MOULIN Jean (1899-1943)
par
Né d’un père professeur d’histoire, Jean Moulin fait ses études de droit à Montpellier, puis devient Secrétaire général de préfecture à Montpellier. En 1925, à l’âge de vingt-six ans, il est le plus jeune sous-préfet de France. Il collabore notamment au cabinet ministériel de Pierre Cot. En 1938, il devient le plus jeune préfet de France d’Eure-et-Loir. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, il veut rejoindre l’armée mais il est obligé de rester à son poste. Le 17 juin 1940, il refuse de se plier aux exigences des Allemands. Torturé et enfermé, il tente de se suicider dans sa cellule en se tranchant la gorge, mais il est sauvé in extremis. Révoqué par le gouvernement de Vichy, il s’enfuit en zone libre et prend contact avec les réseaux de résistance. Après avoir gagné Londres en 1941, il est chargé par le général de Gaulle d’unifier la résistance en zone libre. Parachuté près d’Avignon avec des moyens de transmission, il adopte le pseudonyme Rex. En 1943, il parvient à fondre les organisations Combat, Libération et les Francs-tireurs dans les Mouvements unis de résistance (MUR). Il se fait appeler Max et devient le chef de la Résistance. Son travail aboutit à la constitution du Conseil national de la Résistance (CNR) dont il est le premier président. Victime d’une trahison, il est arrêté par la Gestapo à Caluire, puis emmené à Paris. Torturé, Jean Moulin meurt le 8 juillet 1943 dans le train qui le conduit en Allemagne, sans jamais avoir parlé.
Crématisé, ses cendres furent placées dans une case anonyme du columbarium du père-Lachaise (la 3857). Elles furent transférées au Panthéon en décembre 1964 et ce transfert donna lieu à un célèbre discours d’André Malraux.
- La case où il reposa ne fut pas conservée après reprise de ses cendres : son avenir fluctue au gré des reprises...
- ... Jusqu’en 2020, année où fut déposée de manière définitive une plaque commémorative sur l’ancienne case.
En 1981, lors de la cérémonie du Panthéon organisée pour François Mitterrand, il fut l’un de ceux sur lequel le nouveau président vint poser une fleur.
Commentaires