CLAVIÈRES (15) : cimetière
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Au cœur des forêts de la Margeride, à 1335 mètres d’altitude, aux confins des départements du Cantal, de la Haute-Loire et de la Lozère, se trouve le Mont-Mouchet, où fut implanté à partir du 20 Mai 1944, sous l’autorité du Colonel Gaspard, Chef régional des F.F.I., l’un des cinq grands maquis de France. Dès le 2 juin 1944, celui-ci subit un premier assaut d’un bataillon allemand. Puis les 10 et 11 juin, 2 200 soldats de la Wehrmacht livrèrent, en ces lieux, contre les maquisards, des combats acharnés : au même moment était perpétré le massacre d’Oradour-sur-Glane.
Le village de Clavières porte les traces dramatiques de ces combats : le 10 juin, les Allemands arrivèrent à Clavières. Le maire, François Broncy, ceint de son écharpe tricolore et muni d’un drapeau blanc, se présenta au devant de la colonne. Son corps ne fut jamais retrouvé. Les assaillants se replièrent sur Ruynes-en-Margeride et Saint-Flour. Du renfort fut demandé auprès du réduit de la Truyère, qui envoya les 26ème et 27ème Compagnies de FFI. Le 11 juin 1944, en fin de matinée, les Allemands déclenchèrent à nouveau une violente attaque.
A l’entrée du village, une borne signale l’endroit où commencèrent les combats, et où trois personnes furent tuées.
Dans le cimetière de Clavières, se trouve un ossuaire où reposent les corps de onze maquisards inconnus (l’un d’eux fut reconnu ultérieurement : Jean Oharocki). A la sortie du village en direction de Ruynes, un monument, composé de trois silhouettes, celle de François Broncy, d’une femme en pleurs et d’un homme effondré, rappelle le massacre des 10 et 11 juin 1944.
En face, à quelques mètres, le Monument de la 26ème Compagnie, du canton de Laroquebrou, rend hommage au courage de ces jeunes hommes.
13 civils furent tués, certains brulés dans leurs maisons, lors des combats. Les plaques du cimetière témoignent du massacre.
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