NOAILHAC (81) : cimetière
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C’est en 1928 que la paroisse de Noailhac fut érigée en commune aux dépens de Boissezon. De fait, le cimetière contient regroupées un grand nombre de tombes de la famille Barbara de Labelotterie de Boisséson. Durant la Révolution française certains de ses membres s’exilèrent en Russie et ne revinrent en France qu’au milieu du XIXe siècle.
On y trouve un « arbre de la paix », planté là le 8 mai 1995 pour commémorer le 50e anniversaire de la fin de la guerre en Europe.
C’est devant son église que repose l’abbé Henri PISTRE (1900-1981 [1]). Passionné de rugby qu’il découvrit au service militaire, il joua en tant que troisième ligne au SC Albi, de 1920 à 1922. Bien que nommé vicaire à Cordes, il affréta des cars pour conduire les jeunes aux matchs. Il devint même dirigeant du Castres olympique en 1934, pour un court moment, entraîneur de l’équipe première. En 1946, il fut nommé curé de l’église Notre-Dame de Noailhac ; Il accepta de bénir les mariages entre protestants et catholiques, et de baptiser les enfants qui en étaient issus. Il monta une chorale, forma une équipe de rugby, qu’il entraîna lui-même. En poste, il n’hésitait pas à avancer l’heure des messes les jours de grands matchs ! Le 6 janvier 1975, l’ORTF éclata en trois chaînes publiques : TF1, Antenne 2 et France Régions 3. Sur Antenne 2, les commentaires des matchs du Tournoi des cinq nations furent assurés par le très populaire tandem Roger Couderc-Pierre Albaladejo. Le chef du service des sports de TF1, Georges de Caunes, décida alors de former un duo concurrent : il commenta lui-même, avec à ses côtés l’abbé Pistre, son « accent rocailleux » et ses 74 ans. L’abbé n’officia qu’une saison. Surnommé le "pape du rugby", une rue d’Albi porte son nom.
Derrière sa tombe, dans une alcôve, une sculpture sur bois signée Casagrandi protégée par une vitre et diverses plaques et palmes honorent sa mémoire.
[1] Bien que sa date de décès portée sur sa tombe indique 1980.
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