PARTHENAY (79) : cimetière
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Le cimetière de Parthenay fut inauguré en 1904 en remplacement de l’ancien cimetière, ouvert en 1793 et qui avait remplacé les cimetières paroissiaux, qui se trouvait à l’emplacement actuel du jardin public.
Sous-préfecture du département en ville de garnison, ce sont essentiellement des notabilités militaires, politiques et administratives qui nous y attendent.
Curiosités
L’avocat Paul Augustin Coutant (+1908), fondateur et directeur d’un cercle catholique, voulait faire ériger une croix au centre du cimetière, ce que refusa le maire républicain de l’époque Louis Aguillon. De dépit, il en fit ériger une sur sa tombe, à la périphérie du cimetière. Sa tombe, depuis l’extension du cimetière, se trouve en position centrale !
Un monument aux morts de la garnison de Parthenay.
L’aviateur Gaston Niquet, tué lors d’un exercice d’aviation à Bourges peu de temps avant le déclanchement de la Première Guerre mondiale.
Célébrités : les incontournables...
L’industriel Jean PANZANI
... mais aussi
Louis AGUILLON (1851-1928) : patron tanneur-corroyeur, il fut maire de Parthenay de 1896 à 1913 et de 1919 à 1928 et sénateur des Deux-Sèvres de 1903 à 1920, élu sous l’étiquette radicale.
Le général Nelzir ALLARD (1798-1877), qui fut député des Deux-Sèvres de 1837 à 1848, siégeant au centre gauche, tout en continuant à monter en grade dans l’armée. Il se spécialisa sur la question des fortifications militaires, et notamment celles de Paris. il fut membre du conseil d’État, présidant la section de la guerre et des colonies. Conseiller général, il retrouva un siège de député des Deux-Sèvres de 1876 à 1877, où il siégea au groupe bonapartiste de l’Appel au peuple.
Robert BIGOT (1902-1959) : Avocat, écrivain et journaliste, il fonda le journal L’Œil de Parthenay. Maire de la ville avant et après la seconde guerre mondiale, il est resté dans le souvenir par la production de nombreuses revues de théâtre.
Le médecin Louis GANNE (1815-1886), maire de Parthenay de 1864 à 1874 puis de 1876 à sa mort, il fut un opposant libéral à la Monarchie de Juillet. Sous-commissaire de la République à Parthenay en 1848, il se rallia à l’Empire. Rallié à la République en 1870, il fut député des Deux-Sèvres de 1877 à 1886, siégeant avec la majorité opportuniste.
Joseph-Denys GOUJON (1863-1914), qui ne fut pas, contrairement à ce qui est marqué sur sa tombe, gouverneur de la Martinique (sinon par intérim - il était secrétaire général), mais qui fut en revanche gouverneur de la Guyane française en 1911.
Clovis MACOUIN (188-1966) : mutilé pendant la Première Guerre mondiale (amputé d’un bras), il se lança en politique. Il fut élu député des Deux-Sèvres en 1928 et ce jusqu’en 1942. Il siège d’abord à l’Union républicaine démocratique, puis à la Fédération républicaine. Le 10 juillet 1940, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, mais rejoignit ensuite la Résistance. À la Libération, il devint maire de Parthenay et retrouva son mandat de conseiller général. Élu député aux deux constituantes de 1946, il fut difficilement réélu comme député gaulliste en novembre 1946 et siégea au groupe du Parti républicain de la liberté. Il ne se représenta pas en 1951, et après un échec aux sénatoriales de 1948 puis de 1952, il se retira définitivement de la vie politique.
La jeune poétesse Anna SAMARINE (1912-1934), qui se suicida.
Comme pour beaucoup de cimetière du département, on consultera l’excellent site des cimetières mellois qui apporte une quantité considérable d’informations et de photos.
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