BELLINI Vicenzo (1801-1835)

Père Lachaise, puis cathédrale Sainte-Agathe de Catane (Sicile).
lundi 4 novembre 2013
par  Philippe Landru

Élevé à Naples, il n’avait pas encore terminé ses études lorsqu’il fit représenter sur la scène du conservatoire un petit opéra intitulé Adelson e Salvini, joué par trois de ses disciples. La fortune sembla, dès ses débuts, le prendre en main car il se vit presque aussitôt chargé d’écrire pour le Teatro San Carlo puis la Scala de Milan. Sa renommée fut établie lorsqu’il revint à Milan donner son premier chef-d’œuvre : La sonnambula (La Somnambule). Fin 1831, et de nouveau à Milan, il fit représenter Norma, son œuvre la plus connue. Sur l’initiative de Rossini, il fut alors chargé de composer un opéra nouveau pour le Théâtre-Italien de Paris. Il vint donc en France, s’installa à Puteaux où il écrivit I puritani (Les Puritains), qui fit un triomphe. Le compositeur mourut quelques jours plus tard. Bellini est considéré comme l’un des plus grands « mélodistes lyriques » : son influence fut déterminante (Chopin, Wagner...).

Inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 11), il fut exhumé 40 ans après sa mort (15 novembre 1876) et ses restes transportés à Catane, sa ville natale, où il fut enterré dans la cathédrale Sainte-Agathe. Le mausolée du Père-Lachaise, réalisé par Carlo Marochetti, est resté tel qu’il était aux premières obsèques.

Le tombeau du Père Lachaise

Le monument Bellini se caractérise, dans la partie supérieure du cippe, par un portrait en médaillon du compositeur.

La contribution de Marochetti ne s’arrêta pas au médaillon. Avant l’exhumation de Bellini, ce tombeau, exécuté sur les dessins de l’architecte Guillaume-Abel Blouet, comportait « une statue de femme ailée, assise, serrant une lyre sur son cœur », qui n’est pas sans rappeler celle de la tombe de Chopin.

On ignore la date précise à laquelle celle-ci a disparu. Réalisée en pierre de Conflans, matériau fragile et friable, vulnérable aux intempéries, elle était, en 1852 déjà, victime de vandalisme, et est mentionnée très détériorée en 1876 par Henry Jouin. Il nous reste des dessins et gravures de cette statue.

Le tombeau de Catane

Il fut édifié par le sculpteur Giovanni Battista Tassara.

L’inscription qui est portée sur le tombeau est l’incipit de l’aria de La sonnambula : « Ah ! non credea mirarti / Sì presto estinto, o fiore ».


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Commentaires

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BELLINI Vicenzo (1801-1835)
lundi 4 novembre 2013 à 23h45 - par  HolyvieR

Une autre gravure...

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BELLINI Vicenzo (1801-1835)
lundi 4 novembre 2013 à 23h42 - par  HolyvieR

Bravo Philippe pour cette page ! ;-)