VILLIERS-SUR-MARNE (94) : cimetière
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Morne cimetière banlieusard que celui de Villiers-sur-Marne !
Lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, du 30 novembre au 2 décembre 1870 se déroula sur le territoire communal la Bataille de Champigny, qui marqua la principale tentative de sortie des armées du Gouvernement de la Défense nationale, menée sous les murs de Paris assiégée après la capitulation de Napoléon III. Elle a lieu autour d’un château occupé par les Prussiens que les 80 000 hommes envoyés auraient du déloger afin de percer les lignes ennemies. La bataille, menée dans des conditions épouvantables, par -10 ° avec un sol enneigé, vit la mort de 9 000 soldats français et de 3 000 soldats prussiens. Un monument commémore les victimes de cette bataille.
Dans la chapelle de la philanthrope péruvienne Adelina Concha (1840-1892), un beau vitrail malheureusement difficile à photographier.
Signalons enfin la tombe de Jacques Alain Joseph Mathéus (1905-1990), arrière-petit-fils de Napoléon et de Marie Walewska.
Y reposent :
Octave LAPIZE (1887-1917) : cycliste professionnel de 1909 à 1914, il est considéré comme l’un des plus grands coureurs de sa génération et possède un riche palmarès. Vainqueur du Tour de France 1910, qui traversa pour la première fois les Pyrénées, il compta également six victoires d’étape dans l’épreuve. Il remporta trois victoires consécutives sur Paris-Roubaix, devenant le premier coureur à réussir cette performance, ainsi que trois titres de champion de France, trois succès sur Paris-Bruxelles et une victoire sur Paris-Tours. Réformé pour le service militaire pour surdité d’une oreille, Octave Lapize s’engagea néanmoins au début de la Première Guerre mondiale et devint pilote dans l’aviation. Moniteur, il forma cent-trente pilotes puis décida de partir au front. Il mourut au combat, abattu par un avion allemand.
Georges VAN PARYS (1902-1971) : compositeur de musique de film, d’opérette et de musique légère, il marqua son époque par des chansons populaires. Sa carrière s’étendit des années 1930 aux années 1970. Il débuta comme accompagnateur au piano des vedettes telles qu’Yvonne George, Gaby Montbreuse, Lucienne Boyer et Arletty. Il signa plus de trois cents partitions de films, dont certaines font maintenant partie des classiques du cinéma français, de La Femme et le pantin en 1929 à Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! en 1970 ! Plusieurs de ses compositions devinrent des standards de la chanson française telles Comme de bien entendu (chantée par Arletty et Michel Simon), C’est un mauvais garçon (chantée par Henri Garat), La Complainte de la butte (chantée par Cora Vaucaire), La Complainte des infidèles (chantée par Mouloudji), etc. La liste de ses interprètes forme un pont générationnel impressionnant entre Damia, Fréhel, Albert Préjean, Maurice Chevalier, Danielle Darrieux, Georges Brassens et plus récemment Patrick Bruel, Rufus Wainwright ou Hélène Ségara !
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