NIVELLE Robert (1856-1924)
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Officier français, il participa au corps expéditionnaire envoyé en Chine pour réprimer la révolte des Boxers (1900), puis servit en Afrique. Promu général de brigade en même temps que Pétain, en octobre 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il lui succéda en 1916 dans la charge de défendre Verdun au commandement de la IIe armée. Il reprit aux Allemands les forts de Douaumont et Vaux au côté du général Mangin, en montrant déjà peu de respect pour les vies humaines. À la suite de ces victoires, le 25 décembre 1916, et parce que ses promesses d’une victoire rapide séduisaient la commission de l’Armée à la Chambre, il remplaça comme commandant en chef des armées le général Joffre, élevé à la dignité de maréchal de France mais jugé trop statique et usé par deux années successives de combat de tranchées sans aucune occasion de percée décisive.
Il décida de mettre fin à la guerre d’usure menée autour de Verdun et de revenir à la guerre de mouvement. Séduit, Lloyd George accepta de placer des troupes britanniques sous son commandement. Il lança l’offensive du Chemin des Dames le 16 avril 1917. Cet assaut, qu’il espérait éclair, tourna court : les Allemands, ayant saisi une copie de son plan d’attaque dans une tranchée qu’ils avaient conquise, et avaient renforcé leurs positions. L’opération fut un échec coûteux en hommes (350 000 hommes hors de combat pour un gain de terrain insignifiant) et en matériel. George Nivelle s’obstina, suspendit l’assaut avant de le reprendre au début du mois de mai. Les troupes, démoralisées, commencèrent à se mutiner. Nivelle fut remercié et remplacé par Pétain. Tombé en disgrâce, il rejoignit l’Afrique du Nord en décembre 1917 afin d’y prendre la tête du 19e corps d’armée à Alger en qualité de commandant des troupes françaises d’Afrique du Nord, fonction qu’il assuma jusqu’à sa retraite en 1921.
Mort en 1924, Nivelle fut inhumé à Passy. Il fut transféré en 1932 dans la 8ème alvéole de la crypte de l’église Saint-Louis des Invalides après la décision prise en mars 1926 par le ministre de la Guerre et des Pensions d’y faire inhumer tous les généraux ayant commandé une armée pendant la Grande Guerre. Son épouse repose néanmoins toujours dans le caveau de Passy.
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