TOULON (83) : cimetière central
par
Le cimetière central de Toulon fut construit en 1829, remplaçant deux autres
cimetières, celui dit de la Porte-Royale situé à l’ouest (au niveau du jardin Alexandre
Ier et du palais de justice) et celui de Saint-Lazare (situé entre la porte d’Italie et le
rond-point de Bir-Hakeim), détruits au moment où, durant le second Empire, sous
l’impulsion de Napoléon Ill, il fut décidé de repousser les remparts de la ville
au-delà des fortifications Vauban et d’ériger des immeubles haussmanniens.
Je n’en dirai pas beaucoup plus sur ce cimetière, qui dispose pourtant d’une patrimoine funéraire remarquable : les deux fois où je m’y suis rendu, dans les années 90, j’y ai reçu l’accueil le plus exécrable de la conservation, dont le préposé alla jusqu’à me suivre dans les allées pour voir si je n’allais pas y prendre une quelconque photo. Des milliers de cimetières que j’ai visités, en France et à l’étranger, Toulon a la médaille d’or de l’accueil abject. J’y retournerai bien sur, en espérant que le cerbère de service aura pris sa retraite !
Pour l’heure, cet article recensera les résultats de mes recherches et les quelques photos que certains correspondants ont pu y prendre (certains m’ayant fait part d’un accueil assez similaire).
curiosités
A foison (et c’est peu de le dire) : dorment ici des ingénieurs, des mécaniciens, des inspecteurs de la Marine, des capitaines au longs cours... Assez naturellement, de nombreuses personnalités de ce cimetière sont liées au domaine maritime. On remarque en particulier le lien assez fréquent unissant les marins de Toulon à la Bretagne.
On notera à ce sujet la présence d’un monument commémorant les victimes de l’explosion du cuirassé Iéna dans le port militaire de Toulon qui fit 118 morts et 37 blessés.
Le cimetière possède un carré des officiers coloniaux dans lequel reposent deux Compagnons de la Libération (voir plus bas).
Ancien capitaine des armées napoléoniennes, carbonaro, Fidèle Armand Vallé (1785-1822), originaire d’Arras, tenta de rassembler les jacobins de la ville en janvier 1822 dans le cadre d’un soulèvement républicain à l’échelle nationale dirigé dans le Midi par Démosthène Ollivier contre Louis XVIII. Arrêté, il fut guillotiné en public à Toulon en juin 1822. En 1830, le maire de Toulon fit transféré ses restes dans ce cimetière, où ils se trouvent toujours. La place où il fut exécuté porte aujourd’hui son nom.
De nombreuses sculptures et ornementations sont présentes ici.
les incontournables
André Joseph ALLAR
Félix MAYOL
RAIMU
mais aussi
Jean-Baptiste ABEL (1863-1921) : Avocat, il fut député du Var de 1893 à 1898, puis de 1910 à sa mort ; brièvement Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale en 1914, et Gouverneur de l’Algérie de 1919 à 1921.
]Jean AICARD (1848-1921) : poète, romancier et auteur dramatique, il s’installa à Paris en 1867 et y publia un premier recueil, les Jeunes Croyances. Le succès qu’il rencontra lui ouvrit les portes des milieux parnassiens. En 1874, il publia Poèmes de Provence, qui firent de lui le poète de cette région. Il entra à l’Académie française en 1909. Il est l’un des poètes représentés sur le tableau Coin de table (1872) de Henri Fantin-Latour [1].
Maurice ARRECKX (1917-2001) : maire de Toulon de 1959 à 1985, député (1978- 1981) puis sénateur (1986-1995) du Var, défenseur de l’Algérie française, dont les rapatriés constituèrent son socle électoral durant deux décennies ; les pots-de-vin qu’il reçus, les comptes cachés, ses liens tant avec le grand banditisme qu’avec le FN (il fut mis en cause dans l’assassinat de Yann Piat), lui valurent la prison à plusieurs reprises.
L’impresario Roger AUDIFFRED (1914-1954) et son épouse Georgette (1916-1999)
L’architecte art-déco André BARBIER-BOUVET (1893-1958).
L’ingénieur de la Marine Jean-Louis BARRALLIER (1751-1834)
Marcel BAYLE (1926-2000) : gaulliste, il fut membre du comité central de l’UNR dès sa formation, puis de l’UDR. Il fut député du Var de 1962 à 1973. Sa tombe est ornée d’un médaillon qui honore un autre membre de la famille.
L’artiste de music-hall, chanteur et transformiste Robert BERTIN (1873-1944).
Le peintre paysagiste Paulin BERTRAND (1850-1940), ancien élève de Cabanel aux Beaux-Arts, qui devint peintre officiel de la Marine. Il réalisa également quelques bustes sculptés et des gravures.
Le général de la Révolution et de l’Empire Jean-Ernest BEURMANN (1775-1850). Il fut maire de Toulon de 1840 à 1846.
Le peintre Gabriel BOIS (1884-1918).
Auguste BRUNET (1878-1957) : gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et dépendances de 1913 à 1914, de l’AOF en 1919 puis de Madagascar de 1923 à 1924 ; député de la Réunion de 1924 à 1940, il fut à deux reprises, entre 1930 et 1933, mais de manière éphémère, Sous-secrétaire d’État aux Colonies.
François BUCHET (1777-1868) : après avoir prit part à la guerre de Vendée contre l’Armée catholique et royale, il s’engagea dans la Marine puis, à terre, effectua la campagne d’Italie. Il servit ensuite en Guadeloupe sous les ordres de Richepanse et participa au rétablissement de l’esclavage. Il participa ensuite aux campagnes napoléoniennes, en particulier en Espagne. Il fut fait prisonnier en 1813 par les Russes lors de la bataille de Leipzig. Il participa, sous la Restauration, à l’expédition d’Espagne et à la conquête de l’Algérie. Il fut élevé au rang de baron en 1829 et fut fait Pair de France par Louis-Philippe.
Le vice-amiral Edouard BURGUES de MISSIESSY (1756-1831), qui participa à la guerre d’indépendance des Etats-Unis, puis aux campagnes de la Révolution et de l’Empire. Il fut fait comte de l’Empire, préfet maritime de Toulon et membre du Conseil d’Amirauté. S’y trouve également le cœur de son neveu, le capitaine de frégate Joseph BURGUES de MISSIESSY (1778-1827) : il mourut en mer alors qu’il avait été choisi comme nouveau gouverneur du Sénégal.
Le médecin Fernand CLÉMENT (1877-1957), qui fut également poète et majoral du félibrige.
Le Compagnon de la Libération Constant COLMAY (1903-1965). Engagé dans la
marine en 1922, rallié la France libre dès les premières heures, il fut incorporé au groupe expéditionnaire envoyé devant Dakar fin septembre 1940 puis débarqué au Cameroun avant de partir en Libye et en Tunisie où il prit part aux opérations. Ce furent ensuite les campagnes d’Italie, puis le débarquement en Provence et la libération de Toulon, avant de partir libérer les Vosges. Il servit encore en Indochine dans les années 50 puis reçut le commandement de la compagnie de garde de Toulon où il resta jusqu’à sa mise à la retraite. Il fut conservateur du musée du Mont-Faron où il rassembla les souvenirs du débarquement de Provence.
Le vice-amiral Amédée Edouard CONTE (1826-1911). Dans le même caveau repose le vice-amiral Paul Louis CHOCHEPRAT (1855-1928).
Le Compagnon de la Libération Jean d’HERS (1910-1945), qui fut le chef de la Résistance armée de l’ouest cochinchinois. Il établit des relevés des terrains d’aviation japonais en Cochinchine et au Cambodge et des rapports sur la navigation nipponne. Il mourut tué d’une rafale de mitrailleuses lors de l’invasion japonaise de l’Indochine. Il repose dans le carré des officiers coloniaux du cimetière.
Le Compagnon de la Libération Louis DIO (1908-1994), qui d’Afrique entraîna sa compagnie, en août 1940, à Leclerc qui venait de débarquer pour rallier le territoire du Cameroun à la France Libre. Il prit une part active à la prise de Koufra, et fit les campagnes de Libye et de Tunisie. Il débarqua avec la 2DB en Normandie, libéra la France et termina la guerre à Berchtesgaden. Il devint en 1945 le plus jeune général de brigade de l’armée française. Promu général de division en 1955, il prit le commandement des forces armées de la zone de défense de l’Afrique-Équatoriale française et de la zone AEF-Cameroun. Considéré comme la « conscience de la coloniale », il fut nommé en 1961, chef de l’État-major des Forces Terrestres Stationnées Outre-Mer, organisme temporairement créé pour accompagner au plan militaire, l’accession à l’indépendance des nouveaux états africains. Il repose dans le carré des officiers coloniaux du cimetière.
L’amiral Louis DUBOURDIEU (1804-1857) : enseigne de vaisseau en 1825, il prit part à la bataille de Navarin où il eut la cuisse coupée par un boulet de canon. Commandant supérieur de la marine à Alger, il fut promu contre-amiral en 1848 et mis à la tête d’une division de l’escadre de la Méditerranée en 1850, qu’il commanda en chef par intérim. Chargé d’obtenir satisfaction pour les actes de piraterie commis sur les côtes du Maroc, il bombarda Salé, il devint vice-amiral en 1852. Préfet maritime de Toulon la même année, les services qu’il rendit à ce poste lors de la guerre de Crimée le firent entrer au Sénat en 1856.
L’ingénieur Henri DUPUY de LÔME (1816-1885), auteur de nombreuses inventions dans le domaine de la construction navale. On lui doit notamment le premier navire de ligne à vapeur au monde, le Napoléon, lancé en 1850 ; le premier vaisseau cuirassé d’Occident en 1852, et la conception, avec Gustave Zédé (le frère de son gendre), du premier sous-marin véritablement opérationnel, le Gymnote, lancé en 1888. Il s’intéressa aussi aux aérostats (celui qu’il construisit et qui fut achevé en 1872 figure sur son tombeau). Il fut appelé en 1857 à la direction des constructions navales et du matériel au ministère de la Marine et durant 16 ans, il prit la direction de deux importantes compagnies ; Les Messageries maritimes et les Forges et chantiers de la Méditerranée. Il rendit d’éminents services tant à la Marine marchande qu’à la Marine de guerre, par le biais des chantiers navals de La Ciotat et de La Seyne-sur-Mer. Membre de l’Académie des sciences en 1866, il fut député du Morbihan de 1869 à 1870 et sénateur inamovible de 1877 à sa mort. Plus de 2000 personnes assistèrent à ses obsèques. La Marine nationale française a donné son nom successivement à quatre bâtiments.
Le vice-amiral Maxime EMERIAU de BEAUVERGER (1762-1845) qui, ayant commencé comme mousse dans la Marine royale française a fait une brillante carrière qui l’a mené, sous la Révolution, puis sous l’Empire, au grade d’amiral et à la Pairie de France.
Marius ESCARTEFIGUE (1872-1957) : anarchiste, il évolua vers le socialisme puis vers la droite. Maire de Toulon de 1904 à 1909, puis de 1929 à 1940, déserteur durant la Première Guerre mondiale, "pragmatique" un tantinet affairiste, il fut député du Var de 1928 à 1932, puis de 1936 à 1940.
- Une identité digne d’une boutade de Pagnol !
François FABIÈ (1846-1928) : professeur de littérature au lycée de Toulon, puis au lycée Charlemagne de Paris, il fut un poète régionaliste qui chanta le Rouergue où il était né.
Le Compagnon de la Libération Maurice FERRANO (1909-1981). Officier, il s’engagea dans les Forces françaises libres dès l’été 1940 au moment du ralliement du territoire du Tchad. Il prit une part effective à toutes les opérations de la Colonne Leclerc, se distinguant tout particulièrement à Koufra en 1941. Il se distingua encore en Normandie puis à Paris en s’emparant du Ministère de la Marine. Il termina la guerre en Allemagne avec la 2e DB. Après la capitulation allemande, il se porta volontaire pour le Corps expéditionnaire d’Extrême-Orient, et prit part aux combats de Cochinchine.
Le chirurgien de la Marine Jules FONTAN (1849-1931), qui fut l’auteur de la première suture cardiaque. Il fut également un historien local. Une avenue de la ville porte son nom.
Le peintre Gustave GARAUD (1844-1914), qui partagea sa vie entre la Provence et Paris. Il réalisa surtout des paysages de Provence, d’Île-de-France, de Corse et de Bretagne. S’inspirant de ses voyages, en Indochine particulièrement, il illustra plusieurs livres sur l’Extrême-Orient.
L’amiral Henri GARNAULT (1820-1906) qui participa à la guerre de Crimée puis devint ensuite commandant en chef de la division des mers de Chine et du Japon. Il dirigea les opérations marines de la campagne française de conquête de la Tunisie en 1881, marquée notamment par les prises des villes côtières de Bizerte, de Sfax, de Sousse ainsi que l’île de Djerba.
Le Compagnon de la Libération Louis GAUTHERON (1915-1988) : sous-officier au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, il rallia la France libre à l’été 1940. Il participa à la campagne d’Erythrée, puis à celle de Syrie. Blessé à plusieurs reprises, il prit néanmoins part à la campagne de Libye. En 1945, il fut engagé sur le front de l’Atlantique où son unité prit une part active aux opérations de la Pointe de Grave et de la Rochelle. Il continua sa carrière dans l’armée, servant en Indochine, en AOF puis en Algérie. Sur sa tombe figure le prénom Emile (et non Louis).
Le baryton GERBERT (René Maderay : 1885-1935), qui se produisit sur les scènes parisiennes.
Le ténor Jean GIRAUDEAU (1916-1995). Membre de la troupe de l’Opéra de Paris, il a dirigé l’Opéra-Comique de 1968 à 1971.
Le peintre et littérateur Louis Marius GRANDJEAN (1811-1889), qui légua sa fortune à la ville.
Dans un double tombeau de famille reposent, tous unis par des liens familiaux :
- Charles Hector JACQUINOT (1796-1879), qui voyagea en Antarctique comme second de Jules Dumont d’Urville à bord de l’Astrolabe pour un 3ème voyage de circumnavigation scientifique. Nommé vice-amiral, il fut de 1854 à 1855 commandant au Pirée, en Grèce, alors occupé par les troupes françaises pour forcer la neutralité du Royaume de Grèce dans la guerre de Crimée.
- son beau-frère, le vice-amiral Pierre Gustave ROZE (1812-1883), qui prit part à l’expédition du Mexique et qui se distingua à la prise de Veracruz. Gouverneur de la Cochinchine française en 1865, préfet maritime de Cherbourg en 1869, il organisa lors de la guerre guerre contre la Prusse en 1870, les lignes de défense de Carentan qui barrèrent efficacement à l’ennemi la route du Cotentin et sauva cette région de l’invasion.
- le vice-amiral Frédéric Paul MOREAU (1858-1929), époux de la petite-fille de Charles Hector Jacquinot, qui commanda l’escadre Syrie-Salonique durant la Première Guerre mondiale avant de devenir préfet maritime de Brest où il assura la protection des troupes américaines à partir de 1917.
- le vice-amiral Jacques Hector MOREAU (1884-1962), fils du précédent, qui était préfet maritime d’Alger lors du débarquement allié de 1972.
- René MOREAU (1917-1984), fils du précédent, qui fut retenu huit ans en captivité en Indochine par le Vietminh, après avoir été fait prisonnier en 1946, lors d’une attaque-surprise du Vietminh déclenchée contre une garnison française en violation des accords qui venaient d’être conclus entre les autorités françaises et Ho Chi Minh. Il ne fut libéré qu’en 1954 avec les rescapés français de Dien-Bien-Phu. Il relata cette période de sa vie dans un ouvrage, Huit ans otage chez les Viets. il fut par la suite ambassadeur au Burundi de 1976 à 1979.
Le vice-amiral Jules KRANTZ (1821-1914), qui fut préfet maritime de Toulon puis ministre de la Marine et des Colonies (1888-1889), puis ministre de la Marine (1889-1890).
Amable LAGANE (1838-1910) qui consacra toute sa vie aux chantiers navals de la Seyne prés de Toulon. Ingénieur, il fut à l’origine de beaucoup d’innovations dans la conception et la construction des navires (utilisation de l’énergie électrique pour les manœuvres des tourelles des navires de guerre, création de machines outils performantes pour la construction...) En 25 ans il réalisa 215 navires , bâtiments de guerre, transatlantiques, pour de nombreux Etats (Russie, Royaume Uni, Japon...). Il fonda pour les ouvriers des chantiers une association de secours, début d’une sécurité sociale.
Le Compagnon de la Libération Georges LAOUENAN (1920-1987).
Le vice-amiral Sylvain LEYGHE (1846-1925).
Le peintre et caricaturiste Pierre LETUAIRE (1798-1885), qui fut correspondant de presse pour le magazine L’Illustration et le resta durant un quart de siècle. Il participa aux illustrations de plusieurs journaux et revues Le Mistral, La Provence artistique et pittoresque et Le Monde illustré. Son œuvre est marquée par sa fascination du monde militaire et ses thématiques provençales en langue d’oc.
Le général Jules LEWAL (1823-1908), qui fut ministre de la Guerre en 1885. Après des obsèques dans la cathédrale de Senlis (60), il fut transféré au cimetière central de Toulon [2]
L’aviateur Jean LOSTE (1894-1960), un des As de la Première Guerre mondiale.
Le peintre et félibre José MANGE (1866-1935) [3]
Le contre-amiral Jules MARTIN de ROQUEBRUNE (1808-1881), qui servit en Algérie et durant la Guerre de Crimée. Il fut maire de Toulon mais échoua à se faire élire député.
L’écrivain Charles MÉRÉ (1883-1970), auteur de 41 pièces de théâtre, dont 6 du Grand Guignol, ainsi que librettiste de 3 drames lyriques. Il co-réalisa deux films et une quinzaine de films furent réalisés à partir de ses œuvres.
L’architecte Honoré MONESTEL (1866-1939).
Le statuaire Pierre Marius MONTAGNE (1828-1879).
Pierre MOUSTIERS (Pierre Rossi : 1924-2016) : écrivain et scénariste, il remporta de nombreux prix et signa plusieurs scénarios pour des téléfilms de la télévision française.
Jean NOREL (Philippe Nel : 1866-1942) : capitaine de vaisseau, mais également écrivain, il a appartenu aux cercles littéraires de son époque et a contribué, en particulier, à la revue littéraire Le Mercure de France.
Pons PEYRUC (1813-1893), qui fut député du Var de 1868 à 1870, siégeant dans la majorité soutenant le Second Empire.
Le félibre Léon SPARIAT (1861-1936).
Le Compagnon de la Libération Jacques VOYER (1922-1944) : engagé dans les FFL à 18 ans, il intégra les services de renseignements. Parachuté à deux reprises sur la France pour mener ses missions, alors qu’il observe en juin 1944 un convoi près de Chartres, il est interpellé par deux policiers allemands, blessé, puis emprisonné. Torturé pendant plus de deux semaines, il ne parla pas. Il fut finalement fusillé au champ de tir de Chavannes près de Chartres et inhumé sur place. Sa dépouille fut transférée au cimetière de Toulon en 1949.
Sont inhumés à Toulon, sans que je sache s’ils le sont au cimetière central :
- les Compagnons de la Libération :
Henry FARRET
André GALLAS
Pierre de HAUTECLOCQUE
André MOREL
le vice-amiral Alexandre PEYRON (1823-1892), qui fut ministre de la Marine et des Colonies de 1883 à 1885.
Merci à Richard Giraud / Hélène Richard et Claude Dannau pour leurs envois.
Contrairement à mon habitude, cet article contient un très grand nombre de photos du site geneanet sur le cimetière de Toulon "empruntées" jusqu’à une nouvelle visite.
[1] En dépit des sources qui l’indiquent toutes ici, un correspondant m’affirme qu’il n’y repose pas (je ne connais pas ses sources).
[2] Allée Jacquinet n°53-54
[3] allée Mesquida n°54
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