VEIL Simone (1927-2017) et Antoine (1926-2013)
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En 2013 fut inhumé dans le caveau familial Antoine VEIL (1926-2013). Haut fonctionnaire, il rejoignit le corps des inspecteurs des Finances et poursuivit sa carrière dans divers cabinets ministériels. Il seconda dans l’ombre son épouse, en particulier à l’époque où elle fut très durement attaquée lors de l’élaboration de la loi sur l’IVG.
Il y fut rejoint en 2017 par celle-ci, Simone VEIL (1927-2017). Rescapée de la Shoah, elle entra dans la magistrature comme haute fonctionnaire. En mai 1974, elle fut nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, qui la chargea de faire adopter la loi dépénalisant le recours par une femme à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), loi qui fut ensuite couramment désignée comme la « loi Veil ». Elle apparut dès lors comme icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France. Elle fut la première présidente du Parlement européen, nouvellement élu au suffrage universel, de 1979 à 1982. De façon générale, elle est considérée comme l’une des promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne. De 1993 à 1995, elle fut ministre d’État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, « numéro deux » du gouvernement Édouard Balladur, puis siégea au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Elle fut élue à l’Académie française en 2008.
Rare personnalité à être quasi-unanimement célébrée par l’ensemble de la classe politique française (à l’exception de la frange réactionnaire opposée à l’avortement de l’extrême-droite), Simone Veil eut droit à des obsèques nationales, en présence de quatre anciens présidents de la République. Dès son décès, de nombreuses voix appelèrent à sa panthéonisation. La famille, désireuse de ne pas séparer le couple, mettait des réserves. A l’issue de ses obsèques, le président de la République a annoncé que le couple sera ultérieurement panthéonisé.
Simone Veil fut panthéonisée, avec son époux et à ce titre uniquement, le 1er juillet 2018. Ils occupent le caveau central de l’alcôve VI. Son numéro de déportée est gravée sur celui-ci.
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