GALLÉ Emile (1846-1904)
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Maître verrier et ébéniste connu pour sa maîtrise de la pâte de verre, ses marqueteries innovantes ainsi que son répertoire décoratif inspiré de la nature, Gallé perfectionna sa maîtrise de l’art verrier et mit au point de nouvelles techniques décoratives. En ce sens il élargit la gamme des couleurs, épaissit la pâte de verre, ajouta poudres, paillettes, feuilles d’or et bulles, grava à l’acide... Par le recours à la machine, il souhaita produire à moindre coût des objets destinés à une plus large clientèle. Ainsi, Émile Gallé réalisa deux types de production : les pièces uniques ou petites séries ainsi que les pièces de grandes séries destinées à une large diffusion. Un tel procédé contribua à la reconnaissance internationale d’un foyer lorrain d’art décoratif industriel. La maîtrise technique d’Émile Gallé ainsi que son répertoire décoratif innovant en fit rapidement un ambassadeur du cristal en France et à l’étranger, notamment à partir de l’Exposition universelle de 1889. En collaboration avec les artistes et industriels de l’Est (Victor Prouvé, Louis Majorelle, René Lalique, Antonin Daum, Eugène Vallin), Émile Gallé fonda l’École de Nancy en 1901. Le but étant de rassembler les artistes, artisans et industriels lorrains appartenant au mouvement Art Nouveau.
Il fut en outre un précurseur en matière de génétique et d’évolution concernant le monde végétal, ses travaux méconnus du grand public étaient pourtant d’une grande pertinence puisqu’ils précédèrent ceux de Gregor Mendel et en annoncèrent les grandes lignes.
Avec lui repose son épouse, Henriette GALLÉ-GRIMM (1848-1914). Investie dans l’atelier de son époux, c’est elle qui en géra les aspects commerciaux et financiers. Lorsqu’il tomba malade, elle s’impliqua davantage dans le fonctionnement de l’usine. Il lui donna la signature en novembre 1902 et, après la mort d’Émile Gallé, elle prit en mains la société jusqu’à sa mort, avec l’appui d’un directeur, puis d’un de ses gendres.
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