MAGNY Colette (1926-1997)
par
Auteur, compositeur et interprète, le physique imposant, la voix grave sur des textes engagés, elle s’imposa d’emblée comme un personnage singulier dans le paysage musical français du début des années 1960. Repérée à 36 ans dans les cabarets, l’ascension fut fulgurante. Elle rencontra un succès populaire retentissant avec Melocoton en 1963.
Catapultée à son insu chef de file d’un certain blues à la française, Colette Magny dérangea bientôt par son franc-parler et sa propension à dénoncer les abus et les misères d’autrui. Ses thèmes de prédilection : la révolution, le tiers-monde, les mouvements ouvriers, le racisme, l’écologie. Censurée, oubliée des médias, refusant par principe de se laisser aller à l’auto promotion, la carrière de Colette Magny tomba peu à peu dans l’oubli alors que celle-ci s’essayait à la recherche formelle sur le jazz ou au rock progressif. Un dernier disque de blues-rap, autoproduit, vit le jour en 1991, comme le chant du cygne d’une artiste pas vraiment comme les autres.
Elle vécut les dernières années de sa vie à Verfeil-sur-Seye, où elle fut inhumée dans le petit cimetière attenant à l’église.
Merci à Claude Richard pour les photos. Il est en outre l’auteur d’un blog consacré à Colette Magny que vous pourrez trouver en cliquant ici.
Commentaires