BONNIEUX (84) : cimetière
par
Cimetière non traité de manière exhaustive
Y reposent :
Sara ALEXANDER (1942-2009) : Israélienne, née à Jérusalem, elle grandit dans un kibboutz, mais au lendemain de la Guerre des Six Jours quitta Israël et s’établit en France. Auteur-compositeur-interprète, elle développa rapidement un répertoire original, tant par la musique, nourrie d’influences balkaniques, orientales et jazz, que par les textes, le plus souvent en hébreu, plaidoyers vibrants pour la paix et le rapprochement israélo-palestinien. En 1979, elle enregistra à Marseille son premier album personnel, « Shalom-Salam ». Jouant sur toutes les grandes scènes internationales, aux côtés d’artistes tels que Joan Baez, Leonard Cohen ou Ivry Gitlis, elle devint, tant dans les médias qu’à la scène, la voix israélienne emblématique de tous ceux qui combattent pour la paix israélo-arabe. Elle fut la première artiste israélienne à se produire dans un pays arabe. Crématisée, ses cendres furent déposées dans le cimetière de sa terre d’adoption.
L’écrivain Jean-Paul CLÉBERT (1926-2011)
Le violoniste et poète Gilbert HOUEL (1919-2007).
Jean des VALLIÈRES (1895-1970) : ancien officier de Saint-Cyr, il fut l’auteur de plusieurs romans et de quelques films, en particulier sur la Légion. Il fut également l’auteur du Kavalier Scharnhorst, qui inspira le personnage du capitaine Von Rauffenstein dans la Grande illusion de Renoir. Condamné à mort à la Libération, il fut contraint de passer sept ans d’exil en Suisse. Il écrivit également sous le nom de Jean Ravenne. Reposent ici plusieurs membres de la famille : le critique de cinéma Michel AUBRIANT (Pierre des Vallières : 1919-1971) et le dessinateur de presse Hervé des VALLIÈRES (1921-2005), ses fils.
Maurice RONET (Maurice Robinet : 1927-1983) : fils de comédiens, il fut lui-même attiré par le théâtre puis par le cinéma, pour lequel il tourna à partir de 1948. Il obtint en 1949 son premier vrai rôle dans Rendez-vous de Juillet. Marié à la comédienne Maria Pacôme, il fut l’une des valeurs sures du cinéma des années 50 aux années 70, incarnant le plus souvent des rôles noirs d’homme désespéré, suicidaire, meurtrier ou victime d’un assassinat. C’est ainsi qu’en 1957, il incarna un de ses rôles les plus connus, celui de Julien Tavernier dans Ascenseur pour l’échafaud. Il mourut prématurément d’un cancer, alors qu’il avait épousé en seconde noce l’une des filles de Charles Chaplin. Il repose dans cette commune du Lubéron où il avait une résidence secondaire. Du cimetière, la vue porte loin, en premier lieu sur le mont Ventoux. Sa tombe est composée de pierres sèches empilées, à la manière des bories.
Merci à Patrick de Graide et à Marie Beleyme pour les photos.
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