DALADIER Edouard (1884-1970)
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Il fut une figure centrale de la vie politique française des années 1920 à 1940.
Appartenant à la génération ayant fait la guerre, membre du parti radical, il devint ministre dans le Cartel des Gauches (1924-25) où il est considéré comme un technicien de la Défense. Partisan d’une modernisation de l’armée, il devient pour la première fois président du Conseil le jour où Hitler entre à la chancellerie allemande.
Critiqué par les Socialistes qui refusent une augmentation du budget des armées, mais aussi par la Droite qui désapprouve ses projets réformateurs, il démissionne en octobre 1933, tout en gardant le portefeuille de la Guerre.
Il revient au pouvoir en janvier 1934 mais, à la suite des émeutes du 06 février, il doit donner sa démission le lendemain.
- Acte de naissance d’Edouard Daladier - Carpentras.
A la tête des radicaux, il entre dans le programme de Front Populaire et devient ministre de la Défense de Blum. A la chute de ce gouvernement, il est nommé pour la troisième fois en avril 1938 chef du Gouvernement : il fait face aux difficultés économiques et structurelles de la France, en particulier celles de son armée ne disposant pas des forces blindées. C’est Daladier qui représente la France à la conférence de Munich qui scelle le destin de la Tchécoslovaquie. Les progrès qu’il fait faire à l’armée jusqu’en 1940, quoique significatifs, ne sont pas suffisants pour empêcher la déroute : il est contraint à la démission et est remplacé par Paul Reynaud.
Après la défaite, il est arrêté à Marseille sur ordre du gouvernement Pétain alors qu’il tentait d’embarquer à bord du paquebot S/S "Massilia" en partance pour l’Afrique du Nord. Placé en résidence surveillée au château de Chazeron puis au fort de Portalet, il est jugé lors du célèbre procès de Riom organisé par Vichy. Après l’échec du dit procès, il est déporté au camp de Buchenwald en 1943. Transféré dans le Tyrol, il est libéré en mai 1945 par les forces américaines.
A la Libération, il retrouve son mandat de député (1946-1958), et redevient président du Parti Radical-Socialiste de 1957-1958.
Inhumé au Père-Lachaise sous une dalle en piteux état, plus guère visitée de nos jours.
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