Les Lepic : une famille de militaires
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C’est au cimetière d’Andrésy qu’il faudra chercher la tombe du plus illustre de la famille : le général Louis LEPIC (1765-1827).
Après avoir combattu dans les armées révolutionnaires (en particulier en Vendée), il se distingua en Italie. Ce furent par la suite toutes les campagnes et batailles de l’Empire : Austerlitz, les campagnes de Prusse et de Pologne, Eylau (où il fut blessé), Wagram, l’Espagne... Il fut fait baron de l’Empire en 1809 puis accompagna la Garde impériale pendant la campagne de Russie. Louis XVIII le fit comte en 1815. Installé dans les Yvelines, il fut d’abord maire de Maurecourt puis se retira dans sa propriété d’Andrésy où il mourut. Si son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe à Paris, il doit surtout sa notoriété à avoir baptisé l’une des plus fameuses rues de Montmartre, cette rue Lepic devenue la carte postale de la butte.
Il repose dans un imposant mausolée de famille (emplacement 4) dans lequel reposent également 9 de ses proches, à savoir :
Son épouse :
Joséphine Félicité Geoffroy (1790-1863) (emplacement 7)
Ses beaux-parents :
Pierre Joseph Geoffroy (1760-1824), qui fut maire de Maurecourt puis d’Andrésy (emplacement 1)
Catherine Madeleine Antoinette Damesme (1760-1825), épouse du précédent (emplacement 3).
Ses cinq fils, tous dans ce caveau :
Louis Joseph Napoléon LEPIC (1810-1875) : député conservateur de Seine et Oise à partir de 1849, général de brigade, il fut aide de camp de Napoléon III. Il l’accompagna en Italie et fut proche de la famille impériale (emplacement 9).
Antoine Joachim Hippolyte LEPIC (1811-1840), capitaine de spahis mort en Algérie. (emplacement 6)
Jacques Félix Auguste LEPIC (1812-1868), également général, qui participa à la campagne d’Algérie de 1837 à 1840 au corps des Spahis réguliers. A partir de 1859, il participa également à la campagne d’Italie (emplacement 8).
Claude Edouard LEPIC (1814-1833) (emplacement 5)
Louis Alexandre LEPIC (1817-1824) (emplacement 2)
Son petit-fils unique, fils de Louis-Joseph :
Ludovic, comte Lepic (1839-1889), qui se fit un nom en tant que peintre.
Ancien élève de Gustave de Wappers, peintre du roi de Belgique, il se lança avec succès dans la gravure et les eaux-fortes. Il découvrit en 1863 les Impressionnistes et devint leur ami, mais ne quitta pas pour autant la voie « académique » : il entra ainsi l’année suivante dans l’atelier Cabanel. Il fut également apprécié pour ses talents de graveur animalier. Il voua enfin une passion à la préhistoire et à l’archéologie, créant un musée qu’il dirigea et enrichit jusqu’à sa mort à Aix-les-Bains. Il fut en 1889 le dernier de la famille a occupé le caveau.
- Ludovic Lepic représenté avec ses filles par Degas
Louis Lepic avait un frère qu’il convient de présenter, car ils sont souvent confondus, et à l’origine de l’erreur qui place le général Lepic au cimetière Montparnasse.
Joachim Hippolyte LEPIC (1768-1835) était donc le frère cadet du général. Général, baron d’Empire en 1814, il fut maire d’Andrésy de 1830 à 1831, mais n’y repose pas puisque sa stèle est encore visible dans la dixième division du cimetière parisien de Montparnasse. Avec lui reposent :
son épouse :
Anne Marguerite Caroline Eustasie Pasquier (1796-1868)
ses filles :
Mary Céline Elisa Lepic (1824-1847), première épouse d’Andoche Junot qui suit ;
Marie-Louise Léonie Lepic (1829-1868), seconde épouse de :
Andoche Alfred Michel JUNOT D’ABRANTÈS (1810-1859), fils du célèbre maréchal Junot (qui repose à Montbard) et de la non moins célèbre duchesse d’Abrantès (qui repose à Montmartre). Il suivit la voie militaire, fut aide de camp de Mac Mahon puis du prince Jérôme avant d’être blessé à Solférino. Il épousa donc tour à tour deux soeurs Lepic.
son petit-fils :
Jérôme Napoléon Junot d’Abrantès (1854-1857)
Tous reposent donc à Montparnasse (10ème division).
Ce panorama ne serait pas complet si on y ajoutait pas le fils du précédent, Charles Philippe Adolphe LEPIC (1822-1890), qui récupéra en 1863 le titre de baron de son père. Il fut préfet de l’Aude en 1860.
Il repose également au cimetière Montparnasse, dans la huitième division. A noter pour finaliser l’arbre généalogique que se trouve dans son caveau sa soeur aînée, Félicie Lepic (1820-1877). Une partie de sa descendance repose dans ce caveau, l’autre dans un tombeau de la 89ème division du Père Lachaise.
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