ANDILLY (95) : cimetière
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Dans la très bourgeoise commune d’Andilly, on cherchera en vain quelques grandes vedettes venues se faire inhumer discrètement. Ce joli petit cimetière, dominant de sa hauteur l’Île-de-France en contrebas, ouvrit en 1865 comme l’atteste une vieille croix du lieu.
Un « résident » a tenu, à sa manière, à marquer son attachement à ce village.
Ici, ce sera davantage une évocation funéraire qu’une présentation précise. On notera la présence de l’architecte Jules BOQUET (1824-1899).
Je serais surtout curieux de savoir à qui appartient la tombe rocheuse totalement anonyme sur laquelle a été reproduit le célèbre Silence de Préault !
Si le cimetière d’Andilly n’est pas tout-à-fait inconnu des amateurs de culture, c’est qu’il est intiment lié au parcours de Stendhal, qui à quatre reprises avait, par testament, demandé à être inhumé à Andilly où il avait séjourné et qu’il aimait.
Ainsi, le 8 juin 1836, il déclarait dans son testament : « Je désire être transporté directement et sans frais au cimetière. Je désire être déposé au cimetière d’Andilly, près Montmorency ; si M. le curé d’Andilly consent à cet arrangement, on fera une aumône convenable. Sur ma tombe on mettra une pierre avec ces paroles et non d’autres :
Qui giace
Arrigo Beyle Milanese
Visse, Scrisse, Amo
1783-18.. »
Le 27 septembre 1837, il ajoute : " Je lègue le mobilier, les livres, la montre que j’ai à Paris et tout ce qui m’est dû sur mes appointements (à prendre chez M. Flury-Hérard, n° 133) à M. Romain Colomb, qui sera exécuteur testamentaire et me fera enterrer au cimetière d’Andilly (vallée de Montmorency), et, si cela est trop cher, au cimetière de Montmartre… ».
Stendhal, on le sait, fut finalement inhumé à Montmartre en présence de trois personnes !
Une plaque récente indique néanmoins sa mémoire dans ce cimetière. On peut lui faire le reproche, en absence de toute autre explication, d’être totalement hermétique pour le visiteur !
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