On ne risque pas de passer à coté de la tombe de la célébrité du lieu : dans le petit cimetière de Broût Vernet s’étageant au pied de l’église, le mausolée dorique en pierre de Volvic d’Eugène ROUHER (1814-1884) impose sa présence écrasante à des tombes voisines bien modestes.

Avocat de formation originaire de Riom, il commença une carrière politique à l’assemblée constituante et très rapidement, gravit les échelons du pouvoir. Nommé deux fois ministre de la Justice en 1849 et 1851, il fut sous le Second Empire conseiller d’État de 1852 à 1855, ministre du Commerce, de l’Agriculture et des Travaux Publics de 1855 à 1863. Président du Conseil d’État de 1863 à 1869, il peut être pour cette époque considéré comme un véritable Premier ministre (on lui donna le nom railleur de "Vice empereur") : il y fut le défenseur d’un empire autoritaire et le grand adversaire de la liberté de la presse. Il devint président du Sénat en 1870, année où il se réfugia à Londres suite à l’abdication de Napoléon III. De retour en France, il dirigea le parti bonapartiste à l’Assemblée Nationale de 1872 à 1879. Propriétaire, par son mariage, du château du Pointet à Broût-Vernet, il fut inhumé dans le cimetière de cette commune.