CHEVREUL Michel-Eugène (1786-1889)

cimetière de l’haÿ-les-roses (94)
lundi 28 mai 2012
par  Philippe Landru

Issu d’une famille de chirurgien, il entra à 17 ans, en 1803, au laboratoire du chimiste Nicolas Louis Vauquelin, dont il devint l’assistant au Muséum national d’histoire naturelle, au Jardin des Plantes. En 1813 il fut nommé professeur de chimie au Lycée Charlemagne, puis directeur de la Manufacture des Gobelins où il mena ses recherches sur les contrastes des couleurs et s’intéressa aux teintures comme l’indigo. En 1826 il devint membre de l’Académie des sciences ; la même année, il fut élu membre étranger de la Royal Society de Londres, dont il reçut la médaille Copley en 1857. Il succéda à son maître comme professeur de chimie organique au Muséum en 1830, et dirigea cet établissement sept fois entre 1836 et 1863 puis, sans interruption entre 1864 et 1879.

Ses travaux scientifiques couvrent un large domaine. Il est surtout connu pour ses recherches sur les matières grasses animales. En 1813 il isola l’acide margarique, qu’il nomma ainsi d’après les dépôts en perles (grec : margarites) qu’il forme. Chevreul publia en 1823 Recherches chimiques sur les corps gras d’origine animale, dans lequel il expliqua la réaction de saponification et la composition de la stéarine. Il démontra que les corps gras sont formés d’une combinaison entre le glycérol et des acides gras. Il isole les acides stéariques et oléiques, auxquels il donna leur nom. Ces travaux conduisirent au remplacement des chandelles par des bougies stéariques se consumant mieux et de fait produisant plus de lumière, moins de fumée et pratiquement plus d’odeurs incommodantes. Dans le domaine artistique, Chevreul s’est fait connaître des peintres pour sa loi du contraste simultané des couleurs, qui marqua les écoles artistiques comme l’impressionnisme, le néo-impressionnisme et le cubisme orphique.

Son centenaire en 1886 fut célébré comme événement national. Nadar et son fils réalisèrent une étonnante série de photos et une "interview" de Chevreul (le mot aurait été créé à cette occasion par Nadar). Publié le 5 septembre 1886 dans Le Journal illustré, cela constita le premier reportage photographique de l’histoire. Il entama l’étude des effets du vieillissement sur le corps humain peu avant sa mort qui survint à l’âge de 102 ans. Il eut droit à des funérailles nationales.

Il fut inhumé à L’Haÿ où il résidait, et dont il fut le maire entre 1851 et 1864.


Commentaires

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Vauquelin, Jean
jeudi 10 octobre 2019 à 18h35 - par  Yves Côté

Bonjour.
Je cherche à savoir où se trouve la tombe de Jean Vauquelin, né à dieppe et mort à Rochefort, héros du 18è siècle au Canada ?
Quelqu’un peut-il m’aider à la trouver ?
Merci.

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