SARLAT-LA-CANÉDA (24) : cimetière
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Il y a dans le cimetière de Sarlat une sensation de gâchis, un peu à l’image de la ville : la base était bonne, très bonne même, mais à vouloir créer un paysage lêché, où rien ne dépasse, on a fait de cette magnifique commune du Périgord une touristière dont on a bien du mal à sentir l’âme.
Idem pour le cimetière : on sent des reprises un peu trop anarchiques. Les survivantes sont "mises en scène", mettant essentiellement en valeur la pyramide de Fournier. Désolé, mais ça ne marche pas : quoiqu’on en dise, les dalles modernes ne vaudront jamais les vieilles pierres, fussent-elles un peu bancales, pour donner du charme à un cimetière. Sans compter quelques tombes modernes dont le mauvais goût n’a d’égal que les sommes investies pour les réaliser. Dans la partie plus moderne, l’habitude locale est de protéger les tombeaux sous des auvents vitrés : leur surabondance donne au cimetière des allures de serres ! Ajoutons à cela l’absence quasi-totale de végétation...
On l’aura compris : je n’ai pas été séduit par le cimetière de Sarlat (et je l’ai pourtant visiter un jour de magnifique soleil !). La critique est sans-doute d’autant plus dure que j’y avais mis pas mal d’espoir.
Curiosités
Peu de chose finalement. Statuaire et oeuvres sont quasiment inexistantes.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Le général Firmin DEGOT (1861-1928), qui fut commandant militaire en Tunisie, et qui repose sous un petit obélisque.
François FOURNIER "SARLOVEZE" (1773-1827), qui est la grande gloire de la ville. Général d’Empire français, il s’illustra dans des charges mémorables aux batailles d’Eylau et de Friedland, servit ensuite en Espagne puis en Russie où il se fit à nouveau remarquer, ce qui lui valut le titre de baron d’Empire (qu’il perdit peu après, suite à une altercation verbale avec Napoléon). Restant en retrait durant les Cent Jours, il fut fait comte d’Empire par Louis XVIII. Il repose sous une monumentale pyramide qui reproduit, sur ces différentes faces, ses faits de gloire. Il rédigea lui-même l’épitaphe qui orne la porte du tombeau : Ici fut inhumé François Fournier surnommé Sarloveze, général français. Il était fils de Jean Fournier et de Marie-Anne Borne, commerçants. Le bas-relief en bronze le figurant de profil qui ornait sa tombe ne s’y trouvait plus lors de ma visite.
Le docteur Pierre SARRAZIN (1854-1931), qui fut maire de la commune de 1889 à 1924 et député de la circonscription de 1896 à 1919.
On ne saurait terminer un article sur le patrimoine funéraire de Sarlat sans mentionner l’existence dans le centre ville, au chevet de l’église qui était l’ancien cimetière de la ville, d’une étonnante et très belle tour des morts du XIIe siècle.
Post Scriptum :
La photo du bas-relief en bronze provient du site des monuments napoléoniens de Dominique Timmermans (http://users.skynet.be/Empire/Napoleon1er/index.htm)
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