MIRIBEL (01) : cimetière Saint-Martin
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Il existe trois cimetières à Miribel : ceux du Mas Rillier et des Échets sont ceux des deux hameaux de la commune. Le cimetière Saint-Martin est le plus grand : il s’est développé autour de l’ancienne église Saint-Martin, fermé au culte en 1919 en faveur d’une église plus en contrebas du village.
Plusieurs personnalités reposent dans ce cimetière
Le général Jean-Marie DEGOUTTE (1866-1938) : après avoir mené une carrière coloniale (au Maghreb, à Madagascar...), il devint une figure majeure de la Première Guerre mondiale. nommé par Foch commandant de l’Armée du Rhin et également nommé au Conseil Supérieur de la Guerre, il s’occupa de l’occupation complète de la Ruhr pour forcer l’Allemagne à honorer ses engagements. Il se consacra également à la réorganisation de la défense de la frontière des Alpes.
Henri DESCHAMPS (1899-1968) : résistant français, c’est à son domicile de Miribel que furent créés les MUR (Mouvements Unis de la Résistance) suite à des réunions entre fin 1942 et début 1943 entre Jean Moulin, Henri Frenay, chef du mouvement Combat, d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, chef de Libération-Sud, Jean-Pierre Lévy, chef de Franc-Tireur. Il cacha également Jules Moch.
Jacques DUMESNIL (André Joly : 1903-1998) : comédien, il connut une longue carrière, tant au cinéma qu’au théâtre, entre la fin des années 20 et celle des années 70. Il a entre autres joué dans Les Tontons flingueurs ( le rôle du Mexicain) et assuré la voix française de Charlie Chaplin dans Monsieur Verdoux et Un roi à New York. Son rôle dans le feuilleton Au plaisir de Dieu, lui a valu le Sept d’or de meilleur comédien. Il s’était installé à Miribel à la fin de sa vie.
Jacques SOUSTELLE (1912-1990) : agrégé de philosophie et ethnologue (il fut un spécialiste du Mexique et des cultures précolombiennes. Il fut en outre directeur du Musée de l’Homme), Jacques Soustelle rejoignit de Gaulle à Londres dès 1940. Après la Libération, il fut ministre (de l’information, puis des Colonies dans le gouvernement provisoire en 1945, à nouveau en 1958), secrétaire général du RPF, député du Rhône et gouverneur général de l’Algérie entre 1955 et 1956. Il participa au putsch d’Alger de 1958, qui contribua au retour au pouvoir du général de Gaulle. Partisan de l’intégration de l’Algérie à la France, il rejeta le principe de l’autodétermination. Contraint à l’exil en Italie de 1961 à 1968, il rentra en France à la faveur de l’amnistie de 1968 et fut élu à l’Académie française en 1983. Avec lui repose son épouse, Georgette SOUSTELLE (1909-1999), elle aussi ethnologue et spécialiste du Mexique, en particulier de certaines langues indigènes. Chercheuse au CNRS, elle créa un séminaire d’ethnologie du Mexique et de l’Amérique centrale à la Sorbonne.
Photo Deschamps : Benoît Prieur (Agamitsudo) - CC-BY-SA
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