SAINT-FLOUR (15) : cimetières
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Saint-Flour se décompose en ville haute et ville basse : chaque partie de la commune possède son cimetière.
le cimetière de la ville haute
Il est le plus ancien, le plus grand et le plus monumental de la ville. C’est par un arrêté municipal datant de 1849 que le cimetière fut créé sur son emplacement actuel. Une chapelle y fut érigée au centre en 1853.
Peu de hardiesse ici : la pondération est de mise dans ce cimetière sévère.
- La chapelle du cimetière.
- Bas relief de Félix Lafont, signé M. Chevalier
En terme de personnalités inhumées, on y trouvera que des élus locaux, maires et souvent députés :
Louis AMAGAT (1847-1890) : médecin, il fut député du Cantal de 1881 à 1890. Il ne s’inscrivit à aucun groupe et passa de l’extrême gauche au centre.
Jean DAUDÉ (1749-1827) : député à l’Assemblée constituante de 1789, il fut nommé « maire provisoire » par Napoléon durant les Cent-Jours en 1815. Dans le même caveau repose son petit-fils, Jean-Baptiste DAUDÉ (1809-1875), qui fut député du Cantal de 1848 à 1849, siégeant avec les républicains modérés.
Alphonse DOMMERGUE (1873-1954) : maire de Saint-Flour, il fut député du Cantal de 1951 à sa mort.
Alfred DOUËT (1875-1952) : fils unique d’une famille de notables (son père, Léon Douët, dirigeait la banque familiale et occupa plusieurs fois la fonction de maire de la ville), il préféra se consacrer à sa passion des chevaux. Il créa ainsi l’un des plus importants élevages du Cantal. Grand amateur d’art, il légua à sa mort la maison consulaire et toute sa collection d’objets pour la création d’un musée. Le musée Alfred-Douët a ainsi ouvert ses portes au public en 1968.
Pierre HUGON (1851-1933) : Médecin, il est conseiller général et député du Cantal, de 1898 à 1910 et de 1914 à 1919, siégeant sur les bancs radicaux.
Raymond de LAMOUREYRE (1911-1997), spiritain, missionnaire au Congo, qui devint évêque de Mouila au Gabon.
Jules OUDOUL (1833-1896) : maire de Saint-Flour, il fut député de 1876 à 1881.
le cimetière de la ville basse, dit « du faubourg »
Tout en longueur, il se présente sous la forme d’un alignement de quatre parcelles séparées par des murs au gré des extensions. Il date sensiblement de la même époque que celui de la ville haute.
- Belle vue sur la ville haute
- Médaillon sur la tombe de l’ancien maire Alfred Bert (+1920), signature non visible
On y trouvera les tombes
Le sculpteur local Etienne BEC (1872-1955), auteur du bas-relief qui orne la tombe familiale, et qui représente ses deux épouses, Marie et Léonie Chauliaguet. Deux sœurs, l’une se mariant avec le veuf de sa sœur comme le voulait la coutume. Sur le caveau, le sculpteur a représenté ses deux femmes de profil en ajoutant cette inscription : « Vous qui vous aimiez tant, et qui m’aimiez beaucoup, je vous réunis dans ce marbre ».
Edouard ONSLOW (1830-1904), neveu du compositeur George Onslow (inhumé à Clermont-Ferrand), qui fut le peintre de la vie quotidienne auvergnate. Il est inhumé dans la sépulture De la Rochette.
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