LEROY de SAINT-ARNAUD Armand-Jacques (Armand Leroy : 1798-1854)
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Démissionnaire de l’armée en 1827 pour cause de dettes, il fut réintégré en 1831 et nommé officier d’ordonnance de Bugeaud. Sa carrière militaire commença véritablement lors de la colonisation de l’Algérie, comme capitaine de Légion étrangère. En 1837, nouvellement promu capitaine, il se distingua au siège de Constantine. Nommé ministre de la Guerre par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, il lui permit de réussir son coup d’État en mitraillant la "canaille" parisienne : « ce général avait les états de service d’un chacal », dira Victor Hugo [1]. Maréchal de France en décembre 1852, grand écuyer de l’Empereur, sénateur, il quitta, en 1854, le ministère de la Guerre pour prendre le commandement de l’expédition de Crimée. Bien que sa santé soit déjà chancelante, l’Empereur lui accorda sa confiance. Il remporta brillamment la Bataille de l’Alma en septembre 1854, mais miné depuis longtemps par une péricardite, il contracta également le choléra et remit le commandement à Canrobert. Il mourut quelques jours plus tard et eut les honneurs des Invalides.
Sa seconde épouse, Louise-Anne-Marie de Trazégnies (1816-1905), repose au cimetière d’Arcachon (33).
[1] À Paris, une voie ouverte en 1855 avait reçu le nom de rue Saint-Arnaud, mais elle fut renommée rue Volney en 1879, la jeune République ne voulant pas honorer l’un de ses bouchers.
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