GAILLAC (81) : cimetière Saint-Jean
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La première curiosité, lorsqu’on pénètre dans le cimetière de Gaillac, fixée sur le mur gauche du porche d’entrée, est a présence de grandes plaques commémoratives 1914/1918 formant un grand polyptique. En face, sur le mur droit de l’entrée, est fixée sur le même modèle , en plus petit, un tryptique commémoratif 1939/1945. A côté est fixé un panneau métallique dans lequel sont enchâssés 33 médaillons-portraits de poilus en tôle émaillée et en bon état de conservation.
Le site du cimetière est quelconque, mais saluons l’extrême amabilité de son personnel.
- Sépulture Jean-Baptiste Vieules
Reposent ici :
L’écrivain Alain Emmanuel DREUILHE (1949-1988), qui mena une vie d’expatrié : il enseigna un an l’anglais à Rio de Janeiro, travailla pendant deux années au Cameroun comme conseiller juridique et traducteur, effectua plusieurs séjours en Californie d’où il tira son étude sur « la société invertie ». Enfin, il obtint un poste de traducteur à l’ONU, ce qui lui permit d’être aussi correspondant du journal Gai Pied à New York. Il découvrit sa séropositivité lors d’un dépistage effectué à Paris en 1984 et entreprit de lutter activement contre ce fléau, ce dont il rendit compte avec son livre Corps à corps, journal de SIDA, et lors de l’émission télévisée Apostrophes en 1987. Alain Emmanuel a également accepté de laisser une équipe néerlandaise de télévision tourner une vidéo sur les soins qui lui étaient administrés chez lui, dans son loft de Soho à New York, pour laisser un témoignage sur cette maladie et ses traitements. Son urne funéraire fut rapatriée en France, d’abord enterrée à Collioure où vivait son père, puis, après le décès de celui-ci en 2002, fut placée dans le caveau familial du cimetière de Gaillac.
Le médecin Pierre LOUBAT (1870-1950), qui fut sénateur du Tarn de 1927 à 1944. Pendant la guerre, il ne cessa de contester la politique du gouvernement de Vichy et se retira chez lui, à l’Hôtel Particulier Delga de Gaillac. Il y installa son cabinet médical et comme médecin, fit exempter de nombreux jeunes gens de son canton appelés à travailler en Allemagne.
Joseph RIGAL (1797-1865) : médecin, maire de la commune en 1848, il fut député du Tarn de 1849 à 1851, siégeant à gauche et s’opposant au président Louis-Napoléon Bonaparte. En temps que médecin, il fut un ardent défenseur de la vaccination. Y repose également son fils Hippolyte RIGAL (1827-1889), également médecin, qui fut sénateur républicain du Tarn de 1882 à 1889. L tombeau fut élevé par souscription de la commune.
Hippolyte de TONNAC-VILLENEUVE (1796-1873), qui fut député du Tarn en 1848. Dans le même tombeau repose son fils André (1865-1942), propriétaire de haras, qui donna son nom à un prix hippique de trot attelé se déroulant au mois de janvier sur l’hippodrome de Vincennes.
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