Il convient de ne pas oublier une autre actrice, hélas disparue, bien que son nom ne soit pas connu du grand public. Il s’agit d’Anne Marescot (et non Annie comme indiqué souvent par erreur) dont le visage apparaît dans la scène fameuse de la cuisine dans laquelle Francis Blanche lui adresse le fameux dialogue « Touche pas au grisbi, s... ! »
Anne était née le 4 novembre 1944 à Lyon dans le 3ème arrondissement et est décédée le 18 février 2015 à Abbeville dans la Somme.Elle n’aurait tourné que dans trois films, « Les tontons flingueurs », « La bourse et la vie », de Jean-Pierre Mocky dans lequel elle a cette remarque admirable adressée à Jean Poiret « A quoi bon la liberté pour une femme libre » !) et dans un épisode de la série TV « Allô Police » en 1970, intitulé « Grand-mère prise au piège ». Puis ensuite elle semble avoir quitté le monde du cinéma.
Elle était la propriétaire du domaine de Charmes-la-Grande situé dans le département de la Haute Marne. Depuis le 21 février 2015 elle repose dans le cimetière communal.
De son vrai nom Marescot du Thilleul, Anne était une cousine éloignée de Nicole Marescot, fille du chef de bataillon d’infanterie Marescot du Thilleul, assassinée dans d’atroces circonstances à Chaumont en 1935. Le village de Charmes-la-Grande comptait également des célébrités, notamment le pasteur Élie Allégret, ami et ancien précepteur d’André Gide, et père des cinéastes Yves et Marc Allégret, qui acquit une résidence secondaire dans la commune, le domaine de La Sapinière, au début du 20è siècle. André Gide y séjourna à plusieurs reprises avant la Seconde Guerre Mondiale. En 1944, Yves Allégret se réfugia pendant plusieurs mois à La Sapinière avec sa jeune maîtresse, Simone Signoret, et de jeunes acteurs qui deviendront célèbres après guerre : Daniel Gélin, Serge Reggiani et sa compagne Janine Darcey... En 1959, Eric Allégret, frère ainé des cinéastes et ancien chef-adjoint du Cabinet Militaire du Général de Gaulle à Londres puis dans le GPRF, vint prendre sa retraite à La Sapinière après avoir été expulsé de Guinée-Conakry à la suite de l’indépendance. Eric Allégret devint maire de Charmes-la-Grande en 1965 et décéda d’un cancer au début de son deuxième mandat fin 1971.
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