Impossible de présenter avec précision la route permettant de mener à cette tombe : dans un village dispersé, un hameau dispersé ! J’ai mis plus d’une demi heure à trouver l’endroit, me perdant à cette occasion sur une route d’altitude magnifique et sauvage de l’Ardèche, alors que c’est en fond de vallon qu’elle se trouve.

L’endroit est charmant, et pour le coup inattendu : même pas un cimetière. Sur le bord d’une petite route de campagne bucolique, sous deux arbres, délimitée par un entourage en ciment : la tombe de Charles SEIGNOBOS (1854-1942).

historien, spécialiste de la IIIe République, il suivit les cours de Fustel de Coulanges et de Ernest Lavisse, et finit premier à l’agrégation d’histoire. Nommé maître de conférence à l’université de Dijon en 1879 ainsi que professeur aux Écoles des Hautes Études Internationales et Politiques (HEI-HEP), il soutint sa thèse de doctorat en 1881, puis fut nommé à la Sorbonne. Il succéda à son père à la mairie de Lamastre.

Il est considéré, avec Charles-Victor Langlois, comme l’un des chefs de l’école méthodique de l’Histoire, qui repose sur la lecture critique des sources manuscrites.