SURESNES (92) : Mémorial de la France combattante du Mont Valerien
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Le Mémorial de la France combattante est un monument d’hommage aux Français combattants, résistants et déportés de la Seconde Guerre mondiale. Il se trouve sur le Mont-Valèrien, dans la ville de Suresnes.
Cet emplacement fut choisi car il fut le lieu plus d’un millier d’exécutions de résistants (c’est là que furent fusillés Honoré d’Estienne d’Orves ou les 23 membres du Groupe Manouchian). Un circuit partant du monument retrace d’ailleurs les derniers pas des condamnés, de la chapelle où ils étaient enfermés à la clairière où ils étaient fusillés. Devant la chapelle, depuis 2003, une cloche, œuvre de Pascal Convert, est gravée avec le nom des 1 008 fusillés identifiés.
Dès le 18 juin 1945, le général de Gaulle rend à cet endroit un hommage aux « massacrés et aux fusillés ». Le 11 novembre suivant, sous la direction d’Henri Frenay, alors ministre des prisonniers, déportés et réfugiés du gouvernement provisoire, 15 corps de combattants de la Guerre de 1939-1945, originaires de France et des colonies (Tunisie, -Maroc, Tchad, Burkina Faso), dont deux femmes : Berty Albrecht et Renée Levy sont inhumés dans une crypte provisoire. En 1952, on y place également le corps d’un Français résistant d’Indochine tué par les Japonais. En 1958, le général de Gaulle, revenu au pouvoir, charge Félix Brunau d’édifier un véritable monument, inauguré le 18 juin 1960.
L’esplanade du monument fait plus de 10 000 m2. Un mur de 150 m de long, en grès rose, est accolé au Mont Valérien. Au milieu de ce mur, une grande croix de Lorraine marque l’entrée de la crypte où reposent les 16 combattants. Le caveau n° 9 attend le dernier Compagnon de la Libération. Devant la croix de Lorraine brûle une flamme en permanence. Le long du mur, 16 sculptures différentes, en bronze, symbolisent les différentes formes des combats pour la Libération.
Sont inhumés dans ce mémorial :
Caveau n° 1 : Diasso Kal Boutie (1919-1940) Soldat au 16e Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Tué
Caveau n° 2 : Edmond Grethen (1898-1945) Inspecteur en chef de la Garde Indochinoise. Fusillé
Caveau n° 3 : Raymond Anne (1922-1944) Sergent FFI, « Filochard » dans la Résistance. Tué
Caveau n° 4 : Maboulkede (1921-1944) Soldat au 24e Bataillon de Marche
Caveau n° 5 : Berty Albrecht (1893-1943) Compagnon de la Libération. Torturée
Caveau n° 6 : Maurice Debout (1914-1944) Prisonnier de guerre. Fusillé
Caveau n° 7 : Pierre Ulmer (1916-1940) Dragon du 4e Régiment de Dragons Portés. Tué
Caveau n° 8 : Georges Brière (1922-1944) Matelot au 1er Régiment de Fusiliers Marins. Tué
Caveau n° 9 : Hubert Germain (1920-2021), dernier survivant de l’Ordre de la Libération pour lequel ce caveau était prévu, et de facto l’unique défunt de ce mémorial à ne pas être mort durant la Seconde Guerre mondiale de mort violente.
Caveau n° 10 : Alfred Touny (1886-1944) Compagnon de la Libération. Fusillé
Caveau n° 11 : Jean Charrier (1920-1944) Soldat au 152e Régiment d’Infanterie. Tué
Caveau n° 12 : Allal Ould M’Hamed Ben Semers, (1920-1944). Soldat au 1er Régiment de Tirailleurs Marocains. Tué
Caveau n° 13 : Mohamed Amar Hedhili Ben Salem Ben Hadj (1913-1940). Soldat au 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens. Tué
Caveau n° 14 : Arnaud Henri, (1907-1944) Commandant la 4e escadre de chasse. Tué
Caveau n° 15 : Maurice Duport, (1919-1944). Sous-lieutenant au 22e Bataillon Nord Africain. Tué
Caveau n° 16 : Antoine Mourgues, (1919-1942). Caporal-chef au Bataillon du Pacifique. Tué
Caveau n° 17 : Renée Lévy (1906-1943). Déportée-résistante. Décapitée
Parmi les fusillés du Mont Valérien on compte 7 Compagnons de la Libération : aucun d’eux ne reposent ici.
Bernard Anquetil a rejoint le caveau de famille de Colleville-sur-Mer dans le Calvados.
Martial Brigouleix a été inhumé au Carré Militaire du cimetière de Bagneux dans les Hauts-de-Seine.
Bernard Chevignard a été inhumé au cimetière d’Ivry, puis transféré en 1949 dans le caveau familial du cimetière de Dijon.
Jan Doornik est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Roger Dumont a été inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine.
Honoré d’Estienne d’Orves a été inhumé à Verrières le Buisson.
Henri Schaerrer (lieu inconnu).
Tous les 18 juin, la Chancellerie de l’Ordre de la Libération organise dans ce mémorial une cérémonie de commémoration de l’appel du général de Gaulle.
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