TESTE-DE-BUCH (La) (33) : cimetière
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C’est au début du XXe siècle que ce cimetière vit le jour, en remplacement de l’ancien devenue trop exiguë. La partie la plus récente, au fond, se distingue très clairement de la partie la plus ancienne, dans laquelle se trouve l’intégralité des tombes que nous présenterons.
Ce cimetière a comme particularité de posséder un nombre d’épitaphes originaux très largement supérieur à la moyenne nationale : j’en proposerai plusieurs dans mes articles consacrés à cette dimension.
Autre fait local à connaître pour mieux comprendre : la plus grande concentration d’hippocampes de France vit dans le bassin d’Arcachon, devenu l’emblème de la région. Aussi, de nombreuses tombes le font figurer.
- J’ignore qui est Jean Saint-Marc, statufié sur sa tombe, et qui donna son nom à une rue de la commune ?
Ici reposent :
L’académicien Français Robert ARON.
Loin de la Meuse où il acquit la notoriété, mais dans son village natal en revanche, repose Kléber DUPUY (1882-1966). Instituteur, il fut envoyé sur le front en 1915. Après la chute des forts de Douaumont et de Vaux, le fort de Souville était le dernier rempart avant la ville de Verdun située à 3,8 km de distance. Le 11 juillet 1916, la compagnie à laquelle appartenait Kléber Dupuy reçut l’ordre de renforcer les troupes des carrières de Vaux-Chapitre. Il fit le choix de prendre la défense du fort de Souville : « Ici tout est bouleversé. Le commandant du fort est intoxiqué, la garnison est hors de combat. Sauf ordre contraire, je reste au fort et j’en assume la défense. » permettant ainsi de préserver le fort, et de couper définitivement la progression allemande sur Verdun.
Le médecin Jean HAMEAU (1779-1851), qui fut maire du village dans les années 1840. Spécialiste des maladies virales, il fut un étonnant précurseur de Pasteur : il définit les virus, ou germes, et explique leur mode d’action avec une grande clarté, alors que les notions, à cette époque, sont extrêmement floues. Il décrit avec précision, l’origine des maladies contagieuses et leur déroulement selon les quatre phases qui sont toujours reconnues : la contagion, l’incubation, la multiplication des germes, puis la phase terminale de la maladie non traitée avec, soit la guérison soit la mort. Il envisage l’existence d’anticorps, évoque la possibilité de vaccins par des virus atténués, préconise asepsie et antisepsie, incite à trouver des médicaments toxiques pour ces germes. Ses idées, triomphantes aujourd’hui, eurent bien du mal à s’imposer à ses confrères.
La tombe du chanteur local RIC RIDOOLS (?) se signale évidemment ! Pas sur du tout que le monsieur soit mort, car on ne trouve rien sur lui sur le net. Il enregistra dans les années 80 plusieurs disques, dont un hymne au bassin d’Arcachon sur l’air de la Madelon que l’on peut trouver sur le net !
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