DOUADIC (36) : cimetière
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Au sein du parc naturel régional de la Brenne, aux confins du Berry et du Poitou, le cimetière de Douadic offre un sol sablonneux.
On y trouve un monument aux morts de soldats belges de la Première Guerre mondiale.
Y reposent :
Le peintre Evariste-Vital LUMINAIS (1821-1896) : ancien élève de Léon Cogniet et de Constant Troyon, ce peintre et graveur vit sa carrière officielle débuter au Salon de 1843. Bien que Breton, il partagea son temps entre son atelier parisien et sa maison de Douadic. Peintre de Salon, classé trop rapidement parmi les peintres académiques, Luminais pratiqua aussi bien la peinture de genre que la peinture d’histoire. Il participa à la diffusion de l’iconographie nouvelle véhiculée par les manuels scolaires et l’idéologie de la Troisième République, en particulier les scènes gauloises et mérovingiennes (c’est à cette époque que naquit la représentation du Gaulois au casque ailé et aux longues tresses blondes célébrée par l’imagerie populaire).
Son œuvre la plus réputée est Les Énervés de Jumièges de 1880, dont l’artiste fit deux tableaux (musée des Beaux-Arts de Rouen et Sydney, galerie d’art de Nouvelle-Galles du Sud) après avoir réalisé plusieurs études. L’œuvre s’inspira d’un récit apocryphe légendaire qui raconte le supplice infligé au VIIe siècle par le roi mérovingien Clovis II à deux de ses fils révoltés.
Aux côtés de quatre autres peintres, Luminais a participé à la réalisation de la fresque monumentale de plus de 1 500 m2 ornant la coupole de la Bourse de commerce de Paris, commencée en 1886 et inaugurée en 1889, représentant l’histoire du commerce entre les continents18. Il y a représenté l’Amérique dans l’esprit de l’époque avec une scène groupant des Indiens, des esclaves, des ouvriers, des cow-boys, et où fait irruption une locomotive à vapeur, symbole de modernité.
L’abbé François VOISIN (1829-1891), curé du village, restaura entre 1857 et 1861 l’église Saint-Ambroix locale : il fit en particulier découvrir les peintures murales anciennes datant du XIIIe siècle.
Signalons enfin la présence de Anne Marie-France Coudert (+202), "médecin, chercheur, poète".
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