LONSDALE Michael (1931-2020)
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Pour le public, il restera notamment le moine dans Le Nom de la rose et le Frère Luc Dochler dans Des hommes et des dieux, l’un des moines de Tibhirine assassinés. Deux rôles qui ont fait écho à sa foi qu’il a toujours revendiquée.
Michael Lonsdale n’a eu de cesse de passer du théâtre au cinéma et inversement. Il s’est distingué à l’écran par son éclectisme, dirigé par Jean-Pierre Mocky ou Marguerite Duras, ou passant du rôle d’un prêtre sado-maso chez Luis Buñuel à celui du méchant dans un James Bond. Au théâtre, sa préférence allait aux auteurs contemporains, tels Dürrenmatt, Beckett ou Ionesco, signant lui-même quelques belles mises en scène jusqu’en 2016. D’origine franco-britannique, il démarra comme animateur d’émissions enfantines en 1943 au Maroc. A son retour en France en 1946, il fut repéré par Roger Blin qui l’initia à l’art dramatique. Elève du cours Tania Balachova à Paris, il fut dirigé au théâtre par Raymond Rouleau, Christian Gérard ou François Billetdoux à partir de 1955, puis par Laurent Terzieff en 1961. Parallèlement, il joua les seconds rôles au cinéma avec Michel Boisrond, Michel Deville, Gérard Oury, puis multiplia les projets avec Jean-Pierre Mocky. François Truffaut l’inscrivit dans la mémoire des spectateurs. Ils tournent ensemble successivement La mariée était en noir (1967), avec Jeanne Moreau et Michel Bouquet, et Baisers volés (1968), troisième volet de la saga Antoine Doinel, avec Jean-Pierre Léaud, où il interprète l’époux de Delphine Seyrig, dont il fut amoureux. La suite de la filmographie de Michael Lonsdale reste fidèle à ce mélange d’avant-garde et de cinéma populaire. Sa maîtrise courante de l’anglais lui permet d’apparaître dans de nombreux films américains et britanniques. Il prêta également sa voix à divers projets audiovisuels, comme des dramatiques radiodiffusées ou des livres audio.
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