JOLIOT-CURIE Irène (1897-1956) et Frédéric (1900-1958)
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Physiciens français et lauréats du prix Nobel de chimie en 1935. Ils sont surtout célèbres pour leur étude de la radioactivité artificielle et pour leurs contributions à la découverte du neutron.
Irène Curie, fille de Pierre et Marie Curie, fut l’assistante de sa mère à l’Institut du Radium à Paris. C’est là qu’elle rencontre l’assistant de physique Frédéric Joliot, qu’elle épouse en 1926.
Ils travaillèrent ensuite ensemble et se spécialisèrent en physique nucléaire. En 1934, ils découvrirent la radioactivité artificielle. En bombardant avec des particules alpha des atomes de bore, d’aluminium et de magnésium, ils obtinrent des isotopes de l’azote, du phosphore, du silicium et de l’aluminium, qui se désintégraient en émettant des électrons positifs ou négatifs. C’est pour cette découverte qu’ils reçurent le prix Nobel de chimie en 1935.
Irène Joliot-Curie, professeur à la Faculté des sciences de Paris, fut nommée sous-secrétaire d’État à la Recherche scientifique en 1936, puis directrice de l’Institut du radium en 1946. Elle participa à la création du Commissariat à l’énergie atomique en 1946 et y occupa la fonction de commissaire pendant six ans. Elle mourut victime d’une leucémie provoquée par une surexposition aux rayonnements radioactifs.
Frédéric Joliot-Curie fut nommé professeur de physique au Collège de France et directeur du Laboratoire de physique atomique d’Ivry, en 1937. Membre du Parti communiste, il fut le premier haut-commissaire chargé de l’énergie nucléaire en France. Il fut enfin élu président du Conseil mondial de la paix.
Ils reposent tout deux face au cénotaphe de Pierre et Marie Curie. Dans leur sépulture repose également leur gendre Michel Langevin (1926-1985), également physicien, qui était en outre le petit-fils du physicien Paul Langevin. Rare de voir autant de sommités scientifiques dans une même fratrie !
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