WOLFF Auguste (1821-1887)
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Après des études au Conservatoire de Paris où il fut élève de Zimmerman pour le piano, d’Halévy pour la composition et de Aimé Leborne pour le contrepoint, il remporta en 1839 un premier prix de piano. Dès 1842, il devint professeur d’une classe de piano au Conservatoire de Paris. A la même période, il composa une trentaine d’œuvres pour piano.
Abandonnant le professorat et la composition, il entra en 1850 à la manufacture de piano Pleyel auprès de son directeur et ami Camille Pleyel. Il devint son associé en 1852 avant de devenir lui-même directeur en 1855. Sous sa direction, l’entreprise Pleyel, Wolff & Cie connut un développement sans précédent. En 1865, Auguste Wolff fit construire une nouvelle usine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur les terrains connus aujourd’hui sous le nom de Carrefour Pleyel. Répartis sur 4 hectares, les bâtiments de l’usine permettaient la transformation des matériaux nécessaires à la fabrication des pianos. Au fil des années, la production passe de 1000 à 3000 pianos par an. Patron social, Auguste Wolff mit en place de nombreuses institutions à destination des ouvriers. Outre ses talents d’industriel, Auguste Wolff fut un inventeur prolifique. Pianiste virtuose, il travailla longuement sur les améliorations à apporter à des pianos déjà réputés pour leur grande qualité acoustique. C’est à Auguste Wolff que l’on doit l’invention du pédalier, clavier pour les pieds adaptables à tous les pianos. Il fut aussi le père du clavier transpositeur, clavier transposant automatiquement de un ou plusieurs tons plus haut ou plus bas la partition jouée. Poursuivant l’action de Camille Pleyel, Auguste Wolff fit de son entreprise un passage obligé des artistes du Second Empire. Musicien de formation, marié à la nièce d’Ambroise Thomas, il avait dans ses relations tout ce que Paris comptait de musiciens. Membre de la Société des compositeurs de musique, il en devint président honoraire.
Marié en 1855 avec Marguerite Thomas, il eut pour beau-frère Jean-Gabriel Devéria. Père de douze enfants, ses filles Sophie (1858-1918) et Jeanne (1874-1956) épousèrent André Michelin en 1881 et 1919, sa fille Germaine (1864-1906) épousa Gustave Lyon, sa fille Marie-Thérèse (1870-1953) épousa Édouard Michelin et sa fille Marie-Anne (1877-1969) épousa William Marçais.
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