HASPARREN (64) : cimetière
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Une inscription à l’entrée du cimetière d’Hasparren nous apprend qu’il fut ouvert en 1850.
La présence d’une maison des missionnaires à Hasparren explique la présence dans le cimetière de plusieurs d’entre-eux.
Le monument le plus intéressant est une chapelle aux rondeurs art-déco ornée de visages féminins : c’est celle de la famille Harriague. Y repose en particulier Morroxko Saint-Martin HARRIAGUE (1849-1905), ancien maire de la commune, conseiller général et député du département de 1893 à sa mort.
Dans ce cimetière repose également le médecin Jean LISSAR (1871-1943), qui fut maire de la commune, député (1928-1934) puis sénateur (1934-1940) du département.
C’est dans un coin du cimetière que l’on trouvera la gloire du village : l’homme de lettres Francis JAMMES (1868-1938). Celui qui passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque, principales sources de son inspiration, fut tour-à-tour poète, romancier, critique et dramaturge.
Certains se remémoreront peut-être certains de ses poèmes, enseignés jadis dans les petites classes :
J’aime l’âne si douxmarchant le long des houx.Il prend garde aux abeilleset bouge ses oreilles...
A l’instar de plusieurs intellectuels de son époque (tel son ami Claudel), il fut marqué en 1905 par une retentissante conversion au catholicisme qui marqua un tournant religieux et dogmatique dans son oeuvre.
Son testament a été respecté scrupuleusement : "Sur la même pierre banale qui, dans un coin du cimetière de Hasparren, épouse l’ombre du sauvage Ursuïa [le massif montagneux voisin], où les brebis paissent l’herbe sous les épines, que l’on grave mon nom suivi de ce simple titre Poète et des dates de ma naissance et de ma mort."
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