RIOM-ÈS-MONTAGNES (15) : cimetière
par
Une plaque à l’entrée du cimetière indique que celui-ci ouvrit en 1910 en présence du député-maire de Riom, Fernand BRUN (1867-1936)
Ce dernier repose dans le cimetière. Avocat au barreau de Paris, il fut député du Cantal de 1898 à 1919 puis de 1928 à 1932, inscrit au groupe Radical-socialiste.
Le cimetière est divisé en plusieurs parties au gré des agrandissements : c’est dans la partie contemporaine que l’on retrouvera la tombe de l’académicien français Pierre-Jean REMY (Jean-Pierre Angremy : 1937-2010).
Diplomate (il fut en particulier ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO de 1990 à 1994), il occupa différents postes dans la haute fonction publique : directeur-adjoint de l’ORTF (1971-1975) et directeur du théâtre et des spectacles au ministère de la culture (1979-1981). Après son départ, il se vit confier une mission par le ministre de la culture Jack Lang portant sur la création d’un opéra populaire. Les travaux de Jean-Pierre Angrémy (son rapport est connu sous le nom de petit livre rouge) conduire à la création de Opéra Bastille. Il fut ensuite directeur de l’Académie de France à Rome ou Villa Médicis, de 1994 à 1997, puis président de la Bibliothèque nationale de France de janvier 1997 à mars 2002. Auteur de 65 livres, il reçut de nombreux prix, dont le prix Renaudot en 1971 pour Le Sac du palais d’été. Féru d’opéra, de théâtre et de musique, il a publié plusieurs ouvrages sur la musique, dont des biographies de Maria Callas et de Berlioz, mais aussi d’Herbert von Karajan. Il repose sous une tombe on ne peut plus sobre.
Une tombe du cimetière laisse perplexe : deux frères d’une même famille, l’un envoyé en Algérie, ayant reçu une balle dans la tête mais "revenu à la vie" trois jours plus tard ; et qui semble toujours vivant ; l’autre, résistant déporté, indiqué mort pour la France, mais décédé en 2005 à 81 ans !
Commentaires