Balan, comme Bazeilles, connut le 1er septembre 1870 des combats meurtriers, particulièrement dans le parc du château, où la résistance acharnée des Français fit de nombreuses victimes prussiennes.

Dans un ossuaire entouré d’un important enclos au cœur du cimetière ont été regroupés les corps de 228 soldats français, 613 Allemands et 8 civils. Une double stèle a été adossée au mur à la mémoire des habitants de Balan victimes des journées du 1er et 4 septembre 1870 (quatre enfants). Sur le socle du monument, une plaque rappelle la mémoire du franc-tireur Charles Durand, mort le 15 septembre 1870.

Le petit cimetière contient quelques sculptures, dont l’imposante double sculpture d’une mère et de sa fille (Catherine et Adèle de Zadurowicz), aux proportions insolites dans un tel cimetière.

Médaillon signé Charles Louis Augustin Rauner (1912)

Repose ici, dans une tombe qui n’est pas celle d’origine, Jean-Baptiste HERBIN-d’ESSEAUX (1755-1832). Général de la Révolution et de l’Empire, simple lieutenant au moment de la Révolution, il s’éleva rapidement dans les grades grâce à ses qualités militaires d’une part, et à l’émigration des officiers aristocrates, d’autre part. Il servit dans les armées de la République, dans les Alpes et dans l’Armée d’Italie. Il devint général en 1800 et continuz à exercer son commandement en Italie sous le Premier Empire. Mis à la retraite en 1809, il reprit du service en 1812, et participa en 1813 et 1814 à la défense du territoire national. Il fut également député des Ardennes à la Chambre des représentants, appelée encore Chambre des Cent-Jours, puisqu’elle fut dissoute en juillet 1815.

L’illustrateur associé à Montmartre Jules Dupaquit, bien que mort à Balan, repose au cimetière de Sedan.