ARCANGUES (64) : cimetière
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Dominé par son église, organisée en paliers formant autant de balcons, le cimetière d’Arcangues est l’un des plus beaux du Pays-Basque. Près de l’église se trouve un monument en forme de croix de Malte érigé sous le règne de la Reine Victoria, qui perpétue le souvenir des soldats anglais et français morts au cours de la bataille de la Nive, et dont un épisode se déroula autour du château et de l’église. Lors de ses séjours à Biarritz au début du siècle, le Roi Edouard VII d’Angleterre ne manquait jamais de venir s’y recueillir.
Du cimetière, la vue sur le paysage est magnifique (la Rhune à gauche, l’océan à droite). Ce lieu de repos possède un très grand nombre de pierres tombales discoïdales, dont certaines datent du XVIe siècle : on connaît mal la signification de celles-ci, malgré leur évidente symbolique chrétienne. Ces stèles étaient très certainement érigées à la mort d’une personne, mais sans qu’il n’y ait une sépulture évidente (il n’y a pas toujours un corps enterré). La symbolique est très riche, et représente les grandes forces de la nature (motifs solaires et végétaux).
Plus que pour cet important aspect patrimonial, le cimetière est surtout un lieu de pèlerinage en raison de la présence de la tombe du chanteur Luis MARIANO (1914-1970), sous son nom de famille Mariano Gonzales, qui repose dans ce village dans lequel il avait construire une ferme très équipée dans les années 60. Y repose également le peintre et sculpteur ukrainien Yvan Chouklin.
On y trouve enfin la tombe du coureur automobile espagnol Fon de PORTAGO (Antonio Vicente Eduardo Angel Blas Francisco de Borja Cabeza De Vaca y Leighton Carvajal y Are, Comte de la Mejorada, Marquis de Portago : 1928-1957), qui avant Fernando Alonso en 2010, avait été le seul Espagnol à avoir piloté une Ferrari en Formule 1. se tua accidentellement avec son copilote Edmund Nelson lors des Mille Miglia 1957 où neuf spectateurs perdirent également la vie, ce qui mit un terme à cette course.
Merci à Nicolas Badin pour la photo Portago.
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