RIBÉRAC (24) : cimetière
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On pénètre dans le cimetière de Ribérac par sa partie la plus ancienne, qui possède encore un grand nombre de tombeaux du milieu du XIXe siècle, dont quelques chapelles imposantes.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
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L’amiral Marie-Antoine AUGEY-DUFRESSE (1831-1891), fils d’un maire de Ribérac, qui lors de la guerre de 1870 fut chargé du commandement du fort de Vanves et en récompense du courage qu’il déploya lors de cet événement fut nommé capitaine de frégate. Il servit également en Algérie. En 1880, il dirigea le Finistère pour représenter la France à l’exposition de Melbourne.
Le haut-fonctionnaire Michel AURILLAC (1928-2017), qui fut préfet de l’Indre (1965-1969) puis de l’Essonne (1969-1973) ; préfet de la région Picardie et du département de la Somme (1973-1974), directeur du cabinet de Michel Poniatowski, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du département des Bouches-du-Rhône (1976-1977) puis Conseiller d’État (1978). Il fut en outre député de l’Indre de 1978 à 1981 et à nouveau en 1986, ministre de la Coopération de 1986 à 1988, et président d’honneur du Club 89, mouvement associé à l’UMP, qu’il avait fondé en 1981 avec Nicole Catala et Alain Juppé. Il a rejoint dans la tombe familiale son père, le diplomate Jean AURILLAC (1903-1967), qui fut directeur du cabinet du gouverneur général de l’Indochine (en 1942) et ambassadeur de France en Albanie (1962-). Dans cette tombe ancienne repose également le médecin des armées Alfred Aurillac, mort en 1863 à bord du Lavoisier.
Oscar BARDI de FOURTOU (1836-1897), représentant en 1871, député de 1876 à 1880, sénateur de 1880 à 1885, issue d’une famille qui donna des conseillers au parlement de Toulouse. il fut entre 1871 et 1877 à cinq reprises ministre. Partisan de L’Ordre Moral conservateur, proche des bonapartistes mais aussi de Mac Mahon, il fut un ministre à poigne, détesté des Républicains. Provoqué par Gambetta à l’Assemblée, il se battit en duel avec lui quelques jours plus tard. Ministre de l’Instruction publique, il chassa les enseignants qui refusaient, par leur attitude, de servir l’idéologie de l’Ordre Moral. Ministre de l’Intérieur, il fut le principal artisan de la tentative pour empêcher les républicains de revenir au pouvoir après la crise constitutionnelle du Seize mai 1877. Sa défaite fut celle des conservateurs. Dans la chapelle familiale repose également son arrière petit-fils, le généalogiste Patrick ESCLAFER de la RODE (1944-2015), auteur de plusieurs ouvrages ayant pour thème l’histoire de grandes familles de sa province ou encore les propriétés qu’il habita. Passionné par la cause légitimiste, secrétaire général du conseil du duc d’Anjou et de Ségovie, infant d’Espagne et chef de la Maison de Bourbon, il fut l’un des principaux artisans du retour de ce courant royaliste au XXe siècle.
Léonard CHAMPAGNE (1816-1875), capitaine de cavalerie qui participa à la bataille de Solferino et dont la tombe reproduit les états de service.
Le poète, critique, essayiste et écrivain chilien Francisco CONTRERAS- VALENZUELA (1877-1933) fut l’un des plus importants ambassadeurs de la littérature latino-américaine en Europe et inspira bon nombre d’illustres auteurs d’Amérique du Sud. Père du Mundonovismo, il collabora régulièrement aux côtés de Vallette et de Rachilde au Mercure de France. Atteint de tuberculose, il décéda en 1933 et fut inhumé à Ribérac dans le caveau de la famille de son épouse Andréa Alphonse. Ses cendres furent transférées au Chili en mars 2007, conformément à ses vœux. À cette occasion, des hommages lui ont été rendus à la Bibliothèque nationale de Santiago, à la maison des écrivains fondée par Pablo Neruda et dans sa ville natale de Quirihue où il repose. On remarquera les dates fantaisistes sur ce qui est désormais son cénotaphe.
L’homme de lettres Gabriel PALUS (1875-1967).
Joseph PASCOT (1897-1974) : joueur français de rugby à XV, il occupa le poste de demi d’ouverture à l’USAP et en équipe de France, avec laquelle il joua de 1922 à 1927. Sous l’Occupation, il fut d’abord, d’août 1940 à avril 1942, directeur des sports dans le cabinet de Jean Borotra (ministre du régime qui devint collaborationniste du maréchal Pétain) puis, à la disgrâce de son ministre, devint ministre des Sports (1942-1944). Après la Libération de la France, il fut jugé et condamné à 5 ans de bannissement et à la privation de ses droits civiques. Il repose anonymement dans la tombe Clerc-Pascot.
Le physicien Charles RIBIÈRE (1854-1921), inspecteur général des Ponts et Chaussées et directeur des Phares et Balises. En tant qu’ingénieur, il fut le concepteur des bateaux-feux et d’édifices et machineries de phares.
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