ROMORANTIN-LANTHENAY (41) : cimetière Saint-Roch
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Cimetière non traité de manière exhaustive
D’aspect très minéral, le cimetière accueille pas mal de personnalités locales, en lien avec la patrimoine solognot, ou d’anciennes "vedettes" bien oubliées aujourd’hui.
Georges CHEVALIER (1881-1950) : chansonnier régionaliste, il fut l’auteur de chansons et de monologues dans le patois des paysans solognots et connut un énorme succès dans les années 1920-1930 en Sologne et dans les régions voisines.
Le critique littéraire, journaliste et militant royaliste français Lucien DUBECH (1881-1940). On remarquera son épitaphe, qui ne brille pas par son humilité.
Constant DUCLOS (1885-1962) : orphelin à l’âge de 12 ans, il s’engagea comme mousse. Cap-hornier à 14 ans, il survécut à une épidémie de peste qui décima l’équipage. Quand la Première Guerre mondiale éclata, il fut affecté au premier bataillon des Fusiliers Marins. Sa connaissance des cordages lui permit d’intégrer l’aéronautique en 1915. Il participa alors à un projet de parachute destiné à sauver la vie des aérostiers. Un prototype fut essayé par Constant Duclos le 17 novembre 1915 à 300 m d’altitude : ce fut le premier saut en parachute de l’histoire militaire française. Il lui fallut 4 minutes pour atteindre le sol. Le parachute fut homologué et la construction en série entamée. Constant Duclos fut ensuite envoyé en zone armée afin de convaincre les aérostiers d’utiliser ce nouvel outil. Il effectua alors vingt-trois descentes en parachute, établissant ainsi le record du plus grand nombre de sauts de la Première Guerre mondiale.
Le conteur solognot André FRAPIER (1908-1992)
La comédienne MAXIMILIENNE (Henriette Genty), actrice de second rôle pour le cinéma des années 30 aux années 50 où elle joua essentiellement le rôle de vieilles filles sans âge, sèches, squelettiques et peu aimables. Elle fréquenta la troupe d’acteurs marseillais de Marcel Pagnol avec lesquels elle a un peu tourné.
Le chef d’orchestre Fred MÉLÉ (1884-1961), qui se fit connaître en dirigeant l’orchestre de la Gaité-Rochechouart, le ”Fred Melé’s Syncopaters Orchestra”, première formation française de jazz digne de ce nom, ouvrant ainsi la voie à Ray Ventura ou Fred Adison. De 1926 à 1929 il conduisit l’orchestre du Moulin Rouge à l’époque où cette salle faisait partie des grands music halls parisiens (un de ses musiciens était Léo Poll, le père de Michel Polnareff). Jusqu’en 1940 Fred Mélé connut une activité considérable accompagnant les vedettes les plus connues (Maurice Chevalier, Mistinguett, Saint-Granier, Damia…), conduisant les formations musicales des salles les plus prestigieuses avant de finir sa carrière en dirigeant de 1942 à 1944 l’orchestre du cirque Medrano, pour lequel Fred Mélé mêla Jazz, musiques de variété et de cirque.
Antoine NORMANT (1784-1849) : ancien maire de Romorantin, il fut un éphémère député du département entre 1848 et 1849. Il repose dans la chapelle la plus imposante du cimetière. Il était avec ses frères à la tête de la grande manufacture de draps de la commune, créée en 1815.
le cycliste Gaston RIVIERRE (1862-1942), qui appartint à la première génération de cyclistes de l’histoire de ce sport. En 1896, il remporta la course des 24 heures du Bol d’or. En 1894, il s’adjugea la course Paris-Lyon-Paris. Entre 1896 et 1898, il termina vainqueur de Bordeaux-Paris. En 1901, il prit la deuxième place de Paris-Brest-Paris, arrivant deux heures après Maurice Garin.
Le compositeur Maurice SANDRÉ (1888-1950).
Le chansonnier Augustin SCHAEFFER.
Le peintre et céramiste Ovide SCRIBE (1814-1909), dont l’art s’inscrivit dans le mouvement Néo-Renaissance, et qui créa le premier Musée municipal. Il mourut à son domicile, des suites d’une pneumonie contractée auprès de son four alors qu’il surveillait dans le froid une de ces longues cuissons de céramiques. Une de ses œuvres orne sa tombe.
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Merci à Monique Nadal pour les photos.
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