CHAPU Henri (1833-1891)
par
Élève de James Pradier, Francisque Duret et Léon Cogniet à l’École des beaux-arts, il remporta successivement, en 1851, le second grand prix de gravure en médaille, en 1853, le second grand prix de sculpture et, en 1855, conjointement avec Amédée Doublemard, le premier grand prix de sculpture, encore appelé prix de Rome.
Sa production, très abondante, est souvent inspirée de l’antique. Il reçut de nombreux honneurs et distinctions et devient l’un des sculpteurs « officiels » de la IIIe République. Il fut élu membre de l’Académie des beaux-arts. Les œuvres de Chapu ornent de nombreux bâtiments parisiens, notamment l’hôtel de ville, l’Opéra, le Palais de justice, la gare du Nord. Quelques statues funéraires lui valurent également un grand succès : le tombeau de Monseigneur Dupanloup (1886) dans la cathédrale d’Orléans, celui en marbre de Monseigneur Augustin David dans la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc et surtout la statue funéraire de la duchesse d’Orléans, sculptée pour la chapelle de Dreux ; la jeune femme y est représentée sur son lit de mort, le bras droit pendant.
Peu de temps après la mort de Chapu, un comité présidé par le comte Henri Delaborde, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, décida de lui élever un monument dont le modelé serait signé par l’artiste lui-même. L’Immortalité, réalisée pour le tombeau de Jean Reynaud au Père-Lachaise en 1880, fut retenue. Après une souscription qui permit de réserver un bloc de marbre de Carrare et de faire exécuter l’ébauche à Savarezza, carrière où Chapu travaillait, son élève Patey exécuta le haut-relief et les deux portraits en médaillons des parents du sculpteur. Réalisée avec l’accord de la veuve de Jean Reynaud, cette œuvre fut inaugurée en 1894 [1].
SES ŒUVRES FUNÉRAIRES
Le marbre de la Jeunesse, sculpté pour le monument de Henri Regnault élevé dans la cour du Mûrier à l’École des beaux-arts, lui valut l’obtention de la médaille d’honneur au salon de 1875. Il la réutilisa pour plusieurs tombeaux : elle est présente au Père Lachaise (tombe Prévost), à Passy, à Montpellier...
A Paris
au Père Lachaise
Le médaillon de marbre de la tombe Picard (8ème division).
Le médaillon de Léon Cogniet (15ème division).
Le sujet en bronze sur la tombe de Juliette Prévost (19ème division).
La statue de Clara Bancroft (35ème division).
Le buste de Ferdinand Barbedienne (53ème division).
L’ornementation de la tombe de Marie d’Agoult (54ème division).
Le bas-relief de la tombe Thiers (55ème division).
L’Immortalité sur la tombe de Jean-Ernest Reynaud (reproduite sur son propre tombeau) (72ème division).
La sculpture de la tombe Ycaza (92ème division).
au cimetière Montparnasse
Le médaillon sur la tombe Axenfeld (10ème division : disparu).
Le médaillon de la tombe Guillaume (9ème division).
au cimetière Montmartre
Le médaillon sur la tombe Duc (21ème division).
Le petit médaillon en bronze de la tombe Sédille (25ème division).
au cimetière de Passy
Le petit bas-relief en bronze sur la tombe de Sam Einhorn (14ème division).
En Ile-de-France
A Fontenay-sous-Bois (94) : le buste en bronze d’Hector Malot.
Au cimetière ancien du Pecq (78), le bas-relief de la tombe de Félicien David.
A Saint-Germain-en-Laye (cimetière ancien) (78) : le médaillon de la tombe Millet.
A Thoiry (78) : le médaillon en bronze de la tombe Lecocq.
A Thoiry (78) : le médaillon en marbre de Robert de Vogüé.
En France
Le tombeau de Mgr David dans la cathédrale Saint-Etienne de Saint-Brieuc (22).
Le gisant de la duchesse d’Orléans, dans la chapelle royale de Dreux (28).
Au cimetière de la Chartreuse de Bordeaux (33) : buste de la chapelle Carayon-Latour (disparu)
Au cimetière protestant de Montpellier (34) : la statue en bronze de la tombe Bazille.
Le tombeau de Mgr Dupanloup dans la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans (45).
[1] Topic-Topos
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