ANGERS (49) : cimetière de l’Est
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Au XVIIIe siècle, Angers comptait 11 cimetières intra-muros et 4 à l’extérieur de la ville. L’ouverture du cimetière de l’Est, aménagé en 1834, relève de la logique qui opéra dans toutes les villes de France suite à l’Edit de 1776. Il compte actuellement 13,36 hectares. Un périmètre de protection des parties les plus intéressantes fut mis en œuvre à partir de 2010.
C’est l’un des cimetières les plus élégants qu’il m’eût été de voir ; un parc urbain harmonieux, en particulier dans la partie ancienne, où les tombeaux ne sont pas les uns sur les autres, où la végétation est soignée, et où la faune n’est pas absente. C’est un cimetière bourgeois, comme l’attestent la densité des chapelles et tombeaux imposants et ornés. Les célébrités qui y reposent ont, en dehors de quelques exceptions, une notoriété qui dépasse rarement le département, mais on y trouve en revanche l’un des tombeaux les plus surprenants de France.
Curiosités
la chapelle néoromane du cimetière fut bâtie par Ernest Dainville entre 1868 et 1870, dont la façade est une interprétation de celle de Notre- Dame-la-Grande de Poitiers.
Présence d’une colonne commémorative de la catastrophe du pont suspendu de la Basse-Chaîne. Le 16 avril 1850, il s’effondra au passage des soldats du 11e léger. 225 victimes périrent dans la Maine.
Comme cela se fait de plus en plus dans les cimetières, celui d’Angers possède une borne informatisée qui permet de localiser les défunts recherchés.
Dans la chapelle Guihem repose l’ingénieur des Ponts-et-Chaussées Laurent Auguste Doyat (+1880) qui était le cousin de Stendhal.
Tous les habitués du Père Lachaise connaissent l’identité de la sœur d’Alfred de Musset : Mme Lardin de Musset. Elle tenait ce nom de son époux, Timoléon-Désiré Lardin (+1863), un conseiller à la cour impériale d’Angers qui repose dans ce cimetière (carré 10).
Ce cimetière possède la tombe d’un excentrique : le comte Gautron. Georges Léon
Sigismond Gautron (1861-1939) était le fils d’un négociant en vins et eaux-de-vie. L’entreprise profite de sa prétendue parenté, dont il se fait gloire, avec Madeleine Gautron, prieure de la Fidélité de Saumur - qui passe alors pour avoir inventé le guignolet. Il réclama au pape le titre de comte, au motif des fiers services que son arrière-grand-tante avait rendus à l’Église en inventant le guignolet. Sans réponse, il se l’octroya après le délai d’un an, suivant l’adage : « Qui ne dit mot consent ». Se proclamant homme de lettres, son excentricité plut aux étudiants qui lui réclamèrent des conférences. Il se présenta aux élections : législatives en 1928 et 1932, municipales en 1935, où il obtint respectivement 91, 9 et 14 voix.
Son tract pour les élections municipales de 1935 est une pièce d’anthologie. Il s’y définissait d’abord comme un communiste-conservateur : "communiste", parce qu’il réclamait l’extension des libertés communes ; "conservateur" parce qu’il était plutôt bien conservé !
Parmi ses mesures phare : internationalisation du cours de la Maine pour permettre aux bateaux de tous les pays de remonter jusqu’à Angers, Anjou-guignolet gratuit et obligatoire, création d’une piscine moderne sous la place du Ralliement, réduction des heures de classe, droit de vote pour les femmes françaises... Ce tract était signé « Comte Georges Léon Sigismond Gautron, homme de lettres, permanence au café Gasnault, aux heures d’apéritif ». Lors de ma visite, sa tombe, une belle chapelle, était indiquée en reprise. (carré 9)
La tombe du mécanicien-aviateur Gaston Dodement "mort accidentellement dans sa 29e année en survolant la forêt équatoriale du Congo belge au retour de la liaison postale officielle France-Madagascar".
La longue épitaphe sur la tombe Mesnil-Auffray commençant par "A la mémoire de ma pauvre famille décimée et de toutes mes espérances déçues..." (carré 2)
Quelques tombeaux remarquables
- Tombeau de René Bougère
- Doyen de ce cimetière encore présent (+1848). Monument en fonte, en forme de petit temple antique avec fronton et acrotères* à palmettes, orné d’un vocabulaire décoratif symbolique : lampes à huile allumées, chouettes, sabliers, croix grecques.. (carré 10)
- Tombeau du curé Lecoindre (+1858)
- En fonte, l’ecclésiastique est revêtu de ses ornements sacerdotaux, un calice entre les mains. Ses pieds reposent sur une licorne. Parfait exemple de la vogue du Moyen Âge au XIXe siècle. (carré 9)
- Tombeau Boullet
- Louis-Julien-François Boullet (+1853) fut l’un des rares chevaliers de l’Empire (carré 10). Son tombeau adopte la forme d’un canon, dont la bouche est tournée vers la terre. Le couronnement, à l’origine probablement une boule, fait défaut.
- Buste de Jean Dauban
- Directeur de l’école des Arts et Métiers d’Angers, père du peintre Jules Dauban (voir plus loin). Réalisé par Julien Roux. (carré 9)
- Une très belle représentation de ce cimetière réalisée par le sculpteur-marbrier René Bellenger sur sa propre tombe. (carré 11)
- Tombe Dubut
- Sans doute François Dubut, photographe (carré 11)
- Tombeau Christaud
- (carré 8)
- Tombeau du curé Pineau
- En forme de ciborium néoroman abritant le buste de l’ecclésiastique, par André et Moisseron
- Tombeau de la famille des mozaïstes de Guisti
- Sans doute l’un des plus étonnants tombeaux des cimetières français. La tombe, en forme de cube, est entièrement décorée de mosaïques représentant les trois âges de la vie (naissance, mariage, vieillesse). (carré 40)
- Chapelle Lemanceau
- Signé Louis Hoëllard (1910)
- Tombeau Maurice Tardat
- Résistant déporté, il mourut à Buchenwald. Œuvre de René Guilleux (1945)
- Tombe Pasquier
- (carré 9)
- Tombeau Cousin
- (carré 37)
- Tombeau André
- Stèle Art nouveau par lui-même (carré 30)
- Chapelle néoclassique à dôme de la famille de Mieulle
- Edifiée en 1849 pour Joseph- François de Mieulle, originaire de Sisteron, nommé receveur général des finances à Angers en 1815. (carré 11)
Célébrités : les incontournables...
On trouve dans ce cimetière la chapelle de famille des grands-parents de l’écrivain Hervé Bazin (carré 11)
... mais aussi
Mathilde ALANIC (1864-1948), ancienne élève de Bergson, auteure d’une trentaine de romans principalement sentimentaux. (carré 11)
Henri-Benoît ALLARD (1787-1856), grognard de Napoléon. Sa stèle, rénovée en 2011, porte ces mots : "Ici repose un soldat de l’Empire". (carré 9)
Le peintre d’histoire Eugène APPERT (1814-1867), qui étudia avec Ingres, qui exposa au Salon de Paris entre 1837 et 1865. Il obtint de nombreuses commandes officielles : fresques de l’église sainte Marie, chapelle de l’hôpital d’Angers, décors peints aux Tuileries et au Louvre… Dans la chapelle repose également son beau-père, le pépiniériste André LEROY (1801-1875), fondateur de l’horticulture moderne, auteur d’une encyclopédie arboricole en six volumes. (carré 21)
Les peintres Etienne-Jean (1846-1911) et son fils Paul (1893-1951) AUDFRAY, qui furent les portraitistes privilégiés du clergé, de la bourgeoisie angevine, des institutions religieuses et des églises du diocèse. Etienne exposa ses toiles aux salons des Amis des Arts d’Angers de 1890 à 1904. Il a beaucoup oeuvré pour la décoration des églises d’Anjou. (carré 7)
L’architecte Auguste BEIGNET (1837-1924). (carré 2)
Charles BERJOLE (1884-1924), qui fut poète, dramaturge, illustrateur et peintre paysagiste. (carré 24)
Pierre-Théophile BERTON (1827-1894), inventeur d’un système d’ailes de moulin à vent, figuré sur sa stèle. Le système Berton supplanta les ailes en toiles, permettant de régler la surface déployée en fonction de la force du vent avec un mécanisme commandé depuis l’intérieur du moulin. (carré 9)
Julien BESSONNEAU (1842-1916) : industriel, il fut le fondateur de la Société anonyme des filatures, corderies et tissages d’Angers, appelée « Établissements Bessonneau » qui employa jusqu’à 6 000 ouvriers et qui rayonna sur le tissage et le cordage à partir de la culture du chanvre dans la campagne angevine. Passionné d’aviation et de sport, le Club sportif Bessonneau vit le jour en 1912, doté d’une salle de gymnastique et d’un stade. Ce stade, appelé stade Julien-Bessonneau ou stade JB, devint en 1926 le stade Jean-Bouin en gardant les mêmes initiales (stade JB), et le Club sportif Bessonneau devin le SCO d’Angers. Il se tua accidentellement. (carré 24)
Julien Armand BIGOT (1831-1914) : avocat, il fut député de la Mayenne à l’Assemblée nationale de 1871 à 1876, siégeant au centre droit, puis à nouveau de 1885 à 1893.
Le peintre Guillaume BODINIER (1795-1872), qui aux Beaux-Arts fut un condisciple d’Eugène Delacroix et de Théodore Géricault. Il se présenta par deux fois au concours du prix de Rome en 1821 et 1822, sans succès. Il travailla avec Corot sur des scènes de genre et des paysages. Il rapporta beaucoup de toiles d’Italie où il passa de fréquents séjours. (carré 25)
Le pianiste, compositeur et chef d’orchestre français Jules BORDIER (1846-1896). (carré 10)
Le banquier Laurent BOUGÈRE (1864-1918), qui fut député de Maine-et-Loire de 1893 à sa mort, siégeant à droite. Avec lui repose son frère, Ferdinand (1868-1933), qui reprit la banque familiale à la mort de Laurent, et qui fut également député conservateur de 1898 à 1932, puis sénateur jusqu’à sa mort. (carré 16)
André BRUEL (1894-1978), qui fut éditeur, relieur, bibliophile, écrivain et poète. Il fut l’auteur d’un ouvrage, Les Carnets de David d’Angers sur le célèbre sculpteur angevin. Sa clientèle comptait Roland Dorgelès, René Bazin, Maurice Genevoix, Colette dont il devint le relieur attitré, le prince des gastronomes Curnonsky, Paul Géraldy… Il fut président de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts d’Angers. (carré 38)
Le peintre paysagiste Eugène BRUNCLAIR (1832-1918), qui fut conservateur du Musée des beaux-arts d’Angers. Il repose sous un médaillon en bronze par Georges Saulo. (carré 11)
Fabien CESBRON (1862-1931), qui fut député (1902-1906) puis sénateur (1911- 1920) de Maine-et-Loire (carré 4)
L’architecte Charles CHESNEAU (1817-1885). (carré 10)
Auguste CHUPIN (1919-2007), qui fut sénateur de Maine-et-Loire de 1974 à 1992.
Le maître verrier Jean CLAMENS (1850-1918). Il repose dans la chapelle Goxe. On remarquera la belle porte Art nouveau. (carré 7)
famille de CONTADES : les marquis de Contades ont donné à la France un grand nombre d’administrateurs et de militaires. Difficile de faire, sans contact avec les archives, la liste exhaustive des membres de cette famille qui y reposent. La chapelle a été bâtie pour Méry (1786-1869), ancien préfet du Puy-de-Dôme sous l’Empire, qui y repos évidemment, tout comme son fils Léon (1818-1900), qui fut chambellan de Napoléon III. (carré 24)
Le poète Henry CORMEAU (1866-1929). (carré 41)
Le poète lyrique et auteur dramatique Julien DAILLIÈRE (1812-1887), auteur d’une œuvre à la gloire de Napoléon (Napoléon et Joséphine, l’Aigle), ce qui lui valut les faveurs de Napoléon III : son tombeau était orné d’une copie en bronze du Penseroso réalisé par Michel-Ange, cadeau de Napoléon III pour remercier l’écrivain : cette œuvre a été mise en réserve. (carré 11)
L’architecte Ernest-Jean-François DAINVILLE (1824-1917), à qui l’on doit la chapelle du cimetière. Il repose dans le tombeau Clairouin. (carré 6)
Jules DAUBAN (1827-1908), peintre, il exposa chaque année au Salon de Paris à partir de 1874. Conservateur du musée des Beaux-Arts d’Angers pendant quarante ans et directeur de l’école des Beaux-Arts, membre de l’Institut, il a notamment décoré le foyer du théâtre à Angers. On lui doit des décorations et des fresques qu’il réalisa dans des églises et chapelles d’Anjou et de Bretagne. (carré 12)
Thomas-Louis DESMAZIÈRES (1775-1855) : Grâce à l’appui de Talleyrand, ami de la famille, ce fils de député commença sa carrière politique en 1798 comme secrétaire de la légation française auprès des autorités de la République batave à La Haye. Président du tribunal d’Angers, il fut élu en 1845 représentant du département de Maine-et-Loire à la Chambre des Cent jours. Député en 1830, il soutint le Coup d’État de Napoléon III et fut nommé sénateur : il siégea parmi les royalistes jusqu’à sa mort. (carré 10)
L’architecte Adrien DUBOS (1846-1921) (carré 9)
L’architecte Jules DUSSAUZE (1851-1912) (carré 11)
Louis DUVÊTRE (1817-1881), architecte, auteur de nombreuses églises et bâtiments publics à Angers. (carré 25)
Le "romancier poète" Maurice FOURRÉ (1876-1959), dont la carrière débuta tardivement avec la publication en 1950, l’année de ses soixante-quatorze ans, de son premier roman, La Nuit du Rose-Hôtel, préfacé par André Breton. Il avait été secrétaire auprès du romancier René Bazin, cousin germain de sa mère, qui lui avait conseillé d’écrire. (carré 3)
Louis GERMAIN (1878-1942) : malacologiste [1], il fut du Muséum d’histoire naturelle de Paris de 1936 à 1942. (carré 11)
Victor GODARD-FAULTRIER (1810-1895), fondateur du musée archéologique Saint-Jean. C’est lui qui employa le premier le terme d’architecture "plantagenêt". Son ouvrage, L’Anjou et ses monuments (1839-1840) a fait date. (carré 9)
Jean HÉRARD (1888-1966) : Député radical de Maine-et-Loire de 1928 à 1936, il fut Sous-secrétaire d’État à l’Intérieur en 1934 (carré 64). [2]
Alexandre HÉRAULT (1816-1899), philanthrope original - il était également horticulteur -, il légua toute sa fortune – 900 000 F – à la Ville d’Angers. Son buste en bronze, qui domine une tombe monumentale, est l’œuvre de Georges Saulo. (carré 3)
L’architecte Henri JAMARD (1879-1953). (carré 32B)
Joseph-François JOUBERT-BONNAIRE (1756-1822), qui fut membre du Conseil des Cinq-Cents de 1797 à 1799, maire d’Angers à plusieurs reprises entre 1797 et 1808, et député bonapartiste de Maine-et-Loire entre 1808 et 1815. Il fut enterré dans la chapelle familiale la Challerie dans la propriété de Corzé (49). Sa dépouille fut exhumée en 1869 et reinhumé ici. (carré 22A)
L’architecte Grégoire-Ferdinand LACHÈSE (1803-1872). (carré 9)
Le général Charles-Nicolas LACRETELLE (1822-1891), qui fut Gouverneur général de l’Algérie en 1865 et Député monarchiste de Maine-et-Loire de 1888 à 1891. (carré 10)
Le peintre d’histoire Jules-Eugène LEPNEVEU (1819-1898) : Premier prix de Rome en 1847 avec La mort de Vitellius ; Ses compositions historiques et allégoriques le rendirent célèbre. On lui doit le plafond de l’Opéra de Paris camouflé depuis 1964 par une œuvre de Marc Chagall, et celui du théâtre d’Angers. Il fut élu à l’Académie des Beaux-arts en 1869, puis nommé directeur de l’Académie de France à Rome de 1873 à 1878. Entre 1883 et 1894, il participa au palais du Louvre aux décorations de l’escalier Daru qui conduit à la Victoire de Samothrace. Il peignit la fresque monumentale relatant la vie de Jeanne d’Arc au Panthéon de Paris. Le buste en bronze, par Injalbert, qui ornait sa tombe a disparu. (carré 8)
Augustine LESOURD-DELISLE (1810-1890), qui fut une peintre de fleurs mais aussi une militante féministe. (carré 2)
Félix LORIOUX (1872-1964), dessinateur, illustrateur des fables de La Fontaine, auteur de nombreux albums pour les enfants. Walt Disney s’est inspiré de ses dessins et s’est adressé à lui à plusieurs reprises. (carré 21)
Édouard MANGEON (1818-1867), organiste de la cathédrale et compositeur. Sa tombe est ornée de son portrait par Léon Morice. (carré 29)
Charles Pierre MICHEL de PUISARD (1786-1850), conseiller à la Cour d’appel d’Angers, il fut député de la Mayenne (1834-1837). (carré 11)
Jacques MILLOT (1907-1963) : maire d’Angers, il fut député de Maine-et-Loire de 1960 à 1963. (carré 10)
Remy MONDAIN (1848-1908), qui créa en 1875 avec deux collaborateurs le premier grand magasin d’Angers. (carré 7)
Le sculpteur Hippolyte OGER (1859-1918), qui travailla à la restauration de nombreux châteaux et églises du Val de Loire. Sa chapelle contient un bas-relief en bronze par Georges Saulo. (carré 6)
Anselme PAPIAU de la VERRIE (1770-1856) : maire d’Angers en 1813, il assuma la continuité de son mandat municipal sous la Première Restauration, les Cent jours ainsi que par la suite sous l’occupation prussienne, puis sous la Seconde Restauration. Il fut élu député en 1815. Sa tombe,en forme de cippe, est ornée de la figure de la Religion par David d’Angers : c’est l’unique œuvre de l’artiste dans ce cimetière, la clientèle angevine n’appréciant pas ses idées républicaines trop prononcées de l’artiste. (carré 9)
Le compositeur Gabriel PRIEUR du PERRAY (1814-1881). (carré 9)
L’archiviste paléographe Adrien PLANCHENAULT (1862-1927), qui fut député de Maine-et-Loire de 1924 à sa mort. Avec lui repose son fils René PLANCHENAULT (1897-1976), qui fut inspecteur général des monuments historiques.
René POUDRET de SEVRET (1775-1851) : officier d’état-major auprès du maréchal Bernadotte, dont il devint l’aide de camp, il prit part à la campagne de 1805, se distingua à la bataille d’Austerlitz, et suivit Bernadotte en Suède comme maréchal du palais. Chevalier de l’Empire en 1811, il fut mis à la retraite en 1816. Il fut député de Maine-et-Loire de 1839 à 1846, siégeant dans l’opposition libérale. Il était le beau-père du comte Emmanuel de Las Cases. Le sarcophage en haut de sa tombe fut déposé en raison de son mauvais état. (carré 11)
Le peintre et graveur Adrien RECOUVREUR (1858-1944), qui fit partie de l’Ecole de Nancy. Il s’installa à Angers et devint conservateur du Musée Turpin de Crissé. Il repose sous un bas-relief en bronze par Georges Chesneau. (carré 11)
Max RICHARD (1818-1901), l’un des principaux filateurs angevins, associé à Laîné- Laroche qui introduit les premiers métiers « self-acting » mus à la vapeur. Il fut un député de centre-gauche du Maine-et-Loire de 1871 à 1876. (carré 18)
Famille RIOBÉ : reposent dans un même caveau René (1880-1964), ingénieur de l’École centrale, passionné de musique, compositeur, vice-président de la société César-Franck, est l’un des artisans de la création de la section angevine des Jeunesses musicales de France en 1943 ; son épouse Madeleine (1885-1971), elle-même musicienne accomplie, professeur de chant et cantatrice ; leur fils René-Jean (1912-1972), animateur du Cercle de musique de chambre, également délégué régional des JMF. Mgr Olivier (1914-2002), frère de René-Jean, se spécialisa dans la chimie. Recteur de l’Université catholique de l’Ouest (1954-1964), il fut directeur de recherche au CNRS (1964-1979). (carré 5)
L’architecte Charles-Paul ROQUES (1831-1895). (carré 1)
Jean SARRET (1809-1884) : originaire du Cantal, il s’installa en 1835 à Angers comme marchand de parapluies au détail, puis commença la fabrication des parapluies en gros, qui eurent bientôt une extension considérable. C’est ainsi que, vers 1860, Angers devint le centre de la fabrication du parapluie, et aujourd’hui encore, cette ville occupe en France le premier rang. On y fabrique par an plus de 1 500 000 articles, qui sont expédiés dans le monde entier, et cette industrie assure la vie à un grand nombre de familles ouvrières. (carré 25)
Le sculpteur Georges SAULO (1865-1945), auteur de plusieurs œuvres de ce cimetière. Il exposa au Salon de la Société des artistes français à partir de 1885 et au Salon de Rouen en 1896 ; travaillant aussi bien le plâtre, que l’ivoire ou le bronze. Le médaillon qui ornait sa tombe a été volé. (carré 1)
Jean SAUVAGE (1909-2005) : député (1954-1958) puis sénateur (1965-1983) de Maine-et-Loire, il fut président du Festival d’Anjou. (carré 6)
Il existe un site très bien fait sur ce cimetière sur le site de la ville d’Angers : Au Père Lachaise angevin. Vous y trouverez un plan recensant les principales sépultures. Il propose aussi d’autres personnalités plus locales que je n’ai pas traitées.
Issues de ce site, en complément des miennes, les photos (de Sylvain Bertoldi) : Beignet, Lesourd, Dainville, Fourré, Roques, Sauvage, Aufray, Godard-Fautrier, Allard, Millot, Poudret de Sevret et Germain.
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