Eglise SAINT-THOMAS-DU-LOUVRE (disparue)
par
L’église collégiale et paroissiale Saint-Thomas-du-Louvre avait été fondée vers 1180. Effondrée en partie en 1739, elle fut reconstruite en 1744 et fusionnée avec sa voisine, l’église Saint-Nicolas-du-Louvre, sous le nom de Saint-Louis-du-Louvre. Devenue temple protestant en 1801, elle fut démolie en 1811, sauf certaines parties qui disparurent en 1850. La partie occidentale du pavillon Denon recouvre son emplacement.
C’est dans cette église que furent inhumés :
Le sculpteur et orfèvre Thomas GERMAIN (1673-1748), qui réalisa des services de table et travailla pour plusieurs souverains étrangers, notamment de Russie et du Portugal. Il fut le premier à s’orienter vers le néo-classique et réaliser des bronzes d’ameublement. C’est lui qui fit construire en 1738 l’église Saint-Louis-du-Louvre.
Le cardinal André Hercule de FLEURY (1653-1743) : nommé régent du royaume et précepteur du jeune Louis XV en 1716 par le duc d’Orléans, il fut « de facto » premier ministre entre1726 et sa mort. Il rétablit le budget de l’État, stabilisa la monnaie, reprit la politique de Colbert et pacifia dans la mesure du possible le problème janséniste. En revanche, il ne parvint pas à entraver la montée de l’opposition parlementaire. Sa politique extérieure fut marquée par une recherche de la paix et de la stabilité européenne. Entraîné par le roi dans la guerre de Succession de Pologne, il la conclut rapidement par le traité de Vienne de 1738 qui apporta à terme la Lorraine et le Barrois à la France. Il était membre de l’Académie française, de l’Académie des sciences et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
le Louvre conserve trois témoignages du mausolée de Fleury :
la première maquette du mausolée prévu en l’église Saint-Louis du Louvre et commandée le 9 février 1743 par Philibert Orry, directeur général des Bâtiments du roi. Bouchardon s’est inspiré du Mausolée de Mazarin érigé par Coysevox dans la chapelle des Quatre-Nations. Le sculpteur dut modifier son oeuvre à la demande de Louis XV.
Un fragment de la seconde maquette par Bouchardon. Cette fois-ci, le groupe qui a subsisté est inspiré du Mausolée de Richelieu construit par Girardon dans l’église de la Sorbonne.
L’exécution du mausolée fut finalement confiée à Lemoyne. Un dessin de petit format le reproduit. Il est à noter que ce monument fut sévérement jugé par les contemporains.
Source principale : HILLAIRET Jacques, Les 200 cimetières du vieux Paris, éditions de Minuit, 1958.
Les illustrations proviennent du site insecula.
Commentaires