restes pourraient se trouver dans l’ossuaire du nouveau cimetière Saint-Josse.
Georges-Jacques Danton (1759-1794) : membre du 07 avril au 10 juillet 1793. Décapité, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Louis Bernard Guyton de Morveau dit Guyton-Morveau (1737-1816) : membre du 07 avril au 10 juillet 1793, du 06 octobre 1794 au 03 février 1795. Mort à Paris.
Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) : membre du 07 avril au 12 juin 1793, du 31 juillet au 05 novembre 1794, du 04 mai au 02 août 1795. Ultérieurement devenu dignitaire de l’Empire, il fut inhumé au Panthéon le 05 décembre 1810 dans le caveau n°III.
Jean-François Delacroix (1753-1794) : membre du 07 avril au 10 juillet 1793. Décapité avec les Dantonistes, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Jean Baptiste Robert Lindet (1746-1825) : membre du 07 avril au 12 juin 1793, du 22 juin 1793 au 06 octobre 1794. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794) : membre du 30 mai au 29 décembre 1793. Décapité avec les Dantonistes, il fut inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Dominique-Vincent Ramel de Nogaret, dit Ramel-Nogaret (1769-1829) : membre du 30 mai au 10 juillet 1793. Inhumé au cimetière d’Evere de Bruxelles.
Georges Auguste Couthon (1755-1794) : membre du 30 mai 1793 au 27 juillet 1794. Décapité avec les Robespierristes, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Antoine Louis Léon de Saint-Just (1767-1794) : membre du 30 mai 1793 au 27 juillet 1794. Décapité avec les Robespierristes, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Jean-Baptiste Charles Mathieu, dit Mirampal (1763-1833) : membre du 30 mai au 22 juin 1793. Mort à Condat de Libourne (33).
Théophile Berlier (1761-1844) : membre du 05 juin au 10 juillet 1793, du 01 septembre au 04 novembre 1795. Mort à Dijon (21).
Thomas-Augustin de Gasparin (1754-1793) : membre du 12 juin au 27 juillet 1793. Inhumé au cimetière Saint-Clément d’Orange (84). Le projet de placer son cœur au Panthéon proposé par la Convention ne fut jamais mis à exécution.
André Jeanbon, dit Jean-bon Saint-André (1749-1813) : membre du 12 juin 1793 au 31 juillet 1794. Inhumé au cimetière central de Mayence (Allemagne).
Jacques Alexis Thuriot de la Rosière (1753-1829) : membre du 10 juillet au 20 septembre 1793, du 31 juillet au 05 décembre 1794. Mort à Liège (Belgique).
Pierre Louis Prieur, dit Prieur de la Marne (1756-1827) : membre du 10 juillet 1793 au 31 juillet 1794, du 06 octobre 1794 au 03 février 1795. Mort à Bruxelles.
Maximilien de Robespierre (1758-1794) : membre du 27 juillet 1793 au 27 juillet 1794. Décapité, il est inhumé au cimetière des Errancis de Paris.
Lazare Carnot (1753-1823) : membre du 14 août 1793 au 06 octobre 1794, du 05 novembre 1794 au 05 mars 1795. Inhumé à Magdeburg, ces cendres furent transférées en 1889 au Panthéon, sous la présidence de son petit-fils, le président de la République Sadi Carnot.
Claude Antoine Prieur-Duvernois dit Prieur de la Côte d’Or (1763-1832) : membre du 14 août 1793 au 06 octobre 1794. Mort à Dijon (21).
Jacques Nicolas Billaud-Varenne (1758-1819) : membre du 06 septembre 1793 au 01 septembre 1794. Inhumé au cimetière intérieur de Port au Prince (Haïti), où plus rien ne signale sa sépulture.
Jean-Marie Collot d’Herbois (1750-1796) : membre du 06 septembre 1793 au 01 septembre 1794. Inhumé au cimetière de Cayenne, sa dépouille aurait rapidement été déterrée et dévorée par les porcs et les vautours !
Joseph Eschassériaux (1753-1823) : membre du 31 juillet au 05 novembre 1794, du 07 octobre au 04 novembre 1795. Inhumé au cimetière de Thénac (17).
Pierre-Antoine Laloy (1749-1846) : membre du 31 juillet au 05 novembre 1794. Mort à Chaumont (52).
Jean-Lambert Tallien (1767-1820) : membre du 31 juillet au 01 septembre 1794, du 04 avril au 02 août 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (10ème division).
Charles Cochon de Lapparent (1750-1825) : membre du 01 septembre au 05 décembre 1794. Inhumé au cimetière de Chilvert de Poitiers (86).
Antoine François Fourcroy (1775-1809) : membre du 01 septembre 1794 au 04 janvier 1795, du 03 février au 03 juin 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (11ème division).
Philippe Antoine Merlin, dit Merlin de Douai (1754-1838) : membre du 01 septembre 1794 au 04 janvier 1795, du 03 février au 03 juin 1795, du 02 août au 04 novembre 1795. Mort à Paris.
Joseph Charles Étienne Richard (1761-1834) : membre du 06 octobre 1794 au 03 février 1795. Mort à Saintes (17).
Jean Jacques Régis Cambacérès (1753-1824) : membre du 05 novembre 1794 au 05 mars 1795, du 04 avril au 02 août 1795, du 01 septembre au 04 novembre 1795. Inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Jean Pelet, dit Pelet de la Lozère (1759-1852) : membre du 05 novembre 1794 au 05 mars 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (37ème division).
François-Antoine Boissy d’Anglas (1756-1826) : membre du 05 décembre 1794 au 04 avril 1795, du 03 juin au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Edmond-Louis Alexis Dubois-Crancé (1747-1814) : membre du 05 décembre 1794 au 04 avril 1795. Inhumé au cimetière de Rethel (08).
André Dumont (1764-1836) : membre du 05 décembre 1794 au 04 mai 1795. Inhumé dans le cimetière Notre-Dame de la Chapelle d’Abbeville (80).
Jean-Pierre Chazal (1766-1840) : membre du 05 décembre 1794 au 04 mai 1795.
Pierre Marec (1739-1828) : membre du 05 décembre 1794 au 04 avril 1795, du 03 juin au 07 octobre 1795.
Pierre Jean Lacombe, dit Lacombe Saint-Michel (1751-1812) : membre du 03 février au 03 juin 1795. Il cousinait avec Balzac et fut l’ancêtre de l’écrivain Claude Simon.
Marie François Sébastien Christophe Delaporte, dit Laporte (1760-1823) : membre du 05 mars au 03 juillet 1795. Mort à Belfort (90).
Jean-François Reubell (1747-1807) : membre du 05 mars au 03 juillet 1795, du 02 août au 04 novembre 1795. Inhumé au cimetière du Ladhof de Colmar (68).
Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836) : membre du 05 mars au 03 juillet 1795, du 02 août au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (30ème division).
François Aubry (1747-1798) : membre du 04 avril au 02 août 1795. Mort à Demerary (Guyane néerlandaise).
Jacques Antoine Creuzé de La Touche, dit Creuzé-Latouche (1749-1800) : membre du 04 avril au 04 mai 1795. Mort à Paris.
Pierre-Mathurin (ou René Mathurin) Gillet (1766-1795) : membre du 04 avril au 03 juillet 1795.
Bernard Marie Lesage (1758-1796) : membre du 04 avril au 04 mai 1795, du 03 juin au 04 novembre 1795.
Louis Félix Roux (1753-1817) : membre du 04 avril au 03 juillet 1795.
Joseph Jacques Defermon, dit Defermon des Chapelières (1752-1831) : membre du 04 mai au 01 septembre 1795. Mort à Paris.
Louis Gustave Le Doulcet de Pontécoulant (1764-1853) : membre du 04 mai au 01 septembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (60ème division).
Jacques Antoine Rabaut, dit Rabaut-Pomier (1744-1820) : membre du 04 mai au 01 septembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Théodore Vernier (1731-1818) : membre du 04 mai au 01 septembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (25ème division).
Claude Antonin Augustin Blad (1764-1802) : membre du 03 juin au 07 octobre 1795.
François Joseph Gamon (1767-1832) : membre du 03 juin au 07 octobre 1795.
Pierre François Henry-Larivière(1761-1838) : membre du 03 juin au 07 octobre 1795. Mort à Paris.
Jean Antoine Joseph Debry(1760-1834):membre du03 juillet au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797) : membredu 03 juillet au 04 novembre 1795. Placé dans un cercueil de plomb, le défunt resta huit mois dans son appartement parisien avant son transfert vers son château de Presnoy (45). Le corps fut inhumé dans le parc du château. Ilfut transféré en 1874 au cimetière de Montargis (45).
Etienne François Louis Honoré Le Tourneur (1751-1817) : membre du 02 août au 04 novembre 1795. Mort en exil à Laeken (Belgique).
Pierre Claude François Daunou (1761-1840) : membre du 01 septembre au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Louis Marie La Révellière-Lépeaux (1753-1824) : membre du 01 septembre au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Marie-Joseph Chénier (1764-1811) : membre du 07 octobre au 04 novembre 1795. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (8ème division).
Charles Claude Christophe Gourdan (1744-1804) : membre du 07 octobre au 04 novembre 1795.
Antoine-Claire Thibaudeau (1765-1854) : membre du 07 octobre au 04 novembre 1795. Mort à Paris, il fut le dernier survivant des Conventionnels.
LE DIRECTOIRE
Le Directoire, qui succède à la Convention nationale, est chargé du pouvoir exécutif du 26 octobre 1795 au 09 novembre 1799 (Le pouvoir législatif est exercé par le Corps législatif, lui-même composé du Conseil des Anciens et du Conseil des Cinq-Cents). Il est composé de cinq directeurs : chaque année un directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place.
Treize hommes vont donc se partager le pouvoir entre 1795 et 1799. Peu de têtes nouvelles : la plupart sont issus de la Convention thermidorienne. Dans cet aréopage domine sur toute la période Paul Barras.
Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux (1775-1824) : directeur du 02 novembre 1795 au 18 juin 1799. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Etienne François Louis Honoré Le Tourneur (1751-1817) : directeur du 02 novembre 1795 au 26 mai 1797. Mort en exil à Laeken (Belgique).
Jean-François Reubell (1747-1807) : directeur du 02 novembre 1795 au 19 mai 1799. Inhumé au cimetière du Ladhof de Colmar (68).
Paul Jean- François Nicolas Barras (1755-1829) : directeur du 02 novembre 1795 au 10 novembre 1799. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Lazare Carnot (1753-1823) : directeur du 04 novembre 1795 au 05 septembre 1797. Inhumé à Magdeburg, ces cendres furent transférées en 1889 au Panthéon, sous la présidence de son petit-fils, le président de la République Sadi Carnot.
François-Marie Barthélemy (1747-1830) : directeur du 26 mai au 05 septembre 1797. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (28ème division).
Philippe-Antoine Merlin , dit Merlin de Douai (1754-1838) : directeur du 08 septembre 1797 au 18 juin 1799. Mort à Paris.
Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828) : directeur du 09 septembre 1797 au 19 mai 1798. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (11ème division).
Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) : directeur du 20 mai 1798 au 17 juin 1799. Ultérieurement devenu dignitaire de l’Empire, il fut inhumé au Panthéon le 05 décembre 1810 dans le caveau n°III.
Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836) : directeur du 20 mai au 10 novembre 1799. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (30ème division).
Louis-Gérôme Gohier (1746-1830) : directeur du 17 juin au 10 novembre 1799. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (10ème division).
Pierre-Roger Ducos, dit Roger-Ducos (1747-1816) : directeur du 19 juin au 10 novembre 1799. Inhumé en l’église Saint-Michel d’Ulm (Allemagne). Son coeur se trouve dans l’église de Narosse (40).
Jean-François-Auguste Moulin (1752-1810) : directeur du 20 juin au 10 novembre 1799. Inhumé au cimetière de Pierrefitte-sur-Seine (93).
LE CONSULAT
Issu du coup d’Etat du 18 brumaire an VIII (09 novembre 1799), il établit avec la Constitution de l’an VIII un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls (en réalité dominé par le Premier Consul Napoléon Bonaparte). Il dura jusqu’au 18 mai 1804, date de la proclamation de l’Empire. On distingue :
La commission consulaire exécutive (du 10 novembre au 25 décembre 1799).
Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836) : consul du 10 novembre au 25 décembre 1799. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (30ème division).
Pierre-Roger Ducos, dit Roger-Ducos (1747-1816) : consul du 10 novembre au 25 décembre 1799. Inhumé en l’église Saint-Michel d’Ulm (Allemagne). Son coeur se trouve dans l’église de Narosse (40).
Napoléon Bonaparte (1769-1821) : consul du 10 novembre au 25 décembre 1799. Inhumé sur l’île de Sainte-Hélène puis transféré aux Invalides de Paris (voir l’article sur les Bonaparte).
Le consulat (à vie à partir du senatus consulte du 04 août 1802).
Napoléon Bonaparte (1769-1821) : Premier consul du 25 décembre 1799 au 18 mai 1804. Inhumé sur l’île de Sainte-Hélène puis transféré aux Invalides de Paris (voir l’article sur les Bonaparte).
Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824) : consul du 25 décembre 1799 au 18 mai 1804. Inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39ème division).
Charles-François Lebrun (1739-1824) : consul du 25 décembre 1799 au 18 mai 1804. Inhumé au Père-Lachaise de Paris (5ème division).
à suivre : les Bonaparte
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