SAMOREAU (77) : cimetière

visité en août 2000

Dans le petit cimetière de Samoreau, à la périphérie du village, reposent quelques célébrités :

 La plus connue est sans aucun doute Stéphane MALLARMÉ (1842-1898). Poète

français, il eut une vie monotone de bureaucrate qui tranche avec l’activité poétique qui fut sienne et l’influence qu’elle exerça par la suite. Marqué par la poésie parnassienne, il fut le maître de la génération des symbolistes. On lui doit entre autre l’Après-Midi d’un faune qui fut mis en musique par Debussy.

Reconstitution de l’acte de naissance de Stéphane Mallarmé - Paris.

 Près de lui repose le poète Olivier LARRONDE(1927-1965) : ce jeune surdoué

suscita l’intérêt de Genêt, Cocteau, Leiris et Queneau qui l’aidèrent à publier ses poèmes (les Barricades mystérieuses, l’Arbre aux lettres), mais mourut foudroyé par une crise d’épilepsie. Il fut enterré près de Mallarmé qu’il admirait beaucoup.

 C’est enfin dans ce cimetière que fut inhumée Misia SERT (Marie Sophie Olga

Zénaïde Godebska : 1875-1949). Femme impressionnante, impossible à résumer. Tentons les grandes lignes : fille du sculpteur Cyprien Godebski, elle apprit le piano avec Gabriel Fauré. Epouse du peintre catalan José-Maria Sert, elle tint salon et toute l’élite culturelle vint la voir régulièrement. Amie intime de Coco Chanel, elle fut peinte par Bonnard, Renoir, Odilon Redon ou Edouard Vuillard. Mécène, c’est elle qui finança les Ballets russes de Serge Diaghilev et le fit connaître. Elle fut l’égérie de Paul Morand et de Mallarmé, et l’ami de gens aussi divers que Verlaine et Léon Blum, Ravel et Cocteau, Arthur Rubinstein et Drieu la Rochelle, ou encore Picasso !!!

Proust fit d’elle Madame de Verdurin dans sa Recherche.

Post-scriptum

Merci àMichel Schreiber pour les photos Sert

Commentaires

mélusine 6/11/2011 à 08:14

La mort de Mallarmé fut si soudaine,
On a pensé à une traduction psychosomatique de sa situation poétique.
Mallarmé ayant toute sa vie travaillé sur le poème d’Hérodiade, et travaillant toujours sur le poème au moment de sa mort, on a même rapproché la décollation de Saint Jean (thème singulier de la pièce) du spasme de la glotte qui a emporté Mallarmé.
Lorsqu’on lit la correspondance de Mallarmé, dès l’âge de 20 ans, jusqu’au dernier billet griffonné à la hâte 36 ans plus tard, le nom d’Hérodiade est omniprésent.
La composition de ce poème pour le théâtre lui fut une véritable obsession, et une véritable souffrance.

Voici les deux scènes finales d’une mise en scène théâtrale du poème, le désir d’Hérodiade et la mort de Saint Jean :

http://www.youtube.com/watch?v=cs5Op5Oi9GE

http://www.youtube.com/watch?v=2Qf3MHO1FsM

hugongerard 6/01/2012 à 09:50

Ne pas oublier que Mallarmé fût un trés grand défenseur des impressionistes , notamment de

Manet , ce dernier fît un portrait de son ami se trouvant au musée d ’ Orsay .

Paulhan claire 21/12/2016 à 12:35

Dans ce cimetière, figure-t-il une tombe d’une femme, morte dans un accident de voiture le 28 février 1949, enterrée le 4 mars ? Ses initiales sont B. B. Je n’en sais pas plus, mais cherche justement à savoir qui elle était. Merci d’avance"¦
Cl. Paulhan

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