MAJORELLE Louis (1859-1926) et Jacques (1886-1962)
par
Ebéniste et décorateur, il reprit en 1879 la fabrique familiale de faïence et de meubles fondée par son père. Influencé par le fabricant de verres et de meubles Émile Gallé, il donna à sa production une nouvelle direction. Son œuvre est caractérisée par l’utilisation d’éléments naturalistes dans ses formes et ses marqueteries. Commencée dans les années 1890, la production des meubles Majorelle, embellis par des entrelacements, prend sa source dans la nature : plantes en tiges, nénuphars, chardons, libellules. Il devint ainsi une figure majeure du mouvement Art nouveau de l’École de Nancy, dont il fut également vice-président. En collaborant souvent avec les verriers de Nancy, les frères Daum, il aida à faire de la ville un des centres européen de l’Art nouveau. Ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées français et étrangers.
- Villa Majorelle de Nancy et mobilier de Louis Majorelle.
En 1898, Louis Majorelle confia à l’architecte Henri Sauvage l’élaboration des plans de sa maison de Nancy. Construite en 1901-1902, par Lucien Weissenburger, la villa Majorelle (ou villa Jika, d’après les initiales de son épouse : Jane Kretz), résulta d’une collaboration des principaux artistes de l’École de Nancy et de l’Art nouveau parisien. Ce fut la première maison entièrement de style Art nouveau de Nancy ; la villa présentant en effet tous les éléments du mouvement, aussi bien dans ses extérieurs que dans son intérieur.
Dans son tombeau repose également son fils unique, le peintre Jacques MAJORELLE (1886-1962). Il voyagea en Espagne et en Italie tout en exposant à Paris à la Société des Artistes Français. Souffrant d’une maladie pulmonaire, il rechercha les climats chauds et secs : en 1917, il arriva au Maroc et s’installa à Marrakech où il peignit le plafond de l’hôtel La Mamounia. En 1922, il acquit une palmeraie au nord-ouest de la médina de Marrakech
et se fit construire une « villa atelier » qui rappelle le style de Le Corbusier, alternant entre le traditionnel inspiré du Maroc avec une architecture mauresque, et le moderne érigé dans un style Art déco en vogue à cette époque. Il implanta dans le jardin de nombreuses espèces végétales ; y aménagea des bassins, jets d’eau, pergolas et allées, et peignit sa villa de couleurs vives, dominées par un bleu outremer auquel il donna son nom. Cette villa après sa mort fut racheté par le couturier Yves Saint-Laurent et on dispersa les cendres de ce dernier dans la roseraie du jardin de la propriété.
- Jardins Majorelle de Marrakech.
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