MELLE (79) : cimetière Saint-Pierre
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A proximité de l’église Saint-Pierre, dans un cadre rural, le côté droit de la pente du cimetière Saint-Pierre offre un conservatoire d’un patrimoine ancien conservé, bien que nombre de tombes soient désormais totalement anonymes.
Curiosités
Le seul médaillon de la commune est celui du pasteur Belluc (+1893).
Célébrités : les incontournables...
Aucune personnalités notables ici.
... mais aussi
Le président du tribunal de Melle Pierre-Jean Baptiste AUGUIS (1747-1810), qui
fut en 1791 élu député des Deux-Sèvres à la Législative. D’opinions très modérées, il fut proche des Feuillants au cours de cette législature. Député à la Convention en 1792, ce conservateur ne siégea pas avec les Girondins et rejoignit les rangs plus sûrs de la Plaine. Après le 9 thermidor, il fut envoyé à Marseille afin d’y châtier les Robespierristes, où il faillit se faire lyncher par des Jacobins. À son retour, il fut nommé au Comité de sûreté générale, dont il fut l’un des membres les plus réactionnaires. Elu au Conseil des Anciens, puis au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire ; favorable au coup d’État de Bonaparte, il entra en 1799 au Corps Législatif où il siégea sans faire de bruit pendant une décennie. Un opportuniste prudent en
somme ! Dans le caveau repose également son fils, Pierre René AUGUIS (1786-1844), professeur de littérature et auteur connu sous la Restauration, il collabora à de nombreuses revues, versant volontiers dans la polémique et le scandale. Il fut député des Deux-Sèvres de 1831 à 1844, siégeant dans l’opposition. Il fut nommé conservateur de la bibliothèque Mazarine en 1842.
Le général Charles Jean-Louis AYMÉ (1770-1852), qui servit en Italie et en Egypte et fut fait baron d’Empire. Il fut maire de la commune.
La peintre Adrienne COUSIN (1850-1920), auteure de miniatures.
Gaston DESCHAMPS (1861-1931) : archéologue, il effectua des travaux
archéologiques à Amorgos, Chios et en Asie Mineure. Ayant envoyé, de Grèce, des correspondances au Journal des débats qui furent remarquées, il en devint successivement rédacteur, puis secrétaire de la rédaction. Il succéda, en 1893, à Anatole France comme critique littéraire du Temps, mais collabora à de nombreuses revues. Outre ses chroniques, il publia des poèmes, des relations de voyages,des ouvrages critiques et des biographies. Il fut en outre député des Deux-Sèvres pour le Bloc national de 1919 à 1924.
Le poète René GHIL (René Ghilbert : 1862-1925), qui s’inscrivit au départ dans la
trajectoire de Stéphane Mallarmé, puis développa une théorie poético-linguistique avant-gardiste ayant entre autres influencé certains lettristes et des poètes sonores après 1945. Il poursuivit son œuvre en solitaire, proche autour de 1900 de certains milieux anarcho-syndicalistes, encourageant les débuts de Charles Louis Philippe.
L’avocat André GOIRAND (1879-1962) qui fut député (1924-1927) puis sénateur
(1927-1944) des Deux-Sèvres.
Clément de REIGNIÉ (1827-1885) : maire de Melle, il fut sénateur du département
de 1882 à sa mort.
L’historien local Emilien TRAVER (1869-1951), qui travailla beaucoup sur le Mellois.
L’officier Médéric de VASSELOT de RÉGNÉ (1837-1919), formé à l’École
nationale des forêts de Nancy, qui fut nommé surintendant des bois et forêts en Afrique du Sud en 1880 où il introduisit le pin maritime.
Plusieurs tombeaux de cette famille se côtoient, dont celle de son fils, le lieutenant Hilaire Louis Marie VASSELOT de RÉGNÉ (1878-1913), qui mourut à la suite de la chute du ballon militaire Zodiac XIV en Seine-Saint-Denis. Un monument fut édifié dans la commune de Noisy-le-Grand à l’endroit du drame.
Comme pour beaucoup de cimetière du département, on consultera l’excellent site des cimetières mellois qui apporte une quantité considérable d’informations et de photos.
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