VALLAURIS (06) : cimetière
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Le cimetière de Vallauris se présente sous la forme de tombes à enfeu organisées en terrasses. L’endroit est très « minéral », et le peu d’emprise de la végétation rend la visite particulièrement pénible en été.
La statuaire n’est pas absente du lieu.
Depuis 1998, la présence en ce lieu de la tombe de Jean MARAIS monopolise l’identité du site. Celle-ci n’est pourtant pas l’unique intérêt du cimetière.
La tombe d’un colonel de l’armée napoléonienne (Jérôme Lendy) rappelle la mémoire de deux de ses descendants : Adrien (1892-1923) et Henri (1894-1923) ROUSTAN, deux frères lieutenant de vaisseau qui périrent ensemble à bord du Dixmude. Ce ballon dirigeable allemand remis à la France en 1920 au titre de la dette de guerre, lors d’une mission composée d’une cinquantaine d’hommes au dessus de l’Afrique, fut pris dans une tempête et disparut à proximité de la Sicile. Leur corps ne furent pas retrouvés. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que ça-et-là, dans les cimetières français, je retrouvait des sur des tombes de famille des hommages similaires aux disparus du Dixmude. Un boulevard du bord de mer à Golfe-Juan, ainsi que le stade de Vallauris, furent baptisés de leurs noms.
A signaler, lors de ma visité, cette improbable bouteille de scotch bien mise en valeur sur présentoir sur une tombe !
Y reposent, outre Jean Marais :
Le sculpteur Antoine AMBROSIO-DONNET (1887-1915). Élève d’Antonin Mercié, il obtint en 1913 et en 1914, le premier second grand prix de Rome. Mobilisé au début de la Première Guerre mondiale, il décéda sur le front, à Souain-Perthes-lès-Hurlus.
Le comédien Robert BASSAC (1910-1940), qui fut un acteur fétiche de Marcel Pagnol qui le fit tourner dans plusieurs de ses films. Engagé durant la guerre, il se porta volontaire pour entrer dans une unité motocycliste où il effectua des reconnaissances souvent périlleuses. Au cours de l’une d’entre elles, il fut abattu par une mitrailleuse.
L’écrivain Jacques BERGIER (Yakov Mikhaïlovitch Berger : 1912-1978) : ingénieur chimiste, espion, journaliste et écrivain, de nationalités française et polonaise, il a largement contribué à la promotion, en France, du paranormal et de théories pseudo-scientifiques, notamment par le biais de son livre Le Matin des magiciens, écrit en collaboration avec Louis Pauwels, puis à travers le mouvement du réalisme fantastique relayé par la revue Planète. Sa tombe se trouve au centre du cimetière, à 20m de l’entrée principale.
L’écrivain et journaliste Guy BRETON (1918-2008), qui rencontra un grand succès avec ses livres Histoires d’amour de l’histoire de France, publiés de 1954 à 1965. Il fut également homme de radio, y présentant des émissions de vulgarisation. Il fut directeur de FIP de 1991 à 1994.
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