DENICÉ (69) : cimetière
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C’est en plein cœur du Beaujolais, bien loin des barricades parisiennes, que l’on ira dénicher l’une des grandes figures de la Commune de Paris : Auguste VERMOREL (1841-1871).
Journaliste, il fonda le journal La Jeune France en 1861, puis dans divers journaux, propagea les idées socialistes qui lui valurent des peines d’emprisonnement. Il publia également plusieurs ouvrages. Libéré de prison par la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il y retourna pour sa participation au soulèvement du 31 octobre 1870 contre la politique du Gouvernement de la Défense nationale. Après la fin du siège de Paris par les Allemands, il se retira en province, mais revint à Paris après le soulèvement communaliste du 18 mars 1871.
Le 26 mars, il fut élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement ; il siégea à la commission de la Justice, puis à la commission Exécutive et enfin à celle de la Sûreté générale. Pendant la Semaine sanglante, il combattit sur les barricades où il fut grièvement blessé. Transféré comme prisonnier à Versailles, il y mourut lentement faute de soins auprès de sa mère. C’est elle qui ramena son corps à Denicé. A son fils qui était athée, elle donna une tombe catholique surmontée d’une croix…
Chaque année, le 28 mai, anniversaire du dernier jour de la Semaine sanglante de la Commune, des associations se réunissent devant sa tombe pour lui rendre hommage.
Dans ce cimetière repose également Jean-Marie TERME (1823-1888), ancien maire de la commune qui fut également député du Rhône de 1863 à 1870.
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