LANJUINAIS Famille
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La chapelle Lanjuinais est la dernière demeure de plusieurs personnalités politiques :
Jean-Denis LANJUINAIS (1753-1827) : élu de Bretagne, il fut député aux Etats- Généraux et fonda rapidement le club des Bretons, destiné à devenir celui des Jacobins. Il s’illustra brillamment à la tribune et fut l’un des rédacteurs de la constitution civile du clergé et proposa la sécularisation de l’Etat-civil.
Membre de la Convention, il siégea aux cotés des Girondins et s’attaqua à la Montagne. Il fit preuve d’un tel courage politique que sa survie fut un miracle ! Décrété d’arrestation avec les Girondins, il parvint à s’enfuir et se réfugia à Rennes. Il ne revint à la Convention qu’en mars 1795 : il en était président lors des émeutes de prairial. Rédacteur de la constitution de l’an III, il s’opposa au Consulat à vie puis à l’Empire, prônant les thèses libérales : il n’en fut pas moins nommé comte durant cette période. Rallié à Louis XVIII, membre de la Chambre des Pairs, il y resta après avoir pourtant suivit Napoléon durant les Cent jours. Il était membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Paul Eugène LANJUINAIS (1799-1872), son fils aîné, qui fut admis par droit héréditaire à siéger dans la Chambre des pairs en remplacement de son père. Au palais du Luxembourg, il soutint de ses votes, jusqu’en février 1848, la monarchie constitutionnelle.
Paul-Henri LANJUINAIS (1834-1916), fils du précédent, fut un élu du Morbihan. Président du conseil général de ce département de 1901 à 1913, il fut président du groupe monarchiste à la Chambre des députés car député du Morbihan de 1881 à 1898 puis de 1899 à 1914. Il fut un adversaire déclaré des institutions républicaines, de l’enseignement laïque obligatoire, de l’impôt sur le revenu et sur la rente. Il fut blessé, en 1893, lors de l’attentat à la bombe à la Chambre par l’anarchiste Auguste Vaillant.
Victor LANJUINAIS (1802-1869), fils cadet de Jean-Denis. D’orientation libérale, ami de Tocqueville, il fut élu à plusieurs reprises député de la Loire-Inférieure (1838-1849). Ministre de l’Agriculture et du Commerce entre juin et octobre 1849, il fut député de la Seine entre 1849 et 1851 et Chargé pendant trois mois de l’intérim du ministère de l’Instruction publique et des Cultes. Adversaire du coup d’État du 2 décembre 1851, il protesta contre cet acte et fut du nombre des représentants qui, réunis à la mairie du 10e arrondissement de Paris, votèrent la déchéance du Prince-Président. Après avoir subi une courte détention au château de Vincennes, il rentra dans la vie privée, mais redevint député de la Loire Inférieure de 1863 à sa mort.
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