SAINT-GERMAIN-DE-TOURNEBUT (50) : cimetière
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L’église de Saint-Germain est bien entendu vouée... à Saint Germain.
Sous le portail on peut admirer diverses statues, dont une de Saint-Marcouf.
C’est autour de l’église que le petit cimetière se tient toujours. Contre l’édifice, parmi les plus vieilles tombes, se trouve :
celle du général Jean-Pierre BAILLOD (1771-1853). Après les campagnes révolutionnaires puis celles de l’Empire, il commanda en 1811 le département de la Manche. Baron d’Empire, candidat aux élections de 1827, il fut envoyé à la chambre des députés en 1830 et de 1831 à 1834 et devient ensuite membre du conseil général de la Manche.
plusieurs membres de la famille BERTIN de la HAUTIÉRE (toujours propriétaire du château de la Brisette, à St-Germain), dont Amédée Joseph (1805-1875), qui fut, entre 1848 et 1849, député de l’Ille-et-Vilaine.
Dans une autre partie du cimetière, une personnalité peu connue, mais représentant pourtant un symbole fort : Alexandre RENAUD (1891-1966) était pharmacien, mais surtout il était en juin 1944 maire de ... Sainte-Mère-l’Eglise ! A ce titre, c’est lui qui accueillit les troupes alliées dans sa commune le 6 juin 1944. Avec lui repose son épouse, Simone RENAUD (1899-1988). Peu après le débarquement, sa photo parut à la une du magazine américain Life, la représentant, un bouquet à la main, en train de se recueillir sur la tombe d’un soldat américain, tué au combat. La photo la rendit célèbre aux États-Unis. Simone Renaud y devint le symbole de l’amitié de la France pour ses libérateurs et la reconnaissance pour les soldats venus à son secours. Dès lors, la femme du maire de Sainte-Mère-Église, "Mother of Normandy", servit de relais aux familles ayant perdu un des leurs en Normandie, entretenant avec eux une correspondance, les accueillant souvent lors de leurs pèlerinages.
Tous deux, après la guerre, écrivirent plusieurs ouvrages sur les évènements liés au débarquement et aux semaines qui suivirent (il fut à ce titre lauréat de l’Académie française).
Ce couple symbolique était assez populaire aux Etats-Unis pour qu’ils apparaissent dans le film Le Jour le plus long (1961). Ils étaient interprétés par Georges Wilson et Arletty.
Curiosité supplémentaire : la belle faute (corrigée) sur la plaque offerte par les vétérans.
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Merci à David Lereverent pour le complément de photographies.
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