Le cimetière du Champ de Mars est le cimetière patrimonial de Foix qui en compte trois.

Il offre de belles vues sur le relief environnant, et le château qui se dresse sur un piton rocheux.

L’édifice est un tel marqueur identitaire de la ville qu’il peut apparaître gravé sur certains tombeaux.

Ombragé par les cyprès, ayant conservé une bonne partie de son patrimoine ancien, il est agréable à visiter.

Tombeau de la famille de Séré.

Anoblie sous Louis XVIII, cette famille donna plusieurs maires à Foix, des magistrats, des ecclésiastiques, ainsi que l’inventeur du bistouri électrice (Eugène, +1870 Sedan, qui ne semble pas reposer ici).

Quelques rares témoignages artistiques.

Le columbarium

Médaillon Capdeville (+1871)

Médaillon Siret

Tombe Peybernes

A l’entrée du cimetière, une plaque rend hommage depuis 2018 au clairon Parens, héros de la première guerre mondiale, appartenant à la 6e compagnie du 59e RI, l’un des régiments de l’Ariège. Le 29 avril 1918, dans les Flandres, l’officier qui commandait la tranchée française demanda un appui d’artillerie en envoyant des fusées de signalisation. Mais leur lueur se perdit dans la fumée des explosions et des gaz. C’est alors qu’intervint le clairon Alfred Parens : il sortit de la tranchée et, debout sur le parapet criblé de balles, sonna à pleins poumons « Commencez le feu », jusqu’à ce qu’une balle ennemie le couche à terre. Mais son appel fut entendu : les canons français répliquèrent et stoppèrent l’attaque allemande. Cet acte de bravoure eut un très grand retentissement. Un bâtiment de la caserne de Foix porte son nom.

Lors de ma visite, je n’y cherchais personne de particulier. J’y ai néanmoins découvert les tombes de :

 L’instituteur Germain AUTHIÉ (1927-2001), qui fut sénateur socialiste de l’Ariège de 1980 à 1998.

 Cyprien de BELLISEN, baron de Bénac (1840-1925), député de Gauche de l’Ariège entre 1880 et 1881, qui exerça également des fonctions diplomatiques.

 Le mathématicien Jean ESCARY (1839-1900).

 Le pilote aéronavale Joseph RAU (1916-1961).